«Sauver la Casbah». C’est l’appel réitéré de la Fondation Casbah par son président pour intervenir dans l’urgence afin de sauver ce qui reste de ce monument historique, symbole de la capitale. Dans une déclaration à El Moudjahid suite à l’effondrement d’un vieil immeuble à la Casbah, le président de la fondation, Ali Mebtouche, a indiqué que «tous les jours on perd une partie de la citadelle, ses bâtisses vétustes sont en train de s’écrouler les unes après les autres». «Nous avons perdu plus de 400 maisons sur les 1700 que compte la Casbah et si rien n’est fait, ce patrimoine va être effacé de la carte géographique d’Alger», souligne-t-il. «Faut-il rester les bras croisés et voir cette grande richesse partir en lambeaux sans intervenir ? Après avoir obtenu le classement de la Casbah comme monument universel, devra-t-on alors la déclarer patrimoine en péril ?» s’interroge notre interlocuteur, qui rappellera les efforts de la fondation qui a œuvré sans relâche depuis sa création pour la protection et la sauvegarde de la Casbah jusqu’à son classement au patrimoine de l’Unesco. «Nous avons envoyé plusieurs courriers à toutes les instances officielles en charge de la réhabilitation du site ; aujourd’hui, nous réitérons notre appel pour amener les autorités à intervenir dans l’urgence pour préserver ce témoin de l’histoire de l’Algérie», indique le président de la Fondation Casbah. «En tant qu’acteur de la société civile, nous avons assumé notre responsabilité et nous avons formulé toutes les propositions utiles et nécessaires pour sauver la Casbah», a affirmé Mebtouche, qui souligne l’existence de 50.000 habitants de la Casbah qui attendent d’être relogés. Il convient de rappeler que le wali d’Alger a, dans une déclaration à la presse le 5 février dernier, annoncé la mise en place d'une nouvelle feuille de route pour rattraper le retard accusé dans les travaux de restauration.
Kamelia Hadjib
