Par : Amel Saher
Sous l’impulsion du président de la République Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a retrouvé sa place sur la scène internationale, à la faveur d’une diplomatie active qui a marqué de son empreinte de nombreux évènements internationaux et a apporté sa contribution dans le règlement des conflits et des crises, notamment dans l’espace géographique africain. L’Algérie est désormais un pays qui compte et un acteur incontournable sur la scène internationale.
L’intégration de Algérie au Conseil de sécurité est une reconnaissance de son rôle pivot dans la consolidation de la stabilité régionale et internationale, estiment les observateurs.
Avec la diversification de ses partenariats et ses choix stratégiques, l’Algérie a démontré une indépendance dans la prise de décision et dans ses choix diplomatiques, soulignent encore les observateurs. Le ballet diplomatique en direction d’Alger, constaté depuis les deux dernières années, et les visites d’État et de travail effectuées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, dans nombre de pays, confirment et attestent de la place stratégique qu’occupe l’Algérie aux plans régional et international. «Avec sa position géostratégique en Méditerranée et dans la région Maghreb-Sahel, l'Algérie est en pole position pour promouvoir des partenariats de type gagnant-gagnant avec toutes les puissances qui comptent : États-Unis, Russie et Chine, ainsi qu'avec des pays émergents tels que l'Inde, la Turquie, le Brésil et l'Iran. Notre pays peut se transformer en un hub régional et même continental pour les marchandises et les produits de ces puissances industrielles et commerciales, d'où l'importance de la stabilité dans le voisinage immédiat (Sahara occidental, Libye, Mali). Alger, qui connaît, ces derniers mois, un véritable ballet diplomatique, est désormais une destination incontournable pour toute puissance, tout pays qui veut préserver ses intérêts dans la région», estime Ahmed Kateb, politologue et spécialiste des questions internationales, dans une interview accordée au journal El Moudjahid.
Dans le respect de la Charte de l’UA
Dans la même lignée, le politologue souligne une conjonction entre le retour dynamique de l'Algérie sur la scène internationale en tant que partenaire incontournable des puissances qui comptent dans les niveaux régional et multilatéral, et son élection au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité. «Depuis l'élection du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la diplomatie algérienne s'est impliquée dans les dossiers libyen et palestinien, sans oublier le grand retour en Afrique. D'ailleurs, Alger a renoué avec les ballets diplomatiques, lors de plusieurs visites de Présidents africains, arabes et méditerranéens. Les questions du Sahel et du Sahara occidental sont redevenues des priorités de la diplomatie algérienne, qui a brillé, fin 2022, en organisant la réconciliation palestinienne.
La crise en Ukraine a également mis en relief les atouts de l'Algérie sur les plans stratégique, politique et énergétique. Les dirigeants italiens, français et allemands ont fait le déplacement à Alger, et ont mesuré le poids de l'Algérie et la constance de ses positions. Russes et Américains ne sont pas en reste. Désormais, l'Algérie est courtisée pour toutes ces considérations», avait affirmé notre interlocuteur.
