«La Fédération du FLN en France a contribué efficacement à l'indépendance de l'Algérie», a déclaré fièrement le moudjahid, Abdelkader Bekhouche, et membre de la fédération de FLN en France. Pour lui, c'est une évidence, le 17 octobre 1961 reste une date historique, du fait que les ordres ont été donnés par le GPRA, c'est une démonstration pacifique qui voulait dire clairement que tous les Algériens sont unis, militent et luttent sous la même bannière. «Face à une armée française bien équipée, le FLN a adopté des méthodes de guerre efficaces. L'objectif du FLN était de déplacer la guerre sur le territoire français.
Cette stratégie incluait des embuscades et des attentats visant des cibles spécifiques. Il faut savoir que la guérilla urbaine était devenue, à l'époque, un moyen efficace de lutte contre les forces coloniales françaises, notamment sur le sol français, c'est une première dans l'histoire, d'autant plus qu'il s'agissait de frapper là où l'ennemi ne s'y attendait pas», a-t-il précisé. Selon Abdelkader Bekhouche, des milliers d'Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le sinistre Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l'égalité et surtout à l'indépendance.
Ce jour-là, et les jours suivants, les manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés et jetés pour beaucoup d'entre eux dans la Seine. Ils étaient victimes d'une violence et d'une brutalité extrêmes, et perdirent la vie aux mains des forces de police. Bekhouche a ajouté que la Fédération de France du FLN «a réussi à atteindre ses objectifs, à savoir démontrer la force de la Révolution, desserrer l’étau militaire colonial autour de la lutte armée à l’intérieur du pays et contrecarrer l’embargo médiatique français, en informant l’opinion publique internationale du combat du peuple algérien. Les Algériens de France aidaient beaucoup financièrement la Révolution.
L'entraînement spécifique qu'ils ont reçu comme des fidaiyine leur a permis d'épargner les civils durant les attaques menées contre des symboles français. Nous étions tous prêts à sacrifier nos vies, pour la libération de l'Algérie».
Z. G.