Attachement indéfectible à la paix et à la stabilité

Par : Karim Aoudia

Très riche en activités, la participation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la semaine de haut niveau de la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU, est une opportunité par laquelle l'Algérie a démontré au monde entier son attachement à la paix et à la stabilité, mais aussi sa disponibilité à consolider davantage ses relations de partenariat bilatérales et multilatérales, par une coopération agissante avec la communauté internationale, pour en finir avec les injustices que subit l'humanité, et à œuvrer à l'émancipation des sociétés, au renforcement de la souveraineté des États et de leur résilience face aux conséquences néfastes des conflits géopolitiques, lesquels, a affirmé le chef de l'État dans son allocution, ont atteint un niveau sans précédent.

En plus d'un discours magistral qui a subjugué la communauté internationale et séduit les experts et analystes des questions internationales, de par ses notions de justice, d'équité, de moralité et d'éthique qui doivent, sans tarder, guider le monde de demain, la participation de M. Tebboune à cette session onusienne a constitué la preuve indéniable du rôle nodal de l'Algérie dans le concert des nations.
Une Algérie pleinement consciente de ses responsabilités dans la défense des opprimés et des sans-voix, lesquelles responsabilités qu'elle a assumées, qu'elle assume toujours et qu'elle assumera encore davantage dans l'exercice de son nouveau mandat en tant que membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, dès janvier 2024 pour une durée de deux ans. Au sein de l'auguste siège des Nations-Unies à New York, le président de la République a non seulement levé le