Maître Gilles Devers, avocat français de la cause palestinienne : «Il y a des preuves accablantes contre l’entité sioniste»

La diplomatie algérienne, par ses principes immuables de défense des causes justes, s’élève contre les dérives du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU concernant la question palestinienne, a estimé le célèbre avocat français Gilles Devers. Dans une déclaration à El Moudjahid, cet homme de loi farouchement engagé dans son combat qu’il mène inlassablement pour mettre fin à l’impunité des crimes et massacres sionistes en Palestine a salué le contenu de l’allocution du représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU à New York, Amar Bendjama, qui a sévèrement critique le plan  mechiavelique de déplacement forcé des Palestiniens qu’execute l’entité sioniste. «Les propos de l’Algérie sont clairs dans leur dénonciation des dérives du Conseil de sécurité de l’ONU, qui oublie le principe de base de d’autodétermination des peuples et de leurs droits légitimes de jouir d’un État souverain et indépendant», a appuyé Gilles Devers. Il considère en outre que le même organe central de l’ONU «vit une  crise ouverte» qui s’est accentuée, explique t-il, depuis que les USA ont mis leur veto pour bloquer une résolution de cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza, qui a été inscrite à l’ordre du jour de sa réunion de décembre dernier. Soutenu par une centaine de pays, la projet de résolution en question a été pourtant approuvé par la majorité des membres du Conseil de sécurité. Sur les quinze membres qui composent ce conseil, treize ont voté pour, alors que la Grande-Bretagne s’est abstenu, et les USA ont fait bondir leur veto, condamnant ainsi des dizaines de milliers de civils palestiniens aux massacres et aux tueries collectives accentuées, depuis, par l’entité sioniste. Le blocage de la résolution du cessez-le-feu humanitaire à Ghaza par les USA, en dépit de la pression du SG de l’ONU qui avait alors dénoncé «une punition collective infligée aux Palestiniens», est cet épisode sombre de l’histoire du Conseil de sécurité onusien. Une dérive supplémentaire qui souligne l’urgence d’une profonde réforme de cet organe central de l’organisation internationale. Une réforme qu’il faudrait mener «avec la plus grande diligence», comme l’a déjà souligné vigoureusement le président de la République Abdelmadjid Tebboune, et ce dans l’objectif de permettre notamment au Conseil de sécurité de l’ONU d’assumer pleinement ses responsabilités de garant de la paix et la stabilité internationales.
Maître Gilles Devers a évoqué, en outre, l’évolution de la plainte déposée contre l’entité sioniste auprès du CPI, et qui a été décidée à la suite de la Conférence internationale tenue fin novembre dernier à Alger, sous le thème : «Justice pour le peuple palestinien». Première initiative du genre au double plan régional et arabe, cet événement juridique de dimension internationale a été sanctionné par la Déclaration d’Alger, qui avait mis l’accent sur la nécessité de porter plainte auprès du bureau du Procureur général de la CPI, de même que devant d’autres tribunaux de compétences universelles contre les responsables des autorités de l’entité sioniste auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis à l’encontre du peuple palestinien. «Le processus actionné de ces poursuites pénales est actuellement en phase de récolte de preuves accablantes incriminant  l’entité sioniste pour génocide commis contre le peuple palestinien», a fait savoir en substance Gilles Dévers. «Des preuves qui avoisinent le nombre de 3.000», a t-il fait savoir, insistant sur leur caractère irréfutable du fait qu’elles ont été répertoriées dans leur totalité par les représentants de l’ONU, lesquels ont notifié les multiples tueries, massacres et autres exactions de l’entité sioniste à Ghaza. Dans le même optique, notre interlocuteur s’est dit «très conforté par l’action de l’Afrique du Sud qui poursuit l’entité sioniste devant la Cour internationale de justice». Une action qui a son importance dans la consécration de l’objectif d’en finir avec une impunité qui n’a que trop duré et qui s’inscrit dans le sens «du démantèlement de l’occupation sioniste en Palestine, laquelle est la seule à déplacer d’un territoire qui n’a jamais été le sien», a conclu Gilles Devers.

Karim Aoudia 

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