On assassine aussi pour le gaz

Plus de 72 heures après l’adoption d’une résolution par le conseil de sécurité de l’Onu appelant à des pauses humanitaires, la terminologie demeure importante, et à l’ouverture des points de passage avec la bande de Ghaza pour l’acheminement des vivres et du carburant, la situation s’empire de jour en jour au point ou l’Organisation onusienne vient d’affirmer que la famine est imminente dans cette enclave. L’entité sioniste poursuit ses massacres contre les civils et ses destructions de toutes les installations vitales. Tout est réduit en poussière. Quarante-deux jours durant, l’armée sioniste à réduit Ghaza en un amas de pierres et vient d’entamer un autres palier dans sa stratégie de terre brûlée, priver les Ghazaouis d’une assistance médicale déjà mis à mal après la rupture des stocks de carburant et le bombardement des dépôts de médicaments. Les malades ainsi pris au piège, les snipers postés dehors veillent à ce que personne ne franchisse l’enceinte des hôpitaux, subissent une lente agonie. Le directeur de la santé de Ghaza a déjà fait part de la mort de plusieurs bébés et personnes dialysées. Un cri de détresse qui ne trouve aucun écho pour l’instant malgré le vote de la résolution rejeté sitôt par les faucons de Tel Aviv. Est-ce à croire que les résolutions, pourtant contraignantes, dudit conseil n’ont aucune emprise sur l’entité sioniste. La réponse est on ne peut plus évidente sur le terrain.
Hier, les infimes aides qui réussissaient à franchir jusqu’à présent le couloir de Rafah ont été suspendus et tout contact téléphonique ou internet avec Ghaza a été interrompu. L’armée sioniste continue de déverser des tonnes de bombes sur les maisons occupées par les familles et d’autres refuges comme les écoles de l’UNRWA. 18.000 tonnes ont été larguées sur l’enclave et selon le chef du cabinet sioniste l’opération ne s’arrêtera pas, encore une fois malgré la résolution du conseil de sécurité de l’Onu, tant qu’il n’y aura pas de «victoire franche» sur la résistance palestinienne.
Il est tout à fait clair que ni les dissensions apparentes au sein de la classe politique israélienne, ni la colère de l’opinion publique contre Netanyahu ne pourront fléchir sa position ni celle de son cabinet de guerre. La destruction du Hamas et la libération des prisonniers de guerre ne sont pas les seuls mobile.
Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel ont été découvertes au large de la bande de Ghaza et ailleurs en Cisjordanie occupée. L’objectif ultime de l’entité sioniste est, selon les constatations de la CNUCED, de confisquer ces ressources d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. L’étude menée en 2019 confirme cette hypothèse. qui souligne que «la question de la souveraineté sur les gisements gaziers de Ghaza est vitale pour Israël.» En 2000, après l’accord avec l’autorité palestinienne, les deux puits forés par British Gas au large de Ghaza ont révélé des réserves gazières estimées à près de 40 milliards de mètres cubes ; 60 % de ces réserves appartiennent aux Palestiniens.
Seulement après le conflit ukrainien, l’Europe a essayé de trouver des alternatives aux approvisionnements en énergie russe, et a remis sur la table une initiative palestinienne visant à extraire le gaz naturel au large de Ghaza, un contrat de 1,4 milliards de dollars. Pour bon nombre d’analystes, cette opportunité était un autre feu vert à l’occupation et aux atteintes aux droits de l’homme voir au génocide.
Tout récemment, le 29 octobre, le gouvernement de Netanyahu a accordé une douzaine de licences à six entreprises européenne pour l’essentiel, pour une exploration gazière au large du Bassin méditerranéen.
Ces nouvelles ressources en pétrole et en gaz naturel découvertes en Méditerranée orientale sont estimées à un montant stupéfiant de 524 milliards de dollars. Cependant, selon un rapport de l’ONU, une part significative de ces ressources devront être tirées des territoires occupés palestiniens. Netanyahu est-il seul coupable de ces crimes contre l’humanité ?
M. T.

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Amnesty International : plus d'un tiers des victimes sont des enfants

L'Organisation Amnesty International a déclaré, hier, que plus d'un tiers des Palestiniens morts en martyrs dans la bande de Ghaza sont des enfants, tandis que d'innombrables victimes sont toujours sous les décombres.

Dans une série de messages postés sur la plateforme «X», Amnesty a affirmé que «plus d'un tiers des victimes dans la bande de Ghaza sont des enfants, tandis que d'innombrables personnes sont toujours sous les décombres». L'organisation a ajouté que «des millions d’autres personnes à Ghaza sont confrontées à davantage de déplacements, de destructions de biens et de souffrances». Il y a quelques jours, plus d'un million de personnes dans le monde ont signé une pétition d'Amnesty International exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza. L'organisation a appelé les militants à continuer à signer la pétition et a également exhorté les dirigeants de l'Union européenne à «appeler à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils».

