Un pas de géant vers l’Afrique de l’ouest

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et le président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone de libre-échange entre les deux pays. Cette zone franche constituera un trait d’union en matière d’échanges commerciaux et industriels entre l’Algérie et les pays d’Afrique de l’Ouest, selon les explications fournies sur place. Elle fait partie des 5 zones de libre-échange prévues à Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, dans l’extrême Sud du pays. Ce projet important devrait contribuer à augmenter le volume des échanges commerciaux croissants entre l’Algérie et la Mauritanie, ainsi qu’avec tous les pays de la région, avec un volume important en termes d’importations et d’exportations. Le projet est conçu comme tête de pont vers le marché ouest africain et se veut un soutien à l’investissement pour les deux pays. Il prévoit un dispositif d’avantages fiscaux et douaniers accordés aux entreprises. Il confirme aussi l’implantation préférentielle de tels espaces économiques au niveau des frontières que partage l’Algérie avec les pays voisins. Il convient de rappeler qu’à la charnière de l’Afrique de l’Ouest, cette région a été, de tout temps, considérée, comme un espace de circulation des biens et des personnes, d’échanges et de mobilités. Le projet s’inscrit dans un environnement géo-économique, géo-politique et géo-stratégique fortement marqué par des changements majeurs. A terme, ces zones franches serviront de points d’insertion réels, potentiels ou virtuels dans le processus d’ouverture de l’Algérie vers les pays africains, avec la volonté de circonscrire et de contrôler l’application des principes de l’économie libérale, afin de ne pas rester à l’écart de la mondialisation. Toutes ces zones franches cherchent à attirer les investisseurs, compte tenu de la nécessité d’ouverture et de diversification économique dans une perspective post-pétrolière. En créant ex-nihilo ces zones franches et en faisant de celles-ci des moyens de développement efficaces, l’Algérie de par sa taille, sa population, ses revenus pétroliers, sa puissance militaire, mais aussi sa situation géographique, s’engage à jouer un rôle pionnier en la matière par la promotion des entreprises et en favorisant les exportations. Par ailleurs, la diversification de l’économie, le renforcement de l’appareil productif et la nécessité de la restructuration économique constituent un appel d’air aux investisseurs, dont les intérêts des uns et des autres se rencontrent dans ce dispositif offrant, en plus des avantages de situation, des conditions financières attractives et une bonne qualité des infrastructures.
 
F. B.

 

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