Le commerce électronique est en nette progression en Algérie. Durant l’année 2022 on a recensé près de 44% des citoyens qui ont effectué des achats en ligne. Ceci fait que l’Algérie occupe la 80e place dans le monde en matière de commerce électronique. Aussi, notre pays fait partie de ceux qui ont progressé dans ce domaine.
En matière de paiement, les porteurs de cartes interbancaires (CIB) et des cartes E-dahabia d’Algérie Poste ont réalisé en 2021 près de 7,8 millions d’opérations, contre 4,5 millions en 2020, soit une augmentation de 70,25 %. Le nombre de sites électroniques recensés a plus que doublé entre 2021 et 2022. Contacté par nos soins, l'expert en économie et membre de la CACI en France, Hemmamda Abdellatif, a indiqué que la «notion de commerce électronique a été introduite dans le cadre du programme du président de la République, à travers la création du ministère de l'Economie de la connaissance et des Startups. Faisant part de la mise en application de «la loi sur l'auto-entrepreneur et ses avantages, visant l'organisation des activités économiques et permettant aussi de booster le développement du commerce électronique», a-t-il commenté. Cet analyste a souligné, dans ce même contexte, que cette nouvelle loi pourra, inévitablement, «capter l'informel», dont le fonds est estimé à 90 milliards de dollars, a-t-il rappelé, tout en citant les sociétés qui travaillent avec le web, et à travers des plateformes et applications sur smartphone, qui offrent des services en mise de relations d'affaires (clients - fournisseurs). Interrogé sur les nouvelles mesures prises pour le développement du commerce électronique, l'économiste a expliqué que le e- commerce est lié aux modalités de paiement électronique, et là, dit-il, on parle de e-paiement que l’on est obligé de développer en extrême urgence. A ce titre, il a mentionné que le chef de l’Etat a ordonné et donné même un délai pour la résolution et le développement de la numérisation dans le secteur bancaire, le secteur fiscal et le foncier. «Il faudrait qu'on comprenne que l'absence de développement de la numérisation va dans le sens de l'encouragement de l'informel, qui constitue un frein au développement et à la croissance économique», a-t-il déploré. Cependant, selon Younes Grar, expert en TIC, «le commerce électronique n'a pas connu l'engouement escompté». Ce dernier explique que «lors de la pandémie de Covid-19, les transactions électronique se sont accélérées dans le domaine des Télécoms (recharge du mobile et ADSL), alors que dans les autres services (facture de l'énergie et eau...) et autres prestations, l'utilisation est limitée». Pour cela, il a souligné la nécessité de prendre des «mesures incitatives pour pousser le citoyen à payer électroniquement au lieu d'utiliser le liquide», a-t-il suggéré.
Samia Boulahlib
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Semaine des douanes sud-coréennes 2023 : Khaldi à Séoul
Le directeur général des Douanes algériennes (DGD), Noureddine Khaldi, entamera une visite de travail en République de Corée, à l'invitation du gouverneur des Douanes sud-coréennes, pour prendre part à «la Semaine des Douanes sud-coréennes 2023», organisée du 26 au 28 avril en cours à Séoul, a indiqué hier un communiqué de la DGD. Cet évènement, placé sous le slogan «La Douane numérique et la coopération douanière internationale», verra la participation de grands responsables des douanes de par le monde et d'organisations internationales, en vue d'encourager la coopération douanière internationale, précise le communiqué. La manifestation permettra, selon la même source, d'échanger «les meilleures pratiques et d'évoquer les questions d'intérêt commun tels le commerce électronique et l'échange d'informations sur les questions douanières». Des panels regroupant des experts seront également organisés en marge de cet évènement pour permettre aux participants d'échanger les vues et de partager les meilleures pratiques sur les questions d'intérêt commun, en sus des rencontres bilatérales et multilatérales entre directeurs généraux pour débattre des questions internationales, des politiques et des expériences nationales dans le domaine douanier, conclut la DGD.