Constantine : «Ciné Likom» le nouveau rendez-vous des cinéphiles 

De notre bureau : I. Boulksibat

Après les «Zinzins du cinéma», au ciné-club installé dans la cinémathèque Ennasr, l’association Numidia Arts a remis le couvert, cette fois au niveau du palais de la Culture Malek-Haddad, en lançant «Ciné Likom» (Cinéma pour vous), un deuxième ciné-club inauguré samedi dernier, avec la projection du film El-Boughi, d’Ali Aïssaoui, en présence de l’équipe du film, et surtout d’une nombreuse assistance.

À propos de ce nouveau rendez-vous hebdomadaire des cinéphiles (chaque jeudi), le président de Numidia Arts, Lounis Yaou, a déclaré à El Moudjahid : « Notre vœu est de participer à la redynamisation du cinéma dans la ville du cinéma ! Beaucoup oublient que Constantine a accueilli le premier festival du cinéma de l’Algérie indépendante ‘‘Le Panorama du cinéma’’, et nous essayons de rallumer la flamme qui est un peu étouffée.
Notre action va aussi dans le sens des vœux et des directives des autorités, lesquelles aspirent au développement d’une industrie cinématographique pérenne ». Pour l’inusable activiste culturel, « Ciné Likom » s’inscrit dans la continuité de l’action de l’association, et ne représenterait qu’un jalon des entreprises futures de celle-ci : « Après la mise en place de ces deux ciné-clubs, nous comptons bientôt lancer “Ciné Sghar” (Ciné Enfants) et “Ciné Barra” (Ciné Dehors), lesquels seront également hébergés à Malek-Haddad. Le premier organisera des séances les mardis après-midi à destination des plus jeunes, alors que le second se tiendra en plein air durant la saison estivale, avec le concours du Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel (CNCA). Il y aura aussi, probablement au mois de mai, la 4e édition de “Ciné Cirta”, qui sera consacré cette fois à la mémoire du cinéma amateur en Algérie ». À propos de la première de « Ciné Likom », Lounis Yaou s’est montré satisfait de l’affluence et aussi de l’engouement du public pour « El Boughi », sorti pourtant en 2016 et diffusé plusieurs fois sur le petit écran : « Ça s’est très bien passé, les spectateurs ont beaucoup aimé, et surtout, ils sont restés jusqu’à la fin, malgré la durée du film qui avoisine les deux heures et demie ! ». Partageant ce constat, le réalisateur Ali Aïssaoui a estimé que ce succès doit beaucoup au fait que le film répond à certains questionnements des spectateurs tournant autour des traditions de la ville de Constantine, et aussi de la légende d’El Boughi et la passion tragique qui lia, il y a deux siècles, Djaballah et Nedjma. De son côté, Abbas Righi, prodige du malouf et acteur principal du film, a tenu à saluer l’initiative de la direction du palais de la Culture et de Numidia Arts, qui est de bon augure pour les amateurs du septième art : « J’ai été honoré par la programmation d’‘‘El Boughi’’ pour ce lancement, et aussi par mon invitation avec le reste de l’équipe du film à cet évènement ». Indiquons pour finir qu’à l’issue du débat de circonstance qui a suivi la projection, l’association des Amis de Constantine a décerné des certificats honorifiques aux organisateurs de l’évènement, et ce en considération de leur engagement en matière de promotion de la culture et de l’image de la ville.

I. B.

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