La Déclaration d'Alger comme référent

«Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie et dans l’esprit de la Déclaration d’Alger de 2003 et de 2012, l’Algérie et la France, fortes des liens humains exceptionnels qui les unissent et résolument déterminées à promouvoir leur amitié et à consolider leurs acquis en matière de coopération et de partenariat, renouvellent leur engagement à inscrire leurs relations dans une dynamique de progression irréversible à la mesure de la profondeur de leurs liens historiques et de la densité de leur coopération.» Ce sont là les premières lignes que l'on retrouve dans le préambule de la Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé entre l'Algérie et la France, signée en août dernier par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron. En effet, la visite qu'avait effectuée l'été dernier le Président français a été ponctuée par des entretiens approfondis avec le président Tebboune au terme desquels les deux pays ont décidé «d'inaugurer une nouvelle ère de leurs relations d’ensemble en jetant les bases d’un partenariat renouvelé qui se décline à travers une approche concrète et constructive tournée vers des projets d’avenir et la jeunesse, à même de libérer le potentiel de leur coopération et conforme aux aspirations de leurs peuples», peut-on lire dans cette déclaration. Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, qui a co-présidé avec son homologue Elisabeth Borne, les travaux du Forum économique algéro-français, a estimé que cet événement «se veut une  affirmation sans équivoque de la volonté politique des dirigeants des deux pays d’affermir les relations bilatérales et d’aller de l'avant vers le développement d'une nouvelle conception de la coopération économique basée sur les principes de la Déclaration d'Alger signée entre les deux pays le 27 août dernier». Les principes en question sont insérés dans le quatrième chapitre dudit document de référence intitulé : «Partenariat économique et pour la transition énergétique». Un partenariat devant se traduire par l’accroissement de l’investissement, la préservation et la création d’emplois sur leurs territoires respectifs, notamment à destination de la jeunesse, à travers une étroite implication des opérateurs économiques des deux pays à sa définition et au suivi de sa mise en œuvre. Dans cette perspective, la Déclaration d'Alger réaffirme l'engagement des deux parties, algérienne et française, «à veiller à l’opérationnalisation rapide du fonds d’investissement commun conçu pour accompagner les efforts conjoints de co-production et d’investissement et d’œuvrer au développement d’infrastructures logistiques sur les deux rives de la Méditerranée». C'est de cette manière que l'Algérie et la France «donneront un nouvel élan à leurs relations économiques pour favoriser un partenariat équilibré dans l’intérêt des deux pays». Dans cette optique, les deux parties «entendent favoriser une relance de leurs échanges économiques et encourager le développement des partenariats entre leurs entreprises ainsi que la recherche pour l’innovation. Ces efforts porteront en priorité sur les secteurs d’avenir, à savoir le numérique, les énergies renouvelables, les métaux rares, la santé, l’agriculture et le tourisme. L'Algérie et la France sont également convenues «de coopérer ensemble sur la transition énergétique, notamment à travers une coopération dans les domaines du gaz et de l’hydrogène».
 
El Moudjahid

 

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