
La Banque africaine de développement (BAD) a appelé à une industrialisation plus rapide des économies africaines à l'ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
«À l'avant-garde de la promotion des politiques industrielles intelligentes et de la mobilisation de fonds de développement des infrastructures pour l'Afrique, la BAD exhorte le continent à accélérer l'industrialisation pour la transformation des économies africaines», a indiqué l’institution dans un communiqué publié sur son site web.
Cet appel a été lancé à l'occasion de la journée de l'Industrialisation de l’Afrique, célébrée chaque année le 20 novembre sur le thème «L'industrialisation inclusive et durable à l'ère de la Zlecaf».
L’événement offre aux gouvernements et aux partenaires de développement la possibilité d’explorer ou de mettre en évidence des initiatives qui font progresser l’industrialisation de l’Afrique, souligne la BAD.
Cité dans le communiqué de la BAD, le vice-président de la banque, Solomon Quaynor, a déclaré : «L'industrialisation, où nous ajoutons de la valeur à ce que nous produisons de manière compétitive, puis exportons, et échangeons également entre nous dans le cadre de la ZLECAf sur un marché de 1,3 milliard de personnes, doit être priorisée et réalisée».
La BAD a, dans ce sillage, affirmé qu’elle continuait d'appuyer l'opérationnalisation de la Zlecaf.
«La Banque travaille avec les pays africains qui élaborent des stratégies pour la mise en œuvre de la Zlecaf, les aidant à renforcer leurs capacités et à tirer parti des opportunités offertes par la libéralisation des échanges», souligne l’institution.
Selon la revue annuelle de l'efficacité du développement (ADER 2020) de la banque publiée cette semaine, «lorsque les entreprises peuvent commercer au-delà des frontières, l'industrie peut se développer, les économies peuvent se diversifier et les pays peuvent progresser dans la chaîne de valeur».
Le rapport souligne aussi que les investissements de la BAD en 2019 ont profité à un million de personnes précisant que «les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) qui ont bénéficié des projets de la banque ont triplé leur chiffre d'affaires atteignant 1 milliard de dollars».
«La pandémie a également créé des opportunités pour l'Afrique de renforcer les capacités de fabrication locales de médicaments de base et essentiels, des équipements de protection individuelle et d'autres équipements médicaux», selon la même source.
Il est d’autre part, indiqué que la banque «entreprend une étude novatrice pour élaborer un plan à cet effet, qui sera prêt avant la fin de l'année. Le plan mettra en évidence les opportunités, les défis, les réformes politiques requises, les fenêtres de financement et les partenariats stratégiques à forger pour y parvenir».
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Accélérer l’investissement dans le cadre de la Zlecaf
La Banque africaine de développement (BAD) organise, demain, un webinaire de présentation des opportunités de commerce et d’investissement dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a annoncé la BAD.
Organisé en collaboration avec la douane coréenne, ce webinaire aura pour thème «La pandémie de Covid-19 : un catalyseur pour accélérer l’investissement en Afrique dans le cadre de la Zlecaf», précise la même source dans un communiqué publié sur son site web.
Il servira de cadre de partage de connaissances, de mise en relation et explorera les décisions politiques cruciales et la portée des investissements nécessaires pour atténuer les effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19, ajoute l’institution africaine. Selon la BAD, les experts participants à cette rencontre à distance traiteront de la transition de l’aide au commerce vers les investissements afin de permettre aux pays africains d’entrer dans la nouvelle donne mondiale. Il s’agit également de procéder à un examen croisé des besoins post-Covid-19 pour réoutiller, réinitialiser et redémarrer le commerce et l’investissement dans les pays membres dans le cadre de la Zlecaf. Cette rencontre vise également à divulguer et finaliser les mesures requises pour renforcer les réformes relatives au climat des affaires en Afrique tout en mettant l’accent sur la compétitivité.
Identifier les mesures nécessaires pour réduire les coûts pour conduire des affaires, en insistant sur les plate-formes TIC et logistiques, la facilitation du commerce transfrontalier et le renforcement des chaînes de valeur régionales du continent figurent aussi parmi les objectifs de ce webinaire. Outre les décideurs politiques, les communautés économiques régionales, les PME, les participants à cet événement seront des membres du secteur privé et d’autres parties prenantes.