La pièce de théâtre a été Présentée jeudi au TNA : Le retour de Jugurtha

Ph : Y Cheurfi
Ph : Y Cheurfi

Dans le cadre de son programme estival, le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a abrité, jeudi soir, la pièce de théâtre Le retour de Jugurtha de l’association l’Echo des jeunes pour la culture et les arts de la wilaya de Boumerdès. Une comédie qui questionne l’histoire, la mémoire et l’actualité tout en mettant en garde contre les dangers de l’oubli et de l’identité.
Accueillie à la salle Mustapha Kateb, la pièce de théâtre, mise en scène par Ahmed Bechar, relate, durant 64 minutes, le retour du roi numide Jugurtha (160 av J.-C - 104 av J.-C) à l’époque actuelle. Sur un texte de Saliha Berkouk, le spectacle suit le rêve d’Akli, jeune chercheur en histoire qui prépare son mémoire de fin d’études sur Jugurtha, roi numide connu pour avoir mené une guerre éponyme contre l’empire romain entre 111 av J.-C et 105 av J.-C. Évoquant des faits marquants de l’histoire de ce grand homme passionné d’équitation et de chasse, sa trahison par son beau-père Bocchus 1e roi de Maurétanie (Maroc actuel) ainsi que son dévouement à unifier la Numidie et son abnégation envers son peuple.
Lors d’un rêve du jeune chercheur, Jugurtha est ressuscité et sidéré de l’état actuel de la jeunesse. Il tente avec son glaive d’instaurer, de punir des jeunes victimes de plusieurs fléaux sociaux avant de les sensibiliser quant à la richesse de leur histoire et culture. Rencontré à l’issue du spectacle, Ahmed souligne, pour sa première expérience de mise en scène, avoir eu du courage et des difficultés à produire un spectacle dont le personnage principal est un roi historique de la Numidie. «J’ai essayé de m’appuyer sur la comédie de situation, de faits historiques et de réalités actuelles pour mettre en scène ce spectacle. Il y avait un message d’espoir et de sensibilisation pour la jeunesse afin de s’inspirer des gloires de ses ancêtres et de son patrimoine culturel et identitair, trois fois millénaire», a-t-il fait savoir. Une dizaine de comédiens se sont donné la rime en arabe dialectal, ce qui a beaucoup plu au public moyen présent. Les jeunes comédiens, dont la plupart sont amateurs, ont bien occupé l’espace scénique avec une scénographie simple basée essentiellement sur des panneaux amovibles ayant servi de décor des différentes situations du spectacle.

K. B.

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