
Un numéro bleu, le «10 54», est opérationnel H/24 et 7j/7 pour les cas de danger en mer. La mise en service de ce numéro s’inscrit dans le cadre du dispositif de sécurisation de l’espace maritime, mais également dans la lutte contre la criminalité en mer. Il permet aux estivants et aux pêcheurs de demander secours en cas de danger ou de détresse, et repose sur un dispositif sécuritaire du Service national des garde-côtes (SNGC). Il consiste à intensifier les patrouilles en mer pour détecter tout mouvement suspect avec un hélicoptère en appui. Leur présence est préventive et répressive. Ainsi, l’appel permettra aux éléments des garde-côtes d’intervenir, notamment en cas d’événements touchant à la sécurité des personnes et de l’espace maritime. Le numéro s’est avéré très efficace, notamment dans la mise en échec des tentatives d’émigration clandestine. «Des familles de harraga ont contacté les détachements des garde-côtes pour les alerter sur le départ de leurs enfants, ce qui a permis leur sauvetage», précise un officier. Le citoyen peut également appeler pour signaler crimes et délits, notamment le trafic de drogue qui a pris de l’ampleur, ces derniers mois. Il y a lieu de souligner que les garde-côtes ont réussi à sauver des pêcheurs suite à des appels téléphoniques de citoyens, à l’instar des cinq marins-pêcheurs sauvés d’une mort certaine au large des côtes d’Annaba, leur chalutier ayant pris feu. Les garde-côtes veillent à la sécurité publique en mer par une action préventive et répressive caractérisée par la constatation des infractions et la poursuite des contrevenants, notamment en matière pénale, douanière, de navigation maritime, de pêche et d’aquaculture, de la protection de l’environnement marin, de balisages et des activités minières, d’hydrocarbures et de protection des sites archéologiques et historiques, ainsi que le recueil du renseignement d’intérêt maritime.
N. B.
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Plus de 140 opérations de recherche et de sauvetage en une année
La mission des garde-côtes est «une mission de service public», précise le chef du bureau de la communication et de l’orientation auprès du Service national des garde-côtes (SNGC), le lieutenant-colonel Mehdi Boukeltoum. Le bilan des activités de ce service durant l’année 2021 renseigne sur l’engagement des éléments de l’ANP dans la sécurisation des frontières maritimes. Des unités aériennes et flottantes très modernes viennent d’être acquises par le Haut commandement de l’ANP, dans le cadre du plan de modernisation des forces navales. Le sauvetage en mer est un autre défi. Avec beaucoup de difficultés et de risques, les garde-côtes continuent à porter secours aux candidats à l’émigration clandestine, sans aucune assistance étrangère, avec une priorité majeure : sauver des vies humaines. Ainsi, ils ont mené 145 opérations de recherche et de sauvetage en 2021, ainsi que 26 opérations d’assistance et remorquage de navires. «Les garde-côtes ont également effectué 42 opérations d’évacuation sanitaire», précise l’officier supérieur. Par ailleurs, le SNGC a traité, l’année dernière, 463 affaires dans le cadre de la lutte contre la migration clandestine. Les détachements des garde-côtes ont repêché 271 cadavres.Avec le renforcement de la sécurisation des frontières terrestres, les narcotrafiquants se rabattent sur la voie maritime, mais les garde-côtes sont à l’affût, ce qui explique la saisie d’importantes quantités de drogue s’élevant à près de 4 tonnes, dont 490 kg de cocaïne, courant l’année 2021.En outre, les mêmes services ont opéré 86 opérations qui se sont soldées par la saisie de 3.135,288 kg de drogue.La traque des trafiquants de corail, notamment aux frontières maritimes Est, s’intensifie. Les garde-côtes ont mené 27 opérations ayant permis la saisie de 8,69 kg de corail, avec l’arrestation de trafiquants et la saisie du matériel utilisé dans la pêche illégale. Ces mêmes services ont également traité, durant la même période, quatre affaires liées à la lutte contre la pollution maritime.
N. B.