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Afrique du Sud
La CPI saisie

L'Afrique du Sud a déposé jeudi dernier, une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre l'entité sioniste qui mène une agression barbare à l'encontre du peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, ont rapporté vendredi dernier, des médias locaux et africains.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à l'origine de cette saisine, exige une action de la CPI face aux crimes de guerre commis à Ghaza par les forces d'occupation sionistes, précise notamment Africanews sur son site.
Par ailleurs, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC) a d'ores et déjà apporté son soutien à une motion parlementaire en cours sur la fermeture de l'ambassade de l'entité sioniste dans le pays et la suspension de toute relation diplomatique avec elle, «jusqu'à ce qu'elle accepte un cessez-le-feu et s'engage dans des négociations contraignantes, facilitées par l'ONU», selon la même source. «Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face aux actions génocidaires» de l'entité sioniste, a déclaré Mahlengi Bhengu-Motsiri, porte-parole de l'ANC.
«Le Congrès national africain approuvera une motion parlementaire demandant au gouvernement de fermer l'ambassade» de l'entité sioniste en Afrique du Sud. La motion parlementaire examinée jeudi dernier, a été présentée par les Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti de gauche.
Pour rappel, l'Afrique du Sud a rappelé tous ses diplomates accrédités auprès de l'entité sioniste pour protester contre le génocide en cours à Ghaza.

Bombardement des quartiers et hôpitaux la Russie condamne

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que la Russie condamne le «bombardement aveugle» par les forces d’occupation sionistes des quartiers résidentiels et hôpitaux dans la bande de Ghaza, soulignant que ces exactions «sont une violation flagrante du droit humanitaire international».
«Nous condamnons fermement les méthodes qui violent de manière flagrante le droit humanitaire international, ainsi que le bombardement aveugle des quartiers, hôpitaux et écoles», faisant des milliers de martyrs civils, dont des enfants, a-t-il déclaré, jeudi soir, au cours d’une conférence de presse avec son homologue vénézuélien à Moscou.
Selon le site web de la chaîne d’information russe RT, Sergueï Lavrov a réitéré, à cette occasion, la conviction de Moscou concernant la nécessité de résoudre le conflit au Moyen-Orient par «la création d’un Etat palestinien comme prévu dans les résolutions du Conseil de sécurité».
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia avait exhorté, de son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU «à joindre l’acte à la parole» concernant les points contenus dans la résolution adoptée mercredi dernier, et appelant à des «pauses humanitaires» à Ghaza, théâtre d’une agression barbare des forces d’occupation sionistes depuis le 7 octobre dernier. «C’est une honte que le Conseil, qui a des outils puissants et uniques à sa disposition, ne soit parvenu qu’à un appel si faible», s’est-il indigné.

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Jordanie
Nouvelle manifestation

Des dizaines de milliers de Jordaniens ont participé dans tous les gouvernorats du Royaume hachémite, pour le sixième vendredi consécutif, à des manifestations de soutien à la Palestine et de protestations contre l'agression sioniste barbare lancée contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier. Selon l'agence de presse palestinienne, Wafa, une marche massive a été organisée devant la mosquée Al-Husseini, au cours de laquelle les participants ont dénoncé les crimes commis par les forces d'occupation contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et dans les villes de Cisjordanie occupée, ainsi que leurs attaques contre les mosquées, églises, écoles, hôpitaux et infrastructures.
Ils ont appelé à «une action internationale et arabe efficace contre la brutale agression» sioniste, dénonçant «le silence international face à ces massacres et la politique de deux poids, deux mesures», selon la même source.
Les manifestants ont aussi brandi des banderoles montrant les horreurs de l'armée sioniste perpétrées contre le peuple palestinien sans défense, appelant la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme à «briser leur silence».
Ils ont souligné que ce que font les forces d’occupation «est totalement incompatible avec les normes internationales, les traditions, les lois et les valeurs des droits de l’homme», mettant l’accent sur la nécessité d’«adopter une position unifiée concernant ce qui se passe sur le terrain en termes de massacres du peuple palestinien».
Ils ont également souligné la nécessité de «soutenir la population de Ghaza et d'ouvrir des couloirs sûrs pour acheminer une aide humanitaire d'urgence à la population de l’enclave palestinienne, qui est soumise aux pires formes de génocide et de déplacement forcé», selon Wafa.

 

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