Sécurisation des frontières et installations sensibles : A l’ère des caméras High-Tech

Ph. : B.B
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La sécurisation des frontières est une ligne rouge. L’Algérie ne lésine pas sur la mobilisation de ses forces de sécurité, tous corps confondus, en tenant compte du contexte des évolutions sécuritaires, notamment dans la région du Sahel face à la menace terroriste et à la criminalité organisée transfrontalière et le trafic en tous genres.

Ce qui élève ainsi la vigilance sécuritaire, en renforçant le partenariat avec les grandes entreprises internationales de renom, spécialisées dans l’industrie électronique duale, militaire et civile, en technologie, pour une sécurisation optimale du tracé frontalier.
Au niveau du stand de l’Établissement de plate-forme de systèmes électronique de Sidi Bel Abbès, à la Foire Internationale d’Alger (FIA), une caméra à l’entrée suscite intérêt et curiosité de la part des visiteurs, outre les autres équipements électroniques exposés. Un matériel électronique de dernière génération, à usage sécuritaire et militaire, des appareils de communication tactiques et des radars de détection et de surveillance, fabriqués en Algérie, dont des radars de détection terrestre, des appareils de communication tactiques, des caméras jour et nuit, opérant en infrarouge, et des télémètres laser. Le représentant de cet Établissement relevant de la direction des fabrications militaires, le PCE (personnel civil économique) Koreiche Abdelkrim a affirmé que l’établissement se focalise sur le côté électronique et la fabrication d’équipements et de fournitures de haute qualité conformes aux normes internationales. «Cet établissement assure l’installation, la maintenance, la mise en service, ainsi que l’élaboration des études», a-t-il précisé à El Moudjahid.
En effet, dans le cadre de la sécurisation des frontières et des infrastructures sensibles, ces sites ont été dotés d’un système électronique de surveillance et de contrôle. Il s’agit de caméras thermiques optiques ayant la capacité de détecter des mouvements suspects, mobiles et fixes, à une très longue distance. «Ces caméras de vision nocturne sont utilisées, notamment pour la reconnaissance et la surveillance électronique des frontières. Elles sont équipées de caractéristiques high-Tech, particulièrement pour identifier les intrusions, même dans des conditions difficiles. Elles détectent les variations de température et peuvent identifier des personnes et des véhicules, y compris dans l'obscurité ou par mauvais temps», a-t-il détaillé.
Notre interlocuteur a affirmé, que ces appareils sont le fruit d’une production nationale, avec des partenaires Allemands ayant prouvé leur efficacité sur le terrain. Le PCE a également fait savoir que l’Établissement assure l’étude, le suivi, l’installation, la maintenance et la formation, ainsi que la rénovation. «C’est un établissement à caractère commercial et industriel», a précisé le responsable.
Cet établissement a été créé en vertu du décret présidentiel n° 21-494 du 5 décembre 2021 portant création de l'Établissement de la plate-forme de systèmes électroniques de Sidi Bel Abbès. Selon le MDN, il est chargé, à travers la Société commune algérienne de fabrication de systèmes électroniques «active dans le domaine de l'électronique de défense, à travers les solutions électroniques, en partenariat avec EPIC-PSE, ALFATRON spa et les sociétés allemande Rohde & Schwarz, AIRBUS DS(Cassidian), EADS et EADS (Cassidian_Optronics)AIRBUS DS OPTRONICS». Il se charge aussi de l'étude de conception, la fabrication, la commercialisation, l'importation et l'exportation de matériels électroniques, ensemble, sous-ensemble, systèmes et composants électroniques, ainsi que des études de développement afférentes à ces produits.
Ces partenariats visent à renforcer la surveillance et la protection des frontières, grâce à l'utilisation de technologies de pointe. L'ANP s'emploie à la sécurisation des frontières et à la préservation de la souveraineté territoriale, à travers la consolidation des dispositifs de surveillance déployés, notamment aux frontières terrestres. Le Haut-commandement de l’Armée a mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires, dont des équipements et du matériel moderne, pour le contrôle des frontières.
Le dispositif consiste en le déploiement des points de contrôle inopinés et de postes d’observation, en particulier dans des zones de passage éventuels, afin d’empêcher toute intrusion des groupes terroristes et ceux relevant des réseaux du crime organisé, notamment les narcotrafiquants. Des postes de surveillance, des patrouilles permanentes, des unités et des détachements avancés, ainsi que des patrouilles pédestres et d’autres véhiculées sont déployées le long de la bande frontalière, afin de faire échec à toute tentative pouvant constituer une menace sur la sécurité et la stabilité de notre pays. D’ailleurs, les bilans opérationnels hebdomadaires du MDN renseignent sur cet engagement.

N. B.

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