Lancement de 5 médicaments innovants : AstraZeneca entame une nouvelle ère avec l’Algérie

Une offensive inédite ! Par l’annonce, hier à Alger, du lancement, pour les cinq prochaines années, de 5 nouveaux médicaments sur le marché algérien, dont une partie importante est dédiée à l’oncologie, AstraZeneca, affirme son président de la région Proche-Orient et Maghreb, Rami Scander, «entame une nouvelle ère de collaboration avec l’Algérie». Une joint-venture est signée avec deux laboratoires, Biopharm et AT Pharma, pour deux médicaments et un appel d’offres sera lancé pour les autres. En effet, d’un seul médicament pendant les dix dernières années, à cinq médicaments en cinq ans. De quoi éviter «le déjà-vu». Dans une rencontre rehaussée par la présence des ambassadeurs de Suède et de la Grande-Bretagne, M. Skander annonce qu’un investissement de 3 à 5 millions de dollars sera engagé, pour atteindre, au final, environ les 30 millions USD. Mais le leader biopharmaceutique international ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Des médicaments pour les maladies rares ? AstraZeneca s’y est déjà engagé, et compte introduire de nouvelles molécules. Des échanges, précise M. Skander, ont eu lieu avec le ministre de l’Industrie qui s’est dit favorable pour un déploiement élargie du groupe. Un autre engagement, et non des moindres est annoncé : atteindre un impact négatif en termes d’empreinte de carbone en 2030. Même à l’échelle mondiale, le groupe a déclenché une vitesse de croisière. De leur côté, les deux ambassadeurs ont mis en avant les performances d’AstraZeneca et sa détermination à renforcer sa présence en Algérie. Dans ses propos, Mme Sharon Anne Wardle, ambassadrice du Royaume-Uni à Alger, a indiqué que «le ministre Aoun a très bien renforcé l’importance de la Santé en Algérie, avec une ambition d’améliorer davantage l’accès aux soins pour les Algériens que nous partageons».
Aujourd’hui, AstraZeneca ne se contente pas d’un simple partenariat, mais d’un plan ambitieux d’expansion et de localisation en Algérie pour potentiellement fournir des médicaments utilisés dans le traitement d’un large éventail de maladies, dont le diabète de type2, l’oncologie, la bronchopneumopathie chronique obstructive, les maladies gastro-intestinales et les maladies cardiaques. Ce plan d’expansion et de localisation, «est une reconnaissance de la capacité de l’industrie pharmaceutique algérienne à produire des médicaments de haute qualité et incarne l’engagement de longue date d’AstraZeneca en faveur du renforcement du système de soins de santé et de la santé des patients en Algérie, en facilitant notamment l’accès aux médicaments vitaux». Ainsi, annonce M. Skander, l’Algérie deviendra «le premier pays de la région Moyen-Orient et Afrique à fabriquer le médicament Astra Zeneca pour le traitement du diabète, avec différentes phases d’installation, de validation et de tests de stabilité prévues entre 2022 et 2025, pour atteindre une capacité prévisionnelle de 900 000 unités au terme de cette période». La production du médicament pour le traitement des maladies gastro-intestinales devrait atteindre une capacité prévisionnelle de 1.4 millions d’unités.

Fouad Irnatene

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