
Les cours du pétrole poursuivent leur redressement sur les marchés internationaux, soutenus par un ensemble de facteurs commerciaux et structurels qui viennent renforcer la confiance des investisseurs. Jeudi dernier 24 juillet 2025, le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, a progressé de 1,14% pour s’établir à 69,29 dollars à Londres, tandis que le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, s’est hissé à 66,07 dollars, en hausse de 1,26%, sur le marché de New York. Cette progression s’inscrit dans un contexte d’amélioration apparente des relations commerciales internationales. Après des semaines de tensions alimentées par la politique douanière américaine, plusieurs accords bilatéraux signés récemment entre Washington, Londres et Tokyo ont relancé les spéculations sur un possible compromis avec l’Union européenne, qui avait pourtant brandi la menace de représailles à hauteur de 93 milliards d’euros, applicables dès le 7 août. L’annonce d’un abaissement probable des droits de douane américains à 15%, contre 30% initialement annoncés, constitue un signal positif pour l’activité économique mondiale, et donc pour la consommation d’énergie. En effet, la demande pétrolière est historiquement sensible à toute amélioration du climat commercial et industriel. Dans ce contexte, l’économiste Brahim Guendouzi, interrogé par nos soins, souligne la spécificité de cette tendance : «Les cours du pétrole continuent d’évoluer de façon erratique, alternant des hausses et des baisses. Ces dernières 48 heures, le prix du brut a affiché une légère hausse à Londres et à New York, soutenu à la certaine stabilité relative aux négociations commerciales engagées à la suite des fameux droits de douane imposés par le président américain D. Trump.» Selon lui, ce regain des prix est également lié à l’amélioration des perspectives économiques mondiales : «Les prévisions économiques rehaussées par un certain optimisme ont eu un impact positif sur la demande de pétrole. Aussi, les contrats à terme négociés ces jours-ci ont tous vu les prix du brut augmenter», a-t-il analysé.
S. B.