
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a visité lundi les équipements du complexe olympique et du village méditerranéen à Belgaïd, devant accueillir l’essentiel des compétitions de la 19e édition des JM 2022. À l’occasion, le directeur général des jeux Méditerranéens d’Oran, Ilès Salim, a accordé une interview à notre journal.
Entretien réalisé par Amel Saher
El Moudjahid : Où en est-on dans les préparatifs pour les JM 2022 ?
Ilès Salim : En tant que comité, nous sommes responsables de l’organisation de la logistique et des Jeux. Aujourd’hui, nous sommes structurés autour de 12 commissions spécialisées et dotées de leurs propres organes. Durant les deux ans de préparation ayant suivi mon installation à la tête du comité d’organisation, nous avons travaillé sur tous les documents qui doivent être envoyés au CIJM (Comité international des Jeux méditerranéens) à savoir, un planning avec des deadline bien précis pour envoyer des documents techniques, notamment en ce qui concerne les manuels techniques de toutes les disciplines, les guides médicaux et de l’anti-dopage, des transports et celui des médias. Une quarantaine de documents qui doivent être envoyés dans les délais fixés par le planning et dans les trois langues. Cette phase a été finalisée et tous les documents ont été validés par le CIJM.
La grosse nouveauté par rapport à ces préparatifs aujourd’hui réside dans le fait que nous avons opéré quelques changements dans les sites de compétitions en faisant le choix, avec l’accord du comité d’organisation, d’établir deux grands pôles sportifs. Le premier, qui est le principal, à Belgaïd (le stade, les annexes et le centre nautique) vont accueillir les principales disciplines, le deuxième au niveau du centre des conventions d’Oran qui va abriter huit disciplines. Cela nous permettra de mutualiser les moyens et en même temps centraliser certaines disciplines dans un centre prestigieux avec un standing intéressant. Cette nouvelle disposition a été validée hier matin par le CIJM.
Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Les fédérations internationales qui sont en contact direct avec notre comité proposent un programme de compétitions. Certaines d’entre elles n’étaient pas d’accord avec le CIJM sur un nombre d’épreuves. Les 24 disciplines ne changent pas, mais les épreuves font souvent l’objet de discussions et de négociations entre les fédérations internationales et le CIJM. Ainsi, nous nous sommes retrouvés avec un nombre supplémentaire
d’épreuves qui ne peuvent pas, par exemple, se dérouler dans une salle omnisports qui correspondait, au départ, à un besoin spécifique et qui a changé par la suite. Et donc, nous avons justifié notre démarche qui a été approuvée par le CIJM. En gros, c’est une optimisation des ressources, car cela facilite le transport des sportifs, la sécurisation des sites, surtout que la réhabilitation de certains sites n’avait pas commencé.
Cette visite du Premier ministre tombe à pic car nous l’avons souhaitée. Plusieurs rapports ont été envoyés au Premier ministère, au ministère de la Jeunesse et des Sports, relevant certaines problématiques et difficultés d’ordre administratif ou financier. Je pense que tout cela a été pris en charge lors des derniers Conseil des ministres et réunion du gouvernement où pas mal de réserves ont été levées et des mesures prises qui vont dans le sens de l’accélération des préparatifs, y compris le travail quotidien du comité d’organisation.
Les JM-2022 constituent une opportunité pour promouvoir la destination Algérie en général et Oran en particulier. Qu'est-ce qui a été fait concrètement dans ce sens ?
En tant que directeur du comité d’organisation, notre vision et notre stratégie est de penser d’ores et déjà à l’héritage matériel et immatériel de cet évènement. Bien sûr que les Jeux et la réussite sportive de nos athlètes sont importants pour la qualité des Jeux, mais le plus important est de savoir ce qu’on va faire de ces infrastructures et cette compétence qu’on va accueillir pendant ces Jeux. C’est pour cette raison, et dès mon installation, que le comité d’organisation s’est rapproché de tous les secteurs, notamment les ministères qui ont un rôle très important à jouer dans la réussite de ces jeux avec lesquels nous avons commencé à travailler sur des programmes en commun, sur un circuit touristique, un cahier des charges pour choisir les meilleurs artisans qui vont exposer dans le Village méditerranéen, un programme culturel à l’intérieur et à l’extérieur du village avant et pendant les Jeux. Il y a plein de programmes qui sont mis en place et en phase de finalisation.
A. S.