
Par Farid Bouyahia
Après la crise sanitaire, un secteur peine à redémarrer, car son résultat d’exploitation, en termes de chiffre d’affaires, n’est toujours pas au top, il s’agit du tourisme, premier à s’écrouler à cause de la crise sanitaire. Un plan de relance est donc nécessaire, en urgence. Un véritable développement du secteur du tourisme comme vecteur de productivité, de création de richesse et de postes d’emploi n’est pas un choix, mais un impératif, dans la nouvelle approche de relance socioéconomique. Il s’agit de valoriser tout un potentiel de croissance avec ce qu’il sous-tend comme gisements de valeur ajoutée pour l’économie du pays. L’Algérie qui s’est engagée dans une démarche pour l’exploitation d’autres ressources alternatives aux hydrocarbures, et la diversification des sources de son développement, dispose d’atouts majeurs dans ce secteur vital pour prétendre à une réelle industrie du tourisme dans les prochaines années. Ce plan de relance, à l’instar de ce qui se fait ailleurs, le gouvernement l’a préparé en proposant rien de moins qu’un plan de relance qui brasse bien plus large que ce plan entend, en effet c’est de contribuer à une transformation profonde de l’ensemble de notre modèle économique. La clé de voûte de ce plan, c’est bien entendu l’Etat qui doit retrouver son rôle de stratège, de régulateur et de garant de la cohésion sociale, pour que ses décisions s’adaptent mieux aux circonstances. La finance enfin n’est pas en reste, elle qui a le pouvoir d’investir pour le meilleur et développer ce secteur à impact positif avéré. Le modèle actuel de gestion des structures touristiques est complètement dépassé. La nécessité de passer à un modèle moderne et performant d’un point de vue économique devient alors un impératif. C’est en tout cas l’idée défendue par les responsables du secteur du Tourisme, selon lesquels il faut sortir du modèle administratif de gestion des équipements publics, comme cela se faisait par le passé, et aller dans le sens des orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur l’exploitation rationnelle des infrastructures publiques, sans attendre l’aide de l’État. Il s’agit aussi d’impliquer tous les professionnels et tous les acteurs à faire la promotion du tourisme pour atteindre une meilleure rentabilité économique, surtout que le secteur est un véritable gisement d’emplois. Il convient de rappeler que parmi les mesures du fameux Plan de relance économique, lancé à partir de l’année 2022, il y a l’emploi d’abord. Et en la matière, le secteur du tourisme est en première ligne, en termes de formation des personnels, de revalorisation des salaires, de promotion de métiers de plus en plus attractifs et de réorganisation du secteur à la dynamique duquel sont simultanément liés d’autres secteurs comme la culture, l’artisanat, l’animation de la jeunesse et le sport… Hors de question de laisser dépérir ce qui fait la richesse de nos territoires.
F. B.