Abdellatif Badr à El Moudjahid : Sauver la Casbah, l’affaire de tous

Ph.:Wafa
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La Radio El Bahdja a organisé une journée ouverte au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et ce à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la Casbah, inscrite au patrimoine commun de l’humanité par l’UNESCO.
À cette occasion, une programmation riche et variée était proposée aux auditeurs, et des invités de marque ont animé plusieurs plateaux autour de l’histoire de ce patrimoine culturel et architectural. Le directeur de la radio El Bahdja, Abdellatif Badr, a mis en exergue l’importance qu’accorde la Radio El Bahdja à la préservation du patrimoine national, matériel et immatériel. Dans une déclaration à El Moudjahid en marge de cette manifestation, le premier responsable de la radio El Bahdja a « nous avons délocalisé tous nos programmes au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, pour la simple raison que nous sommes une radio de proximité, pour montrer au public comment ça se passe et comment on fait une émission de radio », « notre objectif c’est de faire promouvoir la Casbah, nous avons des invités de renoms et des spécialistes autour de la Casbah qui est le cœur d’Alger que l’on veuille ou pas », a-t-il dit. Dans cette optique il explique « par l’organisation de cette journée ouverte autour de la Casbah d’Alger, on fait rappeler que l’histoire d’Alger n’est pas née d’hier, elle est millénaire et riche par son patrimoine et ses traditions ».
Rappelant que « la Casbah était au cœur de l’histoire algéroise », Abdellatif Badr a souligné qu’« elle est une carte d’identité prouvant l’apport de notre peuple dans l’enrichissement du patrimoine linguistique, sociologique et anthropologique de l’humanité ».
« Il faut qu’elle continue d’exister… les générations qui viendront après nous ne doivent pas trouver que des ruines », a-t-il dit. Dans ce contexte, le directeur de la radio El Bahdja a appelle pour sauver la Casbah « il faut que tout le monde investit pour sauver la Casbah, il faut mettre la monde dans la main pour faire de la Casbah une zone touristique ». Chaque année et ce, depuis 1996, le 23 février a été consacré, journée nationale de la Casbah, comme pour nous autoriser à mieux l’oublier pendant les 364 jours et un quart restants. Voilà donc une cité qui était jadis le cœur battant d’Alger et même de l’Algérie, réduite à un ersatz de périphérie.
Cette vieille médina oubliée, rejetée et assimilée à un bout de territoire dangereux et menaçant du fait de l'insécurité qu’y feraient planer des bandes de voyous, est celle-là même qu’on a déclarée chez nous patrimoine national et du côté de l’Unesco patrimoine universel.

Sihem Oubraham

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