Algérie, pôle des IDE

Les «niches» d'investissements, que recèlent en grand nombre divers secteurs d'activité en Algérie, gagnent en intérêt de la part des partenaires étrangers. Les derniers faits marquants de l'actualité nationale le confirment : la Turquie ambitionne de hisser à 10 Mds de dollars la valeur de ses investissements et de ses relations commerciales avec l'Algérie, a fait savoir jeudi dernier son ministre des Ressources naturelles, Fatih Dommez. Le Japon focalise son intérêt sur l'attractivité et les avantages concurrentiels incomparables qu'offrent le secteur de l'industrie pharmaceutique. En fait, ce dossier a été examiné en profondeur lors de l'audience qu'a accordée hier le ministre, Ali Aoun, à l'ambassadeur japonais en Algérie, Kono Akira. De son côté, le ministre de Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hamadi, a passé en revue, jeudi avec l'ambassadeur jordanien, les voies et moyens de renforcement et d'élargissement de la coopération bilatérale. Le Tourisme, soit dit en passant, est ce domaine sur lequel l'Algérie mise beaucoup pour consacrer son indépendance des hydrocarbures. Élaborée dans une logique de libération de l'esprit d'initiative et diversification de l'économie nationale, la nouvelle loi relative à l'investissement adoptée par le Parlement, et parue dans le Journal officiel, constitue cette nouvelle piste de décollage de l'appareil économique, eu égard à ces dispositions rénovées visant l'objectif d'une exploitation efficiente du potentiel de ressources dont dispose le pays. L'on ne pourrait, par ailleurs, évoquer les faits récents qui confortent l'attractivité de l'Algérie en matière d'IDE sans rappeler la signature, mardi dernier, du deuxième Plan quinquennal de coopération stratégique globale entre l'Algérie et la Chine pour la période 2022-2026. Selon l'expert Arselan Chikhaoui, ce second accord stratégique renforce le positionnement de l'Algérie par rapport au projet de la Route de la Soie initiée et mis en œuvre par la Chine. Intervenant dans un nouveau contexte de reconfiguration des alliances géopolitique et géo-économiques, issue notamment de la crise sanitaire du Covid-19 et de la crise politico-militaire russo-ukrainienne, ce Plan est le second du genre à être conclu entre l'Algérie et la Chine, depuis l’instauration des relations de partenariat stratégique global bilatéral. Le premier ayant été signé au cours de l’année 2014. Son avènement coïncide avec la demande officielle de l'Algérie de joindre le club des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et pour lequel la Chine, acteur incontournable, a émis son soutien, au même titre que la Russie et l'Afrique du Sud. Quant aux secteurs ciblés par cet accord stratégique bilatéral, il s'agit notamment de ceux de l’énergie, de l’agriculture, de la santé, de la culture, du commerce, des sciences et technologies. Autant de domaines de coopération qui confirment à quel point l'Algérie est une terre propice aux IDE.

K. A.

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