Propriété intellectuelle des œuvres audiovisuelles : Essor du développement socio-économique

Le bureau extérieur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en Algérie a organisé, mercredi dernier à l'hôtel Radisson Blue à Alger, un séminaire national sur les aspects de la propriété intellectuelle liés aux œuvres audiovisuelles.

L’événement a eu lieu en coopération avec l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (ONDA) en présence de son directeur général, Samir Thaalbi, qui a mis l’accent sur l’importance de multiplier ce genre de séminaires et journées d’études, préambule du lancement d’ateliers regroupant tous les acteurs du milieu culturel et artistique. Il a souligné que la nouvelle approche de l’ONDA vise à faire participer les universités algériennes et à travailler en coordination avec les instances internationales spécialisées. « Le principal but est de sensibiliser sur l'importance de la propriété intellectuelle et d’attirer l’attention de toutes les franges de la société par rapport à son rôle pivot, susceptible de booster l’industrie artistique. Créatrice de richesse, elle contribue à l’essor de l'économie culturelle qui repose sur le savoir, la créativité et l’innovation », souligne-t-il.
De son côté, le directeur du bureau extérieur de l’OMPI en Algérie, Ahmed Ethmane Mohamed Saleck, a fait savoir que le secteur du cinéma et de l’audiovisuel doit s’appuyer sur un système de propriété intellectuelle efficace. Rappelant son rôle important dans la promotion de la diversité culturelle, il a indiqué que ce secteur contribue de manière significative au développement socio-économique, qui s'élève dans certains pays à 6 % du produit intérieur brut, et en matière de création d’emploi. Le représentant de l’OMPI, instance onusienne dont le bureau extérieur de l’Algérie est celui du Nigeria sont les seuls du continent africain, a mis en garde contre la révolution numérique et les avancées technologiques des moyens d’information et de communication qui, selon lui, ouvre de grandes perspectives mais pose des défis importants. « L’axe le plus important est celui de la formation, de la sensibilisation et de la connaissance des droits de la propriété intellectuelle, garants majeurs de la protection créative. Il faut œuvrer à créer un environnement favorable au développement de ces secteurs et de le mettre au diapason des actuels enjeux et défis », note Ahmed Ethmane Mohamed Saleck avant de féliciter les efforts de l’Algérie dans ce sillage, en citant des chantiers comme la loi sur l’audiovisuel, sur l’industrie cinématographique ou encore la ville médiatique d’Alger.
Samuel Sangwa, directeur régional Afrique de la confédération internationale des sociétés d’auteurs et de compositeurs (CISAC), a pour sa part réitéré l’engagement de son département à travailler avec l’ONDA et l’OMPI dans le but de créer des cadres législatifs porteurs pour la protection des droits d’auteurs des acteurs audiovisuels afin de renforcer la gestion collective et de soutenir la diversité culturelle.
Plusieurs experts sont intervenus, dont plusieurs par visioconférence, pour s'étaler sur plusieurs aspects liés à la protections intellectuelle des œuvres audiovisuelles à l’exemple de Mahmoud Dif, juriste à la division « droit d’auteur » à l’OMPI qui a présenté un aperçu sur le traité de Beijing, sur les interprétations et exécutions audiovisuelle.
Warda Arkoun, directrice des membres droits d’auteurs à l’ONDA, a présenté de son côté un état des lieux et des défis du champ d’application du droit d’auteur dans la sphère audiovisuelle en Algérie.

Kader Bentounes

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