De notre bureau Fouad Daoud
Habituellement les œuvres artistiques primées sont oubliées juste après la cérémonie de clôture.
Finis les hommages, les éloges et les applaudissements qui sont consacrées à d’autres œuvres.
Ce n’est pas l’avis de l’association Kafaa qui a décidé en coordination avec la direction de la culture et des arts de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj de leur donner une seconde vie.
Les deux organisateurs ont prévu cette semaine des journées des œuvres théâtrales primées dans la capitale des Bibans. Cette manifestation a été élaborée sous le slogan, le théâtre algérien, un siècle de lutte et de beauté.
Durant quatre jours les œuvres qui ont fait le bonheur du public des festivals de Sidi Bel-Abbès, Alger et Guelma, devront charmer une nouvelle fois celui de la capitale des Bibans.
Ce public avide de beau théâtre, appréciera le verbe, les gestes des comédiens et le décor de ces pièces de théâtre qui ont subjugué les jurys des derniers festivals du 6e art.
L’idée des organisateurs a fait le consensus au sein des artistes qui se sont déplacés à Bordj Bou-Arréridj pour ne pas rater ce rendez-vous exceptionnel. Les Abdelhamid Rabia, Djamel Bounab, Athmane Bendaoud et Nidhal, pour ne citer que ces derniers qui ont rappelé la place qu’occupe la capitale des Bibans dans le monde du théâtre, ont apprécié cette initiative de dépoussiérer des pièces qui sont toujours d’actualités que ce soit pour leur forme ou leur thématique.
Ils étaient d’autant plus contents de cette virée qu’une petite surprise les attendait.
Cette surprise pleine d’humanisme consistait dans une représentation effectuée par des enfants atteints du syndrome de Down.
La maladie n’a pas empêché ces enfants de jouer sur la scène de la maison de la culture, qui a abrité la manifestation, une pièce de théâtre intitulée : Le tribunal du furet.
Sous la direction de l’homme de théâtre originaire de la région, Amar Dama, ils ont séduit l’assistance par leur jeu fait d’innocence et de sincérité.
Ils ont rappelé que le théâtre est avant tout une œuvre du cœur.
Pour tout cela, les comédiens qui ont eu l’occasion de se rencontrer, les spectateurs qui ont assisté à des représentations de qualité et les spécialistes qui ont noté l’importance de ce genre d’initiatives pour l’évolution du 6e art en Algérie, ont lancé un appel pour la réédition de celle-ci.
Une rencontre périodique entre les lauréats des différents festivals avec la représentation de leurs œuvres, voilà une proposition qui commence à faire son chemin.
F. D.
