Le chanteur de chaâbi Abderrahmane El Kobbi a donné un concert, dernièrement, à partir de 20h, à la villa Abdellatif, Alger. Organisé par l'AARC, l'ONDA et la coordination syndicale des musiciens de la wilaya d'Alger, ce concert, qui intervient après une longue période d'arrêt de toutes les activités culturelles, suite à la propagation du coronavirus notamment, après une longue période d'absence de l'un des maîtres de la chanson chaâbi algéroise qui a marqué ainsi son retour sur scène. Au cours de ce concert, le chanteur a repris ses succès des années 1970-1980. Connu pour avoir imité à ses débuts le grand maître Hadj M'hamed El Anka, El Kobbi a réussi par la suite à trouver son propre genre et à s'imposer parmi les meilleurs chanteurs de chaâbi. Né le 20 février 1945, Abderrahmane El Kobi est issu d'une famille de mélomanes. Inspiré par le défunt Omar Mekraza, El Kobi a fait ses débuts dans la musique en 1965. Son premier mandole sur lequel il fera son initiation instrumentale aidé par son ami Youssef Bedjaoui est signé Cheikh El Kabayli. Alors que certains croyaient qu'il était un élève d'El Anka, ce chanteur a suivi les cours du maître du hawzi, Abdelkrim Dali, au Conservatoire d'Alger. El Kobi passera pour la première fois sur les ondes de la Radio nationale en 1966 et aura son contact avec le public à travers la chanson «Elli Aâtah Rabbi» qui sera son premier succès. Il se fera ainsi connaître pour être appelé à chanter dans les fêtes de mariage à travers le territoire national. Il réussira à continuer sur la bonne voie en chantant des qaçaïd telles que «Ya Rdjel Meknès» et «Errbiîya» dans une nouvelle version. L'artiste fait partie de ces grands noms qui ont su apporter leur touche et marquer la musique chaâbi en Algérie.
Kafia Ait Allouache
