La mère des réformes

Par Farid Bouyahia

Les années 2000 ont été déterminantes dans le processus de consolidation du système financier, avec la réalisation de plusieurs avancées. La réforme bancaire est au centre du programme du gouvernement. La révision du cadre réglementaire du secteur des finances, adapté aux standards internationaux, s’inscrit dans le cadre d’un processus plus large visant à promouvoir l’économie, en commençant d'abord par sa diversification et la croissance des investissements. Elle a pour objectif la mise en place d’instruments favorisant le développement du secteur privé et l’adaptation de l’économie nationale aux standards internationaux. L’amélioration de la compétitivité des institutions bancaires, la poursuite du renforcement du cadre réglementaire, l’élargissement de la couverture du système bancaire et la modernisation des systèmes de paiement sont les chantiers engagés pour consolider sa modernisation et renforcer la compétitivité du système bancaire algérien. D’importants efforts sont également déployés, pour renforcer les pratiques de bonne gouvernance par la maîtrise des risques. Un secteur bancaire moderne et ouvert à l’international est nécessaire, aussi la nouvelle loi monétaire et bancaire est incontournable, tant elle est liée au développement économique. Il est utile de rappeler qu’en l’absence d’un marché financier dynamique, ayant rendu la mobilisation de l’épargne et l’allocation des ressources financières dépendantes de la seule intermédiation bancaire qui, avec le temps, a montré ses limites, a rendu ainsi le système financier faible. À cela s'ajoutent l’évolution du cadre macroéconomique et la volonté de mieux appréhender les risques. C’est au regard de cela que le renforcement de la gouvernance et la transparence du système bancaire sont visés, notamment en conférant au Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), en tant qu’autorité monétaire, de nouvelles prérogatives lui permettant d'accompagner les transformations que connaît l'écosystème bancaire. Le renforcement de l’action de la Commission bancaire, la création d’un Comité de stabilité financière et d’un Comité national des paiements en sont les principaux axes relatifs au renforcement du processus de surveillance des établissements financiers, pour garantir une meilleure gestion des risques et une plus grande anticipation des crises financières. Le renforcement de l'inclusion financière et la diversification des sources de financement de l'économie nationale sont nécessaires, pour insuffler un nouvel élan aux activités des entreprises, tous secteurs confondus. À terme, le système bancaire algérien pourrait avoir comme ambition de créer une véritable place financière en Afrique.

F. B.

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