
Lors de son entretien périodique avec les représentants des médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a levé le voile sur un projet national ambitieux visant à combler les besoins du pays en matière de stockage de céréales. Une annonce majeure qui s’inscrit dans la stratégie globale de souveraineté alimentaire et de transformation structurelle de l’économie.
Dans sa déclaration, le chef de l’État a d’abord tenu à exprimer sa gratitude aux opérateurs économiques patriotes : «Je remercie les hommes d’affaires nationaux intègres qui font tourner la roue de l’économie.» Il a souligné que les choses «avancent comme prévu» et que l’Algérie a déjà atteint «85% des objectifs fixés en matière d’investissement».
S’agissant des obstacles à l’investissement, notamment liés à l’accès au foncier, le Président Tebboune a affirmé que «les barrières du foncier économique n’existent plus» et a évoqué un cap clair : «Nous ambitionnons d’atteindre 13 000 projets d’investissement, dont certains sont déjà concrétisés sur le terrain.»
C’est dans ce contexte qu’il a révélé un pan important de la politique agricole du pays : «Nous œuvrons à mettre en place un projet national de stockage pour couvrir nos besoins en céréales.» Il a précisé l’objectif chiffré : «Nous travaillons pour que notre capacité de stockage atteigne 9 millions de tonnes.»
Reconnaissant que «le problème du stockage se posait déjà malgré la faible production de blé dur en Algérie», le Président a insisté sur la nécessité d’adapter l’infrastructure nationale aux ambitions de production agricole.
Dans cette optique, il a rappelé les efforts engagés pour «rapprocher les producteurs des organismes de réception de la production agricole», une mesure destinée à fluidifier les circuits logistiques et à réduire les pertes post-récolte.
Enfin, le président de la République a replacé cette initiative dans une vision plus large, en déclarant : «Nous menons aujourd’hui le pari de la sécurité alimentaire et hydrique. Il n’y a pas de salut pour une nation qui se nourrit de ce qu’elle ne produit pas.»
Et de conclure : «Atteindre l’autosuffisance alimentaire garantit une liberté qui nous affranchit de toute pression.»
Ce projet de stockage, pensé comme un levier stratégique, s’inscrit dans une dynamique nationale de souveraineté économique, où l’agriculture et l’investissement productif jouent un rôle moteur.
Samia Boulahlib