
Non-alignement, souveraineté et non-ingérence. Ce socle de la diplomatie algérienne a encore une fois été rappelé avec force par le président de la République lors de sa dernière rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale. Clair dans ses propos, le Chef de l’État a pris de court les pseudos analystes qui font de « la théorie des axes » une notion rigide dominée par un clivage prononcé des pensées et des tendances et non comme levier important d’analyse à la portée multidimensionnelle, permettant ainsi de mieux saisir le positionnement des États dans une mondialisation de plus en plus sélective. Sans complexe aucun, l’Algérie par la voie de son premier responsable assume cet engagement de non-alignement tout en exprimant avec conviction la notion de souveraineté dans ses choix, contribuant ainsi à l’application universelle des principes de la coexistence active. De la Russie, un partenaire historique et stratégique, aux Etats-Unis en passant par la Chine, deux puissances en perpétuelle tension qui se disputent le leadership mondial, l’Algérie développe, sans gêne et avec une aisance certaine, ses partenariats. Le pragmatisme affiché depuis l’avènement du Président Tebboune symbolise une realpolitik basé sur le principe de « gagnant-gagnant ». Le dernier rapport d’un think- tank américain, Washington Institute for Near East Policy, intitule « Engagement stratégique des États-Unis avec l’Algérie », illustre justement la justesse de l’approche algérienne en matière de diversification des domaines de sa coopération et de ses partenaires. Selon le rapport établi par ce groupe de travail, l’heure est venue pour Washington de miser sur une Algérie émergente. L’administration américaine, consciente de l’importance de l’Algérie en tant que partenaire sécuritaire dans une région volatile, a intensifié ses efforts pour renforcer les relations bilatérales. Le récent mémorandum de défense signé en janvier 2025, symbolise cet intérêt affiché par la nouvelle administration américaine.
Mais pour que cette relation prospère, Washington doit aller au-delà des intérêts stratégiques et économiques. Ledit rapport insiste d’ailleurs sur la construction d’une relation durable, basée sur la confiance et le respect mutuel tant le potentiel de cette collaboration est immense.
El Moudjahid