Au marché de Boumaâti, la rentrée rime avec choix généreux et budget préservé. L’œil se perd d’emblée parmi les montagnes de fournitures scolaires avec des tarifs doux offrant aux familles la possibilité de garnir les sacs sans grever leur budget.
Dans les ruelles animées d'El Harrach, les commerces, au marché populaire Boumaati, débordent d’une effervescence toute particulière. Avec la rentrée scolaire dans quelques jours, les parents s’affairent à préparer au mieux le retour des enfants sur les bancs de l’école.
Partout, dans les ruelles, sur les trottoirs et devant les boutiques, c’est une chorégraphie bien orchestrée qui se déploie : les préparatifs de la rentrée scolaire battent leur plein. Un ballet mêlant espoir, inquiétude pour le budget, et une indéfectible volonté de bien faire. Au milieu des affiches colorées vantant les nouveautés des fournitures, la foule mixte des familles se presse, panier à la main, entre les étals garnis de cahiers, stylos, cartables et trousses.
L’atmosphère est joyeuse et pleine d’espoir. On entend ici et là des éclats de rire d’enfants curieux, impatients de découvrir leurs nouveaux matériels, accompagnés de leurs parents aux regards soucieux, mais pleins de tendresse. Chaque geste traduit une attention particulière et un choix minutieux : le bon stylo, le cahier robuste, les règles et compas ne devant jamais manquer.
Dans cette symphonie urbaine, les parents incarnent les chefs d’orchestre, guidant chacun leurs jeunes musiciens vers une nouvelle année scolaire. À l’ombre d’un vieux eucalyptus, au cœur du marché, Lakhdar, père de trois enfants, ajuste avec soin la liste des fournitures. « Pour moi, chaque cahier, chaque stylo, c’est une graine que je plante dans le jardin de leur avenir », confie-t-il. Sa voix vibre d’émotion : « C’est important que mes enfants aient des affaires de qualité, solides, qui les accompagnent tout au long de l’année. Sinon, c’est comme si on leur donnait un navire avec des voiles trouées » (rires).
Plus loin, sous les larges chapiteaux blancs installés sur la placette, devant le siège de la mairie, la rentrée scolaire se prépare dans une ambiance vivante et presque festive, les enfants participent, eux aussi, avec enthousiasme.
Les allées résonnent des échanges animés, des rires d’enfants et surtout des négociations entre parents et commerçants.
Ce marché de proximité, dédié aux fournitures scolaires, attire les familles désireuses de profiter des prix attractifs, et de la variété des produits proposés.
Dès l’entrée, l’abondance des articles saisit le visiteur. D’un côté, des piles de cahiers de toutes tailles et couleurs s’élèvent en colonnes parfaitement alignées. De l’autre, des rangées de cartables colorés défilent, prêts à accompagner les élèves toute l’année.
Plus loin, des stands débordent de trousses, stylos, crayons de couleur et feutres, tous soigneusement exposés pour capter l’attention. Les tabliers scolaires, indispensables en cette période, sont bien visibles, à côté des règles, gommes, compas et même des ciseaux et pattes à modeler, tout un chantier pour les écoliers.
Dès l’entrée, l’abondance des articles saisit le visiteur. D’un côté, des piles de cahiers de toutes tailles et couleurs s’élèvent en colonnes parfaitement alignées. De l’autre, des rangées de cartables colorés défilent.
Chaque étal présente clairement ses prix, facilitant la comparaison et l’adaptation des achats au budget familial. « C’est vraiment appréciable », confie cette dame, accompagnée de ses deux enfants. « On trouve tout le nécessaire à des prix raisonnables. Mes enfants ont choisi leurs cartables et trousses avec plaisir, et je suis rassurée de pouvoir tout acheter sans dépasser mon budget. »
Même constat pour ce père, Nacer, qui s’arrête devant une pile de manuels scolaires, d'un regard à la fois fatigué et chargé d’espoir « la rentrée, c’est une page blanche », dit-il lentement, « et j’ai à cœur de donner à mes enfants, tous les outils pour écrire leur histoire du mieux possible ». Pour lui, la qualité des fournitures est « plus qu’un détail, c’est un soutien indispensale ; quand j’achète un bon cartable, c’est comme si je leur offrais un bouclier contre les épreuves de l’année ».
Midi, le soleil est généreux, mais l’effervescence est palpable, comme une rivière vive où se mêlent les murmures d’excitation et les éclats de rire. Pour les parents, chaque achat, chaque geste, révèle cette volonté commune de préparer un terrain fertile où grandiront non seulement des savoirs, mais aussi la confiance en soi. Pour ces parents, la rentrée scolaire est un rite qui allie tradition et nécessité, mais aussi un moment d’investissement émotionnel... et budgétaire, bien évidemment. Le marché de Boumaati, en particulier, est pris d’assaut. Ici viennent des clients de plusieurs localités, vu que le marché est juxtaposé à l'arrêt de bus, où déferlent les passagers venus de Bab Ezzouar, Baraki, Oued Smar, Ain Naâdja...
Les commerçants proposent des promotions fruitées d’un large sourire, et les discussions s’animent : conseils sur la qualité des fournitures, astuces pour alléger les dépenses, comparaison des prix. Certains parents expliquent combien ce moment représente un défi financier, conjugué au souci d’offrir le meilleur à leurs enfants, dans un contexte où chaque dinar compte.
Le choix des fournitures est souvent une source d’angoisse. Nadia, enseignante et maman de deux enfants, confie « quand on est parent, on veut le meilleur, mais on sait aussi que la qualité a un prix. Un cahier de bonne qualité, un cartable solide, ça fait la différence pour le confort et la confiance des enfants ». Elle ajoute « c’est ce qui leur donne l’élan pour s’investir dans leur apprentissage, j’évite les articles bon marché qui se déchirent ou les stylos qui coulent parce que cela décourage rapidement l’enfant ».
Cette quête de la qualité s’enlace avec la joie enfantine. Les petits, les yeux pétillants de curiosité, explorent les rayons comme des aventuriers découvrant un trésor. Les coloris vifs des crayons, les textures des cahiers, les motifs des trousses et cartables, deviennent autant d’outils magiques, des phares éclairant leur route vers la connaissance.
L’air est chargé de douces discussions : conseils échangés entre parents, sourires, appels réconfortants à l’enfant qui hésite, mais aussi des "rappels à l'ordre" de ce vendeur, visiblement, mal à l'aise, face à des enfants hyperactifs en raison de leur agitation, et la difficulté à rester concentrés.
Dans cette boutique, à côté de la bouche du métro, le propriétaire et les employés n’ont pas de temps à répondre aux questions, sauf celles des parents et acheteurs. De loin, il observe la scène avec nostalgie mêlée de fierté « chaque rentrée est un peu comme un lever de rideau sur une nouvelle pièce de théâtre », explique-t-il. Les cartables se remplissent, les crayons s’aiguisent, et l’on sent cette énergie qui fait battre le cœur de la ville au rythme des semaines à venir.
Pour les parents, acheter des fournitures, ce n’est pas juste une affaire pratique, c’est la matérialisation de leurs espoirs, plutôt des aspirations qu'ils investissent dans leur progéniture.
Au-delà du simple commerce, la préparation de la rentrée est une véritable cérémonie, une célébration collective de la transmission. Sur les visages des parents, s’imprime cette lumière singulière d’une communauté consciente de bâtir ensemble un avenir meilleur pour leurs bambins.
Un commerçant explique : «Nous avons réduit les prix pour répondre aux attentes des parents. Notre objectif n’est pas seulement commercial, il s’agit aussi d’accompagner les familles.»
À mesure que les parents s’engagent dans la quête des fournitures scolaires, un autre élément ne manque pas d’apparaître : le coût.
Pour les parents, l’achat de ces indispensables représente un véritable casse-tête financier, surtout lorsque plusieurs enfants partagent le même chemin vers l’école.
Au cœur du marché, sous la lumière tamisée des néons, Mokhtar partage son dilemme : «Pour chacun de mes enfants, la liste est longue : cahiers, reliures, stylos, cahiers de dessin… Ça fait vite une facture salée. On sent un vrai poids sur notre budget.» Ses yeux trahissent la fatigue mêlée à la résilience, en précisant : «Je comprends l’importance de la qualité, mais ce n’est pas toujours facile de concilier la qualité avec les prix.»
Autour de lui, d’autres parents partagent leurs avis. Certains préfèrent investir dans des fournitures coûteuses, convaincus qu’elles dureront toute l’année et assureront un meilleur confort à leurs enfants, tandis que d’autres, contraints par leur budget, optent pour des articles moins chers, parfois au risque de devoir en racheter en pleine année scolaire.
Un cahier de 96 pages se vend désormais à 40 DA, 120 pages à 50 DA, et celui de 192 pages à 90 DA, bien moins cher que l’an dernier. Les prix des cartables sont à partir de 1.500 DA, les trousses à 350 DA, et ceux des tabliers oscillent entre 800 et 2.000 DA selon le modèle et la qualité. Un véritable soulagement pour les familles nombreuses.
Un commerçant explique : «Nous avons réduit les prix pour répondre aux attentes des parents. Notre objectif n’est pas simplement commercial mais aussi d’accompagner les familles», ajoutant que les fournitures locales «sont de bonne qualité et compétitives en tarifs».
«C’est souvent un choix difficile» explique une maman, près d’un stand de cartables. «Pour ne pas dépasser le budget, je dois faire beaucoup de compromis. Je prends ce que je peux payer, même si ce n’est pas la meilleure qualité, cela me coûte peut-être plus, car certains produits se détériorent vite, et avec plusieurs enfants, on ne peut pas toujours faire autrement.»
Cette ambivalence entre la valeur et le prix est palpable dans les conversations. Elle rappelle que derrière chaque liste de fournitures, il y a, pour les parents, un équilibre délicat à trouver: assurer à ses enfants le meilleur départ possible, sans pour autant sacrifier la stabilité économique familiale.
Et quand enfin, les sacs sont remplis et les listes barrées, chacun s’éloigne «avec la sensation d’avoir accompli un rituel essentiel, celui de tisser la toile invisiblement solide qui relie parents, enfants et savoir» lance Abdelkader, assis à la terrasse d'un café, désormais retraité, observant les gens passer.
Une rentrée qui, par sa qualité et son soin, porte en elle la promesse d’une année riche en découvertes et en réussites.
Mais au-delà des contraintes, c’est la fête de la connaissance qui se prépare.
La rentrée scolaire devient alors une fresque humaine, porteuse d’espoir et d’avenir. La joie des retrouvailles, la motivation de l’apprentissage, l’enthousiasme palpable dans les regards illuminent ces journées.
À El-Harrach ou ailleurs, les villes elles-mêmes semblent s’habiller d’un nouveau souffle, portées par une énergie collective, prêtes à accueillir les élèves dans une nouvelle année pleine de promesses.
T. K.