En l’espace de seulement 24 heures, les services de la Protection civile ont été mobilisés à une cadence vertigineuse, intervenant toutes les 17 secondes à travers le territoire national. Une intensité d’action qui témoigne d’une période estivale particulièrement éprouvante, marquée par des drames en mer et sur les routes.
Dans son dernier bilan, la Direction générale de la Protection civile fait état de 4 962 interventions en une seule journée, dont 1 904 opérations de sauvetage liées à des risques de noyade. Si 1 410 personnes ont pu être secourues de justesse sur les plages ou dans des plans d’eau, 6 autres ont malheureusement perdu la vie, malgré les efforts déployés.
Ces chiffres traduisent la gravité d’une saison estivale où les comportements à risque persistent. Malgré les campagnes de sensibilisation et la surveillance accrue des plages autorisées à la baignade, les drames continuent de se multiplier, souvent en dehors des zones surveillées ou en raison d’imprudences fatales.
Parallèlement, les routes ont aussi été le théâtre de pertes humaines, avec 3 décès et 328 blessés recensés à la suite de 222 interventions liées à des accidents de la circulation. Ces chiffres, bien qu’alarmants, confirment une tendance structurelle en période estivale, où l’intensification des déplacements, combinée à des comportements imprudents, alourdit le bilan routier.
L’ampleur de ces interventions, toutes catégories confondues, souligne non seulement l’engagement sans relâche des équipes de la Protection civile, mais aussi l’urgence de renforcer la prévention, tant sur les routes qu’au bord de l’eau. Les secouristes, en première ligne, jour et nuit, continuent de faire face à une pression constante, incarnant l’ultime rempart face aux drames évitables.
En ce pic estival, les autorités appellent une nouvelle fois les citoyens à la vigilance, au respect des consignes de sécurité et à la responsabilité individuelle afin d’alléger la charge qui pèse sur les services d’urgence et, surtout, éviter que des vies ne soient encore fauchées en mer ou sur les routes.
Samia Boulahlib
