
L’impératif de passer à la vitesse supérieure dans la réalisation du projet de la route Tindouf-Zouerate, reliant l’Algérie et la Mauritanie, a été souligné, jeudi à Tindouf, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le pésident de la République, a en effet, insisté, à l’occasion du coup d’envoi de ce projet stratégique, lancé avec son frère le président de la République islamique de Mauritanie, pays frère, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, sur l’importance de «passer à la vitesse supérieure en adoptant un système de travail en continu», précisant que la réalisation de ce projet devra «ouvrir de nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays». S’exprimant de son côté, le président mauritanien a salué l’engagement du Président Tebboune à concrétiser ce projet vital de la route Tindouf-Zouerate, de même qu’il a «félicité les deux pays pour cet exploit majeur».
Il y a lieu de retenir notamment que cette route stratégique s’étendant sur une distance de 840 km est «réalisée par des entreprises algériennes» ; ce qui permet à «l’Algérie et pour la première fois depuis son indépendance, de réaliser une infrastructure d’importance majeure en dehors de ses frontières».
Dans ce cadre, pas moins d’une dizaine d’entreprises algériennes sont mobilisées pour la réalisation de ce projet de très grande envergure, outre le bureau d’études qui est chargé du suivi. Autre remarque importante, les nombreuses stations-service devant être implantées au long du tracé de cette route vitale seront «réalisées et exploitées par la partie algérienne» sachant que c’est la société Naftal qui s’acquittera de cette mission. Notons dans ce même sillage que l’exploitation du projet « sera assurée par l’Algérie sous forme de concession pour une durée de dix années avec reconduction tacite», est-il expliqué. Il faut dire que ce projet stratégique atteste d’une «nouvelle étape dans les relations historiques entre l’Algérie et la Mauritanie» et ce, sachant que l’on s’attend à l’ouverture d’axes routiers internationaux importants et à un accès optimal aux marchés africains, via la Mauritanie. Le même projet est à même de permettre également de consolider la coopération économique entre les opérateurs économiques des deux pays et de relancer la dynamique économique et la fluidité des échanges commerciaux», est-il mis en exergue.
Il en ressort également qu’à travers cette nouvelle étape, aujourd’hui entamée, il est question présentement et plus que jamais de hisser les relations fraternelles profondes et privilégiées entre les deux pays aux plus hauts rangs, grâce à la forte volonté politique des deux chefs d’Etats. Il convient de rappeler, ici, que l’accord de réalisation de ce projet a été signé en marge de la visite d’Etat du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en décembre 2021.
Jeudi après-midi, les deux chefs d’Etats ont procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone de libre-échange entre les deux pays. Ce projet très important devrait, lui également, vivement concourir à une hausse du volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, sachant que ces derniers connaissent déjà une croissance continue.
Il est important de retenir que cette zone franche située à proximité du poste-frontière «constituera un trait d’union en matière d’échanges commerciaux et industriels entre l’Algérie et les pays d’Afrique de l’Ouest». Elle va ainsi «apporter une plus-value et insuffler un fort élan aux échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, ainsi qu’avec tous les pays de la région qui enregistre un volume important en termes d’importations et d’exportations». Compte tenu de sa position à proximité du poste-frontière, cette zone franche devrait aussi apporter une plus-value et insuffler un fort élan aux échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, ainsi qu’avec tous les pays de la région qui enregistrent un volume important en termes d’importations et d’exportations.
Il convient de signaler dans ce contexte que cette zone de libre-échange fait partie des 5 zones franches prévues à Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, dans l’extrême sud du pays.
Rappelons que dans une allocution prononcée lors de la 41e réunion du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de Gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), en février courant, le président de la République avait annoncé que «l’Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, «à commencer par la Mauritanie», puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye.
Soraya Guemmouri