
Le politologue Rabah Laroussi estime que la visite du chef de l'Etat en Egypte a pour objectif de sceller un nouveau départ dans les relations algéro-égyptiennes, tant la dégradation sécuritaire dans la région exige des deux pays un rapprochement stratégique.
Le chercheur soutient qu’Alger et Le Caire ont besoin d’œuvrer «ensemble» pour conjurer un certain nombre de problèmes auxquels fait face la région arabe, notamment le terrorisme, qui nécessite une «coordination des positions». «Cette visite est à analyser sous deux angles, à savoir l'aspect de la coopération sécuritaire et le renforcement des relations bilatérales, ainsi que la préparation du sommet arabe », notera-t-il, se disant optimiste que les deux pays sont «conscients» de l'importance d'un partenariat «stratégique fort» visant à «renforcer» les relations économiques et à consolider» les acquis en matière de coopération stratégique. Évoquant l'épineuse question libyenne, il explique qu'il est de l'intérêt des deux pays d'œuvrer à dégager une «véritable entente» et une «vision conjointe» des intérêts communs et des défis qui se posent aux deux pays et à la région. «La résolution du conflit libyen passe impérativement par la recherche d'un consensus entre les différentes composantes de la sphère politique dans ce pays, pour s'unifier et élaborer leurs projets en vue de mener un dialogue sérieux dans l’optique d'aboutir à une vie démocratique comme le souhaite le peuple libyen», affirme-t-il. Il assure que l'Algérie a, «tout en restant à équidistance vis-à-vis des fractions libyennes », «toujours soutenu» une approche de pacification, en coordination avec l'Egypte. Une position qui dénote, selon lui, la puissance diplomatique des deux pays en ce qui concerne les questions régionales. Laroussi rappelle que parmi les éléments inaliénables de la politique étrangère algérienne, figure le principe de refus d'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays, arabes ou autres. Il y a également la «démarche dialoguiste» comme fondement «essentiel» pour résoudre les conflits et c'est dans le même sillage, qu'Alger et Le Caire vont, poursuit-il, intensifier leurs efforts pour une éventuelle issue au conflit libyen, en déplorant, notamment, les ingérences des puissances étrangères qui ne cessent d'aggraver les crises dans la région et de créer de «nouveaux problèmes». Et d’ajouter : « La dégradation de la situation sécuritaire dans la région MENA impose aux deux pays d'agir de concert pour assurer plus d’efficacité en matière de lutte contre le terrorisme et la défense de la stabilité politique et de la paix dans la région.» S'agissant du prochain sommet arabe devant être organisé à Alger, il souhaite que ce rendez-vous d'importance politique «majeur» permettra de «faire bouger» l'eau stagnante dans les pays arabes. «Dans les relations internationales, il est tout à fait normal de voir émerger des alliances et des conflits entre les pays. Les pays arabes n'ont pas atteint leur objectif d'unité depuis plusieurs années car la région se trouve au cœur de plusieurs contentieux diplomatiques. Cependant, l’élaboration d’une stratégie commune entre Alger et Le Caire, comme deux puissances politiques dans la région, devient non seulement un choix, mais aussi et surtout une nécessité qui s’impose pour que les arabes puissent retrouver leur unité et leur cohésion, malmenées par des conflits internes», plaide le politologue. Pour lui, l’Algérie et l’Egypte sont appelées à «peser de tout leur poids stratégique» pour appeler les arabes à dépasser les différends et participer à endiguer les crises aux implications régionales, notamment par rapport à la question palestinienne qui devrait rester au cœur des préoccupations et priorités politiques. L’analyste politique estime qu'eu égard aux défis sociopolitiques qui s'imposent dans la région, le rôle de l'Algérie comme puissance régionale ne peut être ignoré» et ses positions diplomatiques pour la défense et la promotion des intérêts des peuples arabes doivent constituer un «repère» pour le bloc arabe.
Tahar Kaidi
Le chercheur soutient qu’Alger et Le Caire ont besoin d’œuvrer «ensemble» pour conjurer un certain nombre de problèmes auxquels fait face la région arabe, notamment le terrorisme, qui nécessite une «coordination des positions». «Cette visite est à analyser sous deux angles, à savoir l'aspect de la coopération sécuritaire et le renforcement des relations bilatérales, ainsi que la préparation du sommet arabe », notera-t-il, se disant optimiste que les deux pays sont «conscients» de l'importance d'un partenariat «stratégique fort» visant à «renforcer» les relations économiques et à consolider» les acquis en matière de coopération stratégique. Évoquant l'épineuse question libyenne, il explique qu'il est de l'intérêt des deux pays d'œuvrer à dégager une «véritable entente» et une «vision conjointe» des intérêts communs et des défis qui se posent aux deux pays et à la région. «La résolution du conflit libyen passe impérativement par la recherche d'un consensus entre les différentes composantes de la sphère politique dans ce pays, pour s'unifier et élaborer leurs projets en vue de mener un dialogue sérieux dans l’optique d'aboutir à une vie démocratique comme le souhaite le peuple libyen», affirme-t-il. Il assure que l'Algérie a, «tout en restant à équidistance vis-à-vis des fractions libyennes », «toujours soutenu» une approche de pacification, en coordination avec l'Egypte. Une position qui dénote, selon lui, la puissance diplomatique des deux pays en ce qui concerne les questions régionales. Laroussi rappelle que parmi les éléments inaliénables de la politique étrangère algérienne, figure le principe de refus d'ingérence étrangère dans les affaires internes des pays, arabes ou autres. Il y a également la «démarche dialoguiste» comme fondement «essentiel» pour résoudre les conflits et c'est dans le même sillage, qu'Alger et Le Caire vont, poursuit-il, intensifier leurs efforts pour une éventuelle issue au conflit libyen, en déplorant, notamment, les ingérences des puissances étrangères qui ne cessent d'aggraver les crises dans la région et de créer de «nouveaux problèmes». Et d’ajouter : « La dégradation de la situation sécuritaire dans la région MENA impose aux deux pays d'agir de concert pour assurer plus d’efficacité en matière de lutte contre le terrorisme et la défense de la stabilité politique et de la paix dans la région.» S'agissant du prochain sommet arabe devant être organisé à Alger, il souhaite que ce rendez-vous d'importance politique «majeur» permettra de «faire bouger» l'eau stagnante dans les pays arabes. «Dans les relations internationales, il est tout à fait normal de voir émerger des alliances et des conflits entre les pays. Les pays arabes n'ont pas atteint leur objectif d'unité depuis plusieurs années car la région se trouve au cœur de plusieurs contentieux diplomatiques. Cependant, l’élaboration d’une stratégie commune entre Alger et Le Caire, comme deux puissances politiques dans la région, devient non seulement un choix, mais aussi et surtout une nécessité qui s’impose pour que les arabes puissent retrouver leur unité et leur cohésion, malmenées par des conflits internes», plaide le politologue. Pour lui, l’Algérie et l’Egypte sont appelées à «peser de tout leur poids stratégique» pour appeler les arabes à dépasser les différends et participer à endiguer les crises aux implications régionales, notamment par rapport à la question palestinienne qui devrait rester au cœur des préoccupations et priorités politiques. L’analyste politique estime qu'eu égard aux défis sociopolitiques qui s'imposent dans la région, le rôle de l'Algérie comme puissance régionale ne peut être ignoré» et ses positions diplomatiques pour la défense et la promotion des intérêts des peuples arabes doivent constituer un «repère» pour le bloc arabe.
Tahar Kaidi