Pour l'intégration arabo-africaine : une étape stratégique

L'entreprise jordanienne Jordan exports (JE) a affirmé, récemment dans un communiqué, que la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), prévue en Algérie du 4 au 10 septembre prochain, sera «une étape stratégique» dans le processus de réalisation de l'intégration arabo-africaine.

Tous les regards du monde seront tournés vers Alger et la temporalité se veut différente, au regard des opportunités dans des domaines variés, en particulier pour les entreprises qui disposent d'un budget événementiel. Il s'agit d'un événement de portée mondiale pour l'Afrique entière, d'autant plus que l'Algérie fait partie des grands pays d’événementiel en Afrique et dans le monde arabe. Aussi, l'IATF dans sa version algérienne devrait offrir des perspectives intéressantes de réseautage, et c'est une manne économique et un tremplin pour élargir les relations à l'international.

C'est tout un écosystème qui pourrait générer un entraînement d’activités colossal sur le continent. Si pour le pays organisateur, l'Algérie en l'occurrence, l'IATF est une véritable aubaine, pour les participants, c'est une manne économique aux retombées multiples. C'est un véritable tremplin d'opportunités pour les exportateurs. Selon Jordan exports, une instance chargée du développement des exportations jordaniennes, cette 4e édition constituera «une plateforme importante» permettant d'augmenter les échanges commerciaux entre le continent africain et les autres pays du monde, et de renforcer la coopération arabo-africaine dans les domaines économiques.

Elle permettra, également, d'établir des contacts avec les hommes d'affaires des pays participant à la foire pour s'enquérir des opportunités commerciales offertes dans les pays africains, ajoute l'entreprise jordanienne, saluant l'engagement de l'Algérie à mobiliser tous les moyens pour la réussite de cette manifestation et à en faire une nouvelle étape pour amorcer des relations économiques entre les pays africains et arabes. La coopération arabo-africaine est d'une grande actualité. C'est un dossier qui est très débattu, aujourd'hui, à la lumière des mutations profondes que connaissent les deux régions, dans tous les secteurs de la vie quotidienne : économique, social, culturel et politique. La Jordanie participe pour la première fois à cette foire, conformément au communiqué de l'instance qui a révélé que la délégation jordanienne regroupe 12 entreprises activant dans plusieurs secteurs industriels et des services, dont l'agroalimentaire, les industries pétrochimiques, le bâtiment, le cosmétique, le plastique, les télécommunications et l'enseignement.

Le poids et les retombées de l'événement sur les entreprises démontrent l’importance économique et la dimension stratégique de cette rencontre pour les économies, non seulement africaines mais aussi arabes et d'autres régions du monde. Pour les entreprises participantes, c'est une excellente nouvelle, surtout qu'après deux longues années de privation et la fin des restrictions liées à la crise sanitaire, elles sont dans un état de frénésie qui les pousse à participer pour organiser leur grand retour sur la scène africaine et internationale. L'idée de l'événement est aussi d'une certaine manière une fenêtre pour recréer du lien social à l'interne et avec le monde extérieur. Il s'agit de recréer, de reconstituer et de consolider les réseaux et tester les compétences de ces entreprises, en dehors de leurs marchés acquis, surtout que depuis la crise sanitaire, beaucoup de choses ont changé dans le domaine des échanges commerciaux internationaux. Les entreprises qui ont confirmé leur participation profiteront des rencontres physiques, ce qui laisse entrevoir de nouveaux ponts avec leurs homologues des autres régions du monde.

Cela va sans dire, la foire commerciale intra-africaine est l'une des plus grandes foires commerciales du continent. Elle offre d'importantes opportunités aux entreprises souhaitant faire des affaires sur le continent, notamment en termes de développement de contacts avec des partenaires de premier plan. Des contacts à nouer avec des hauts responsables gouvernementaux de toute l'Afrique et dirigeants d'entreprises les plus importantes opérant sur le continent. Il ne faut pas oublier que l'événement verra la participation de plus 2.000 entreprises de 55 pays d'Afrique, et d'ailleurs, le nombre des participants dépassera largement de 10.000. Beaucoup d'entreprises devraient davantage se concentrer sur le continent africain où se construit la future plus grande zone libre-échange au monde.

Sans doute, l'IATF est d'une grande importance pour le développement des mécanismes commerciaux et bancaires en Afrique, et tant que les mécanismes financiers sont établis correctement et efficacement, il est assez facile de faire des affaires.

Par ailleurs, l'aspect le plus frappant de cette foire est que de nombreuses entreprises africaines pourraient faire des affaires entre elles et avec d'autres régions du monde, une occasion de faire connaitre leurs produits de très haute qualité.

F. B.

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