6e réunion du Business Club Algeria-Japan : Redynamiser la coopération économique

Ph. : Wafa
Ph. : Wafa

S’exprimant lors de la 6e réunion du Business Club Algeria-Japan, M. Mékidèche indique que cette démarche «implique que les relations économiques entre nos deux pays soient relancées pour revenir au moins au niveau atteint en 2014. Elles sont actuellement à moins d’1 milliard de dollars. Cela est un paradoxe et ne reflète pas le potentiel réel de notre volume d’échanges économiques». Compte tenu de cette contre-performance, «un renversement de tendance est requis et réalisable, porté à la fois par la volonté politique de nos deux pays et le dynamisme de nos entreprises». Pour ce faire, «notre Club est partie prenante pour permettre d’infléchir cette tendance déclinante, qui n’a que trop duré». Le défi est réalisable. L’expert s’appuie sur les «nouvelles opportunités ouvertes par les changements historiques en cours en Algérie et le nouveau modèle de croissance qu’elle a commencé à mettre en œuvre pour diversifier son économie, classée quatrième en Afrique». L’Algérie, poursuit l’économiste, «tient à améliorer encore cette position en s’appuyant notamment sur des partenaires industriels et technologiques de premier plan, comme le Japon, troisième puissance économique mondiale». Enchaînant, il affirme que «beaucoup de partenaires industriels japonais connaissent bien l’Algérie et certains ont largement contribué à la diffusion de la technologie et au succès industriel chez nous». Plus poussé, l’orateur indique que les énergies renouvelables - l’eau, la pétrochimie, les industries numériques- sont des secteurs qui peuvent dynamiser la coopération économique entre Alger et Tokyo. Au plan institutionnel, poursuit M. Mékidèche, «l’évolution institutionnelle de notre club vers un Conseil d’affaires algéro- japonais, formalisé par les autorités de nos deux pays, est ce qu’attendent nos opérateurs, qui y verront un encouragement et un accompagnement au plus haut niveau». De son côté, Kono Akira, ambassadeur du Japon à Alger, affirme qu’en sus de l’amélioration des conditions sanitaires qui n’excluent pas la vigilance, «nous assistons également à d’importants changements en Algérie qui créeraient davantage de débouchés commerciaux». Et d’ajouter : «Le projet de nouveau code de l’investissement est important, mais c’est l’application qui l’est davantage». Rappelant que les dernières prévisions économiques de la Banque mondiale et du FMI, publiées il y a quelques semaines, et selon lesquelles l’économie algérienne se redresse grâce à la reprise économique mondiale qui donnerait plus de place au gouvernement pour s’attaquer aux réformes structurelles, M. Akira indique que «les autorités se sont montrées plus désireuses et conscientes de l’accélération de la transition énergétique en Algérie, y compris des avantages que l’Algérie pourrait avoir en termes de développement et de production d’hydrogène bleu et vert à l’avenir».

Fouad Irnatene

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