Importation des pièces de rechange d’automobile : Le CEA soumettra des propositions au ministère du commerce

La Commission des opérateurs des pièces de rechange et mécaniques du Club économique algérien (CEA) propose de revoir le mode d’importation des pièces détachées destinées à tous types de véhicules, en introduisant de nouveaux mécanismes, et de reconsidérer la répartition des quotas liés aux licences accordées par l’Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur (ALGEX) et la licence pour importer tous les types de pièces nécessaires au marché.
Le président de cet organisme, Sami Larbes, a annoncé que le CEA soumettra très prochainement quelques propositions au ministère du Commerce, pour étudier la possibilité de revoir la formule d’importation des pièces détachées via la plateforme numérique d’ALGEX adoptée il y a environ un an.
«Les sociétés de pièces détachées appellent à l’ouverture du marché. Restreindre les importations et limiter les quantités ne permettent pas de faire face à la rareté que connaît le marché en raison de la forte demande due à la suspension des importations pendant plusieurs mois, l’année dernière, avant d’être partiellement rouverte en mars dernier», a-t-il expliqué. Il a également ajouté que la libéralisation du marché créera de la concurrence et entraînera une baisse des prix, des prix qui ont connu, d’ailleurs, une hausse sensible en raison de la rareté des produits, ce qui a conduit certains commerçants à «profiter de l’occasion» pour «doubler les prix», faisant, ainsi, du consommateur la victime qui «n’a d’autre choix que de se soumettre au dictat de ces mêmes commerçants». Selon le spécialiste, cela se traduit par le prix du produit final en calculant les coûts de stockage dans les ports, et le prix de référence, plus élevé parfois chez le fournisseur par rapport au prix convenu au départ, ce qui augmente le volume des dépenses en devise que l’importateur calcule lors de la commercialisation du produit final, dont les prix augmentent fortement. La Commission demandera également au ministère du Commerce d’élargir la liste des produits importés pour inclure tous les types de pièces de rechange dont le marché a besoin en termes de quantité et de références, en accordant des licences qui diffèrent d’un importateur à un autre, afin que tout le monde n’importe pas les mêmes pièces, alors qu’il existe d’autres articles qu’aucun importateur ne veut importer. «Ceci afin que le marché ne se heurte pas au problème de la rareté d’un produit particulier, comme c’est le cas avec certains produits», a argué Larbes. Parmi les propositions que le CEA soulèvera également figure l’exigence de prendre en compte la qualité des pièces importées, en ne plafonnant pas les quantités des pièces importées des pays d’origine, notamment en Europe, par rapport à celles importées des pays comme la Chine et Taïwan, afin d’éviter l’importation de pièces détachées contrefaites qui ne respectent pas les normes de qualité et de sécurité. Les membres de la Commission ont dénoncé ce qu’ils ont appelé l’importation du ‘‘Cabas’’ et fait part de l’existence de réseaux actifs dans le marché noir qui introduisent des pièces détachées contrefaites via ‘‘El-cabas’’ pour les commercialiser sur le marché à des prix exorbitants. Ils ont tiré la sonnette d’alarme quant à la dangerosité de ces pièces contrefaites qui peuvent provoquer de graves accidents de la circulation.
Mohamed Mendaci

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