2es journées du théâtre arabe à Sétif : La Palestine au cœur

C’est en présence d’un public nombreux qu’ont débuté jeudi dernier à la maison de la culture « Houari Boumediène », les deuxièmes journées du théâtre arabe organisées cette année à l’occasion de la journée du chahid et dédiées au martyr Hassène Belkired, précurseur du théâtre à Sétif et pionnier du scoutisme en Algérie en mettant déjà dès 1937 le premier groupe « El Hayet ».
Dans une salle comble où prenaient place les responsables locaux, les jeunes, moins jeunes et autres figures du quatrième art, l’ouverture de cette manifestation organisée par l’ association « la création artistique et de la culture » de l’APC de Sétif a été grandiose, marquée par un vibrant hommage au peuple palestinien qui subit chaque jour, les actes barbares de l’entité sioniste et résiste héroïquement au génocide qui lui est imposé par l’occupant sous des tonnes de bombes larguées sur Ghaza et Rafah. Ce peuple s’accroche, jusqu’à son dernier souffle, à sa terre pour ne plus jamais subir une seconde « Nakba ».
Le secrétaire général de la wilaya qui a procédé à l’ouverture de ces journées, n’a pas manqué de faire état de la symbolique portée par ces journées arabes du théâtre qui interviennent au moment où le peuple algérien célèbre la journée nationale du martyr, soulignant à cet effet le prix fort payé par le peuple algérien pour le recouvrement d’une liberté spoliée. « Notre devoir aujourd’hui est de gagner la bataille de l’édification au sein de l’Algérie Nouvelle », soulignant par là même, l’impact d’une telle manifestation culturelle dans la mise en place des passerelles de l’amitié et de la fraternité entre les peuples. Dans ce climat émouvant qui prévalait, débordant de fierté au pays du sacrifice et de la liberté, terre des positions inébranlables et de la défense des peuples opprimés, connue depuis toujours pour son soutien inconditionnel à la cause palestinienne, les participants à ces journées, Algériens, Egyptiens, Irakiens, Tunisiens, Palestiniens et du Sultanat de Oman, ont réussi à marquer de leurs empreintes cet événement et affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien dans une fresque sublime, toute de sons, de rythmes et de symboles forts aux couleurs de Ghaza la martyre.
Des tableaux portés par un support vidéo relatant dans un sombre décor, toutes les souffrances d’un peuple qui reste debout en dépit de tout, les larmes des enfants tremblant de peur et de froid, l’exode, les privations, les massacres, la mort pour crier à la face du monde, les crimes abjectes commis par l’entité sioniste et revendiquer le droit de disposer de leur terre. Ghanem Ghanem, illustre écrivain et acteur palestinien, se retient un moment sous le coup de l’émotion et revient à nous : « Je suis venu vous parler de ces héros dont on ne fait état dans les journaux télévisés et de ces chouhada qui ne sont pas portés sur les rapports. Je suis venu dire à partir l’Algérie éternelle, cette premier école de la résistance, du djihad et des chouhada, notre fierté de chanter chaque matin « Kassamen » alors que nous étions à l’école et nous remémorer ces principes et ces positions inébranlables de l’Algérie à laquelle nous sommes unis par le lien du sang et le sacrifice ». Plusieurs pièces théâtrales suivront au fur et à mesure que les formations venues, d’Egypte, de Tunisie, d’Irak, du Sultanat d’Oman, de Palestine et d’Algérie investiront dès jeudis dans la soirée, vendredi et jusqu’au 18 de ce mois la grande scène de la maison de la culture pour aller à la conquête des 6 prix qui sont mis en jeu. Une manifestation en marge de laquelle trois ateliers traitant de la performance de l’art de l’écriture et de scénographie sont également consacrés aux étudiants.

F. Zoghbi

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