Sami Agli, président DE la CAPC : «Nous placer dans la co-localisation et de co-production»

Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, considère l’annonce qui a été faite sur le contenu de l’avant-projet de loi relative à la promotion de l’investissement de «très positive». «Nous attendons de voir le contenu de ce texte de loi mais d’ores et déjà, nous saluons ce qui a été annoncé, concernant particulièrement l’ouverture, le traitement, la stabilité réglementaire et l’allègement du processus d’accompagnement de l’investisseur algérien et étranger», indique-t-il à El Moudjahid. Il se félicite du fait que le projet de loi aborde, également, le renforcement du guichet unique et la clarté dans le traitement des Investissements étrangers directs (IDE) ainsi que la débureaucratisation du processus de création de richesses. «Tout cela, on en a besoin car ce code d’investissement est attendu par l’ensemble des chefs d’entreprises et les opérateurs économiques. Nous saluons ce qu’a été décidé et nous attendons avec beaucoup d’intérêt le détail du code d’investissement pour pouvoir l’apprécier mais surtout les textes d’application», souligne-t-il, tout en souhaitant qu’il soit d’actualité et traite de la question du temps administratif dans le processus de création de richesse et des IDE. Le président du CAPC, affirme à ce propos, que le monde est en train de changer et estime que l’Algérie peut jouer un rôle «important», jugeant nécessaire la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire adéquat. «C’est une opportunité où beaucoup de pays se placent. Nous devons nous placer dans cet espace de co-localisation et de co-production qui est une question d’actualité très importante pour l’avenir», soutient-il. Qualifiant le tissu industriel en Algérie de fragile, il pointe les lacunes en termes de couverture des besoins industriels. «Ce n’est pas un tissu qui est fort, on a vu l’économie qui était pratiquement basée sur les importations pendant longtemps. Nous avons beaucoup de lacunes dans la couverture de nos besoins en terme industriel. Nous devons produire beaucoup de choses et ça se traduit par des opportunités qu’on doit saisir maintenant», notera-t-il, relevant l’intérêt d’une stabilité réglementaire et d’un cadre législatif régissant l’acte d’investir en Algérie. Pour M. Agli, le texte de loi sur l’investissement rappelle un principe fondateur de l’économie algérienne, à savoir la liberté d’investissement et de l’initiative qui est inscrite dans la Constitution. «Le texte rappelle avec beaucoup de clarté ce principe qui va permettre le renforcement du tissu économique algérien et surtout le tissu industriel parce que l’industrie demeure la locomotive de toutes les économies. Nous devons avoir cette capacité de pouvoir produire ce que nous consommons ou au moins couvrir une grande partie de nos besoins en matières premières sur le plan alimentaires, industriel, énergétique et amarrer l’économie nationale aux standards internationaux. Ce n’est pas un choix, c’est une priorité», atteste-t-il.

Kamélia Hadjib

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