
Le producteur d’acier luxembourgeois Aperam et son concurrent espagnol Acerinox ont annoncé vendredi avoir engagé des discussions préliminaires en vue de leur fusion, une opération susceptible de créer l’un des leaders mondiaux de l’acier inoxydable. «Aperam confirme que des discussions très préliminaires ont été engagées récemment avec Acerinox concernant une éventuelle transaction qui pourrait aboutir à un regroupement d’entreprises», a indiqué dans un communiqué
Aperam. «Ces discussions n’en sont qu’à un stade préliminaire et aucun accord n’a été conclu quant au périmètre, la structure ou les conditions d’une éventuelle transaction», a ajouté le groupe coté à Amsterdam, Luxembourg, Paris et Bruxelles.
Dans un communiqué distinct envoyé au gendarme boursier espagnol, Acerinox a confirmé des «discussions» dans une phase «initiale». «Il n’y a aucune certitude sur le fait que les parties parviendront à un accord ou, le cas échéant, sur les conditions» de cet accord, a-t-il insisté.
Selon les analystes de Jefferies, cette opération pourrait donner naissance à l’un des leaders de l’acier sur le marché européen, mais aussi aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud, avec une capacité de production de 2,3 millions de tonnes par an.
Mais au vu du poids combiné des deux groupes, il est probable que «la Commission européenne» s’oppose à cette opération «pour des raisons de concurrence», ont-ils souligné dans une note, en insistant sur les «obstacles» auxquels le projet risque de se heurter.
Depuis début 2011, Aperam a enregistré l’an dernier un bénéfice net de 968 millions d’euros, en hausse de 453%, dans un contexte de forte hausse des prix. Le groupe luxembourgeois est actuellement le numéro 2 de l’acier en Europe.