
La 14ᵉ édition du Festival Culturel International de Musique Symphonique, qui se poursuit jusqu’au 23 avril à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh, continue de faire vibrer la capitale au rythme des grandes œuvres classiques et des échanges culturels d’exception. Cette manifestation musicale, devenue incontournable dans le paysage culturel algérien, célèbre le dialogue entre les peuples à travers le langage universel de la musique. La deuxième soirée du festival a été particulièrement marquante, avec des prestations magistrales qui ont transporté le public dans un voyage musical aux couleurs du Venezuela et du Mexique. Le Venezuela, invité d’honneur de cette édition, a su imposer son empreinte artistique avec brio. En effet, l’Orchestre de Chambre Simón Bolívar a illuminé la scène de l’Opéra d’Alger avec une interprétation saisissante de pièces majeures du répertoire classique, telles que Ma mère l’Oye et Petit Poucet de Maurice Ravel. Grâce à leur virtuosité et à leur expressivité, les musiciens vénézuéliens ont conquis les spectateurs, offrant une performance à la fois sensible et grandiose, où chaque note semblait dialoguer avec l’âme du public. Le Venezuela a ainsi honoré son statut d'invité d'honneur, confirmant la richesse de sa tradition musicale et l'excellence de ses interprètes. Le Mexique, également très attendu, a ébloui l’auditoire avec un trio d’artistes talentueux : la soprano Luisa Mordel, le baryton Carlos Reynoso et le pianiste Rolando Garza Rodríguez. Ensemble, ils ont livré un récital lyrique empreint de poésie et d’émotion, interprétant des chefs-d’œuvre comme "Je suis encore étourdie" de Manon, "Sì mi chiamano Mimì" de La Bohème ou encore les puissants Cantos Negros. En solo puis en duo, les deux chanteurs ont su instaurer une atmosphère captivante, mêlant intensité dramatique et raffinement vocal. À l’issue de leur performance, Luisa Mordel et Carlos Reynoso se sont confiés avec sincérité : « Nous remercions chaleureusement le public algérien pour son accueil. Au début, il y a toujours un peu de trac, mais une fois sur scène, l’énergie de la salle nous porte. Ce festival est d’une grande envergure, et nous sommes honorés de représenter le Mexique dans un tel cadre. » De son côté, Adolfo Ayuso-Audry, Chef de Mission Adjoint à l’Ambassade du Mexique en Algérie, a salué la portée culturelle de l’événement : « C’est la deuxième participation du Mexique à ce festival, et nous sommes fiers de présenter nos artistes et notre patrimoine musical. La musique dépasse les frontières : elle unit, elle émeut, elle parle un langage que tout le monde comprend. » Cette deuxième journée du Festival Culturel International de Musique Symphonique a ainsi confirmé la vocation du festival à promouvoir l’excellence musicale dans toute sa diversité, en rassemblant sur une même scène des artistes venus des quatre coins du monde. À travers leurs performances, le Venezuela et le Mexique ont su faire résonner leurs cultures respectives, dans une communion artistique partagée avec un public enthousiaste.
M. K