
La ville de Ténès recèle de nombreux trésors qui remontent à des milliers d'années, ce qui est confirmé par les vestiges archéologiques et historiques qui subsistent encore aujourd'hui. Parmi les plus importants vestiges figure le monument de «Bab El Bhar» construit au 10e siècle pour protéger la ville de toute invasion extérieure. L’appellation de ce monument historique vient de sa fonction qui est d'être la porte d'entrée de la vieille ville de Ténès, à proximité du front de mer. Ce monument symbolique de la ville est marqué par l’abandon et l’absence de protection de la part des autorités concernées, bien qu'il soit classé parmi les monuments nationaux depuis 2005, faisant même l'objet, aujourd'hui de vandalisme, outre les facteurs naturels qui l’ont dégradé. Selon les archéologues de la région, la dernière opération de restauration que le monument a subie remonte à l'immédiat après l'indépendance. Les raisons de la négligence de ce joyau, comme le reste des monuments archéologiques abandonnés de la ville de Ténès sont dues essentiellement au manque d'associations concernées par cet aspect, ainsi que le manque de spécialistes dans le domaine des antiquités et des monuments historiques, malgré la création d'un musée régional et d’une annexe à Ténès afin de recenser ces monuments, les répertorier et les protéger. Entretemps l’action inexorable du temps se poursuit et le site se dégrade au fil des années.