El Moudjahid : Quelle lecture faites-vous de la visite de travail et de fraternité du président de la République Abdelmadjid Tebboune en Egypte ?
M. Hacene Kacimi : Elle revêt une importance stratégique et obéit à plusieurs objectifs géopolitiques traitant autant des enjeux immédiats du monde arabe que de ceux engageant son avenir à moyen et long terme. Cette visite de travail et de fraternité du Président Tebboune en Égypte s'inscrit aussi dans le cadre de l'agenda de l'Algérie sur le plan régional, et plus particulièrement dans ses relations avec le monde arabe.
L'Algérie œuvre, dans ce cadre, en faveur d'un consensus solide par l'adhésion de tous les pays arabes et avec des décisions fortes dans l'intérêt commun de toute la région. C'est d'ailleurs l'objectif du prochain Sommet arabe prévu prochainement à Alger, avec, à l'ordre du jour, plusieurs points importants, entre autres, celui relatif au retour de la Syrie dans la Ligue arabe qui est l'objet de réticences de la part de certains États membres de cette organisation. L'autre objectif du Sommet arabe, c'est de réussir son organisation loin de toute influence et interférence de l'entité sioniste ayant depuis toujours impacté le déroulement des précédentes réunions similaires, voire sur leurs conclusions. L'Algérie refuse le diktat sioniste qui attise le feu dans plusieurs foyers de tension au Moyen-Orient.
Il se trouve par ailleurs que le prochain Sommet arabe est aussi au centre de basses et viles manœuvres de la part de certaines parties hostiles qui veulent empêcher son déroulement.
Le Maroc est parmi ces pays qui manigancent contre l'émergence d'un consensus, lors de ce Sommet. Le Makhzen est soutenu dans ces méthodes nocives et subversives par l'entité sioniste dont il est le sous-traitant par excellence...
Au-delà de la réunion très attendue du sommet arabe, à quels autres objectifs répond la visite de M. Tebboune en Egypte ?
En plus de la concentration et de la coordination des efforts sur plusieurs questions arabes et régionales d'intérêt commun, le déplacement de M. Tebboune en Egypte s'inscrit aussi dans une logique de consolidation et de promotion des relations bilatérales. L'Égypte et l'Algérie sont liées par des relations historiques qui sont qualifiées d'excellentes de part et d'autre.
A cela s'ajoute le dossier libyen dont il est important de discuter et de passer en revue l'évolution de la situation dans ce pays. La prochaine élection présidentielle en Libye est d'une importance capitale et il y a lieu d’œuvrer dans le sens de réunir toutes les conditions nécessaires pour l'organisation de cette échéance le plus tôt possible afin de permettre à la Libye de se doter d'institutions fortes et de retrouver sa stabilité.
Vous évoquiez dans vos propos l'existence de beaucoup de foyers de tension dans la région du Moyen-Orient, voulez-vous être plus précis ?
M. Hacene Kacimi : Elle revêt une importance stratégique et obéit à plusieurs objectifs géopolitiques traitant autant des enjeux immédiats du monde arabe que de ceux engageant son avenir à moyen et long terme. Cette visite de travail et de fraternité du Président Tebboune en Égypte s'inscrit aussi dans le cadre de l'agenda de l'Algérie sur le plan régional, et plus particulièrement dans ses relations avec le monde arabe.
L'Algérie œuvre, dans ce cadre, en faveur d'un consensus solide par l'adhésion de tous les pays arabes et avec des décisions fortes dans l'intérêt commun de toute la région. C'est d'ailleurs l'objectif du prochain Sommet arabe prévu prochainement à Alger, avec, à l'ordre du jour, plusieurs points importants, entre autres, celui relatif au retour de la Syrie dans la Ligue arabe qui est l'objet de réticences de la part de certains États membres de cette organisation. L'autre objectif du Sommet arabe, c'est de réussir son organisation loin de toute influence et interférence de l'entité sioniste ayant depuis toujours impacté le déroulement des précédentes réunions similaires, voire sur leurs conclusions. L'Algérie refuse le diktat sioniste qui attise le feu dans plusieurs foyers de tension au Moyen-Orient.
Il se trouve par ailleurs que le prochain Sommet arabe est aussi au centre de basses et viles manœuvres de la part de certaines parties hostiles qui veulent empêcher son déroulement.
Le Maroc est parmi ces pays qui manigancent contre l'émergence d'un consensus, lors de ce Sommet. Le Makhzen est soutenu dans ces méthodes nocives et subversives par l'entité sioniste dont il est le sous-traitant par excellence...
Au-delà de la réunion très attendue du sommet arabe, à quels autres objectifs répond la visite de M. Tebboune en Egypte ?
En plus de la concentration et de la coordination des efforts sur plusieurs questions arabes et régionales d'intérêt commun, le déplacement de M. Tebboune en Egypte s'inscrit aussi dans une logique de consolidation et de promotion des relations bilatérales. L'Égypte et l'Algérie sont liées par des relations historiques qui sont qualifiées d'excellentes de part et d'autre.
A cela s'ajoute le dossier libyen dont il est important de discuter et de passer en revue l'évolution de la situation dans ce pays. La prochaine élection présidentielle en Libye est d'une importance capitale et il y a lieu d’œuvrer dans le sens de réunir toutes les conditions nécessaires pour l'organisation de cette échéance le plus tôt possible afin de permettre à la Libye de se doter d'institutions fortes et de retrouver sa stabilité.
Vous évoquiez dans vos propos l'existence de beaucoup de foyers de tension dans la région du Moyen-Orient, voulez-vous être plus précis ?
Il est essentiellement question du conflit yéménite, avec la montée en puissance du mouvement des houthis que l'on dit financés, armés et encadrés par l'Iran.
Il est attendu, à ce propos, que la visite de M. Tebboune en Egypte puisse contribuer à défricher le terrain pour une déclaration commune au sujet de ce conflit aux répercussions gravissimes sur toute la région du Moyen-Orient.
En ce sens, et par-delà les pronostics de certains concernant le mouvement des houthis et la probabilité de son classement parmi les organisations terroristes, il faut absolument trouver une solution politique au conflit yéménite.
Celui-ci ne profite pour l'heure qu’à l'entité sioniste qui est en train de souffler sur le brasier, en présentant notamment l'Iran comme l'ogre qui menace de "bouffer" toutes les monarchies du Golfe, et ce dans le but de diviser le Moyen-Orient, de l'affaiblir, pour ensuite le soumettre à son agenda dans la région. S'opposant à toute forme de diktat sioniste, l'Algérie, qui dispose d'un capital expérience reconnu en matière de médiation et de règlement pacifique des conflits, est capable de jouer un rôle très important autant au sujet du conflit yéménite que concernant les autres crises qui secouent le Moyen-Orient et le monde arabe en général.
K. A.