De son côté, Hassan Kacimi, expert des questions géopolitiques, estime que l’Algérie, qui est un pays pivot dans la région, est parfaitement consciente des enjeux de la situation qui prévaut actuellement au niveau du Sahel. «Les intervenants et acteurs qui sont intervenus, à l’occasion de la réunion de l’appel sur le Sahel, ont tous souligné l’importance du rôle de l’Algérie, de son dynamisme, de sa politique et de sa diplomatie», a-t-il observé. À ce propos, il a rappelé que lors de l’une rencontre périodique avec la presse nationale, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur les impératifs et les exigences de sécurité au niveau de tout cet espace régional. «La politique de l’Algérie est fondée principalement sur les grands principes de la Charte de l’UA, à savoir un développement inclusif, intégration des populations, essayer par tous les moyens d’éviter de marginaliser en matière de développement, des populations et de maîtrise de gestion des territoires. Là, il y a un grand problème contre lequel butent actuellement les États du Sahel, à savoir le financement de la coopération et le financement du développement. Et là, l’Algérie a compris tous ces enjeux, ce qui explique la déclaration de l’Algérie, lors du dernier sommet de l’UA, d’affecter un milliard de dollars pour le compte de l’Agence de coopération internationale algérienne. Ces fonds ont été mobilisés par l’Algérie dans des conditions de crises internationales et alors que des États sont confrontés à des difficultés financières très importantes. Ainsi, l’Algérie met cet argent à la disposition de pays les plus fragiles qui sont en difficulté et les pays qui en feront la demande pour le financement de certains projets des infrastructures et répondre principalement aux besoins des populations», explique notre interlocuteur. De son côté, le professeur Mohamed Laïchoubi, ancien ministre et diplomate, estime que l’Algérie a enregistré des avancées indéniables résultant d’une politique qui s’appuie sur une vision stratégique et structurée. «Il faut reconnaître très honnêtement qu’il y a des avancées extraordinaires dans la vision, dans le débat et dans l’affirmation. Nous sommes passés d’une politique un peu défensive à une politique plus intelligente et plus audacieuse, et qui affirme des objectifs», a affirmé cet ancien haut fonctionnaire de l’État, dans une déclaration à la presse, à l’issue de cette conférence organisée au Crasc, en février dernier.
A. S.
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L’Algérie, partenaire stratégique fiable
L’Algérie a enregistré, ces deux dernières années, une intense activité diplomatique et une présence remarquable au niveau international et aux différents plans. Le Président a effectué de nombreuses visites d’État et reçu plusieurs de ses homologues à Alger. Ces échanges de visites ont permis à l’Algérie de confirmer sa position en tant que partenaire stratégique fiable.
En effet, et dans cette optique, la récente visite du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune en Chine a été couronnée par la signature de 19 accords de coopération et mémorandums d'entente dans plusieurs domaines, confirmant ainsi l'excellence d'une coopération solide et fructueuse. Avant la Chine, le chef de l’État s’est rendu au Qatar, dans le cadre d’une visite de travail durant laquelle les deux pays ont renforcé les moyens et dressé de nouvelles passerelles pour promouvoir leurs relations bilatérales. Le Président Tebboune a effectué aussi une visite en Turquie, durant laquelle il s’est entretenu avec son homologue turc, M. Recep Tayyip Erdogan, et co-présidé des entretiens élargis entre les délégations des deux pays.
En juin dernier, M. Abdelmadjid Tebboune avait effectué une visite d’État en Russie, lors de laquelle les deux dirigeants ont eu des entretiens axés sur les moyens d'améliorer et de développer les relations bilatérales dans les domaines, notamment, de l'économie, du commerce, de l'industrie, de l'énergie et de la technologie, ainsi que sur les derniers développements régionaux et internationaux. À cette occasion, le Président russe, Vladimir Poutine, a souligné la solidité des relations bilatérales unissant les deux pays, précisant que l'Algérie comptait parmi les premiers partenaires commerciaux de la Russie. À Lisbonne, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son homologue portugais, M. Marcelo Rebelo de Sousa, ont fait état d'une convergence totale de vues entre les deux pays concernant les différentes questions régionales et internationales, soulignant la profondeur des relations historiques liant l'Algérie et le Portugal, et ce à l’occasion d’une visite d’État effectuée par le Président Tebboune au Portugal, en mai dernier. Idem pour l’Italie, dont la présidente du Conseil des ministres, Mme Giorgia Meloni, s'est félicitée des relations bilatérales entre son pays et l'Algérie, qualifiant l'Algérie de «partenaire important et fiable de l'Italie». Mme Meloni, qui a effectué une visite de travail et d'amitié dans notre pays en janvier dernier, a indiqué que le choix de l'Algérie comme première étape de sa visite en Afrique du Nord «n'est pas fortuit», précisant que «le nouveau gouvernement italien a voulu, ainsi, montrer l'importance de l'Algérie pour l'Italie comme partenaire essentiel et important sur le plan stratégique».
A. S.
