Climat de confiance

L’Algérie est sur la voie de la diversification de son économie. Pour de nombreux analystes la réalisation de ce programme et des autres réformes débouchera sur une modification en profondeur de l’économie algérienne. Malgré une conjoncture économique internationale difficile, nombreuses sont les économies qui tournent au ralenti. Toutefois, l'Algérie a pu maintenir une situation macro-économique stable et saine. Des acquis socio-économiques importants ont été réalisés, au cours de ces dernières années, suite à la mise en œuvre d’une série de réformes qui ont permis un retour à la stabilité économique et financière. Le maintien des équilibres est essentiel pour le développement d’un climat de confiance qui encourage les investissements domestiques et capte les IDE. D’un autre côté, le potentiel de notre jeunesse est en mesure d’impulser le progrès. L'essor des projets développés en start-up est la preuve irréfutable de la vitalité de cette jeunesse qui aspire à plus de réussites. Les années sombres de l’Algérie sont bien derrière elle, le pays ayant encore d’importants défis à relever. Aussi, l’année 2023 devrait signer le début de la relance économique, libérée de la dépendance des hydrocarbures, dans le cadre des objectifs de la nouvelle politique de croissance. Mais, en attendant, il faut que les mécanismes d’accompagnement soient mis en pratique et que les mentalités s’adaptent aux orientations portées par la vision économique du Président Tebboune que l’exécutif doit concrétiser. En fait, le passage vers une croissance hors hydrocarbures impose d'adopter une nouvelle gouvernance, du management économique et des objectifs clairs, rappelés à maintes occasions par le président de la République, notamment à l'occasion des Conseil des ministres et des rencontres avec les walis, le patronat, les syndicats et la société civile. La problématique de l’amélioration des instruments de la gouvernance des affaires publiques constitue, en fait, un défi majeur pour le gouvernement. Des exigences qui engagent l’État en tant qu’accompagnateur-régulateur, ainsi que ses partenaires économiques et sociaux, mais aussi l’adhésion de la société civile. Dans le contexte actuel, les indicateurs économiques sont favorables. Les perspectives dont dispose le gouvernement pour stimuler la croissance sont bonnes, au moment où nos recettes continuent de puiser dans la manne pétrolière, mais aussi de plus en plus des exportations hors hydrocarbures. Pour sortir de cette situation, l’Algérie a consacré la diversification de son économie comme objectif majeur à atteindre, dans le cadre d'une nouvelle stratégie de développement favorable à la promotion de l’export. Dans ce sens, le nouveau modèle de croissance, de diversification et de transformation de l’économie à l’horizon 2030 est un processus qui s'articule autour de quatre contraintes majeures, que sont l’ampleur des transformations de la structure productive, l’évolution de l’endettement interne, la solvabilité externe et la transition énergétique. Ce sont les axes autour desquels se construit la diversification qui permettra à terme de réaliser l’émergence de l’économie nationale au cours de la prochaine décennie, à la faveur d'une approche rénovée, conditionnée par l’implication de l’ensemble des acteurs, sociaux et économiques, dans une dynamique basée sur l’encouragement de l’investissement productif. Tout compte fait, l’impératif d’une transformation structurelle de l’économie nationale exige une adhésion et des engagements, pour aller vers un nouveau régime de croissance tiré par la diversification de la structure de l’économie, sur fond d'un dialogue serein et une concertation continue.
Farid Bouyahia

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