
L’Algérie et la Chine sont liées par un partenariat historique et entretiennent une relation multiforme, véritable modèle de réussite de la coopération Sud-Sud.
En 2004, l’Algérie est le premier pays arabe à avoir signé un accord stratégique avec la Chine. En 2014, c’est un accord stratégique global mutuellement bénéfique qui est, cette fois-ci, signé entre Alger et Pékin. Depuis 2015, la Chine est devenue le premier partenaire économique de notre pays. Poursuivant cette dynamique, en septembre 2018, notre pays adhère à l’initiative chinoise. Depuis, ces deux pays sont devenus partenaires clefs pour la construction de cette communauté d’avenir. Ceci est d’autant plus vrai qu’Alger et Pékin partagent une série de valeurs communes et ont une approche similaire en ce qui concerne la gestion des affaires du monde, à l’instar de la promotion d’une paix durable, de la sécurité universelle et de la prospérité pour tous, notamment via une mondialisation qui bénéficie à l’ensemble de la planète, et ce en offrant un développement durable et inclusif. Les relations algéro-chinoises connaissent une évolution sans cesse croissante, notamment ces dernières années, grâce à la volonté des deux Présidents, Abdelmadjid Tebboune et Xi Jiping, de concrétiser un partenariat stratégique global de qualité.
Pour les deux pays, les relations internationales doivent impérativement être marquées par le respect mutuel, l’équité et la justice. Pour cela, ils ne cessent de mettre en exergue la nécessité d’une réforme profonde et structurelle des Nations unies.
Les deux nations tiennent, par ailleurs, au respect de leur souveraineté et de leur indépendance chèrement acquises. Alger et Pékin privilégient ainsi donc la promotion de la concertation, dans un cadre multilatéral.
De ce fait, la Chine soutient fermement la création d'un État palestinien indépendant et pleinement souverain sur la base des frontières de 1967 et ayant Jérusalem-Est comme capitale. Elle appuie l'adhésion de la Palestine à l'ONU comme membre de plein droit et soutient l'organisation d'une conférence internationale de paix de grande ampleur.
Les deux pays estiment, ainsi, que le règlement des conflits et autres différends ne peut se faire que par le biais du dialogue, loin de toute forme de confrontation. À la tête des priorités de l’action diplomatique d’Alger, la défense des opprimés et porter haut la voix des sans-voix.
Aussi, en tant que puissance régionale, pays pivot dans sa dimension arabe, africaine et méditerranéenne, l’Algérie multiplie ses efforts, pour permettre à l’Afrique d’obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies ; en parallèle, la Chine a favorisé l’adhésion de l’Union africaine (UA) au sein du G20.
Sur le plan économique, l’Algérie, qui vient de rafler la troisième place des économies africaines, a fixé pour priorité sa sécurité alimentaire, la diversification de son économie hors hydrocarbures, notamment, et la promotion de l’économie dite de la connaissance. À ce titre et sur le plan commercial, les échanges bilatéraux ont dépassé, pour la première fois, en 2023, les 10 milliards de dollars américains.
Et pour cela, l’Algérie a pu compter sur le concours de la Chine. Les deux pays sont également très investis pour mettre leur savoir-faire à la disposition du développement humain universel sans aucune distinction.
À ce propos, l’Algérie poursuit l’édification de projets structurants et stratégiques reliant notre pays au reste du continent africain, à l’instar de la route transsaharienne et de la dorsale à fibre optique. Les nouvelles routes de la soie (Alger-Lagos sur 4.800 km et Tindouf-Zouerate sur 800 km) représentent le seul moyen terrestre de relier le continent au reste du monde. Ces projets structurants pour l’Afrique, mais aussi pour l’Algérie, revêtent une orientation stratégique qui permet de booster le développement dans ces régions reculées, et traduisent la volonté et l’engagement de l’Algérie de réaliser l’intégration régionale dans le continent.
Il s’agit là de nouvelles infrastructures offrant de vastes opportunités pour plusieurs pays de la bande sahélienne. Alger vient, dans cette optique, d’allouer la somme d’un milliard de dollars pour le développement en Afrique, via le financement de projets, sous la supervision de l’Agence algérienne de coopération internationale.
A. Z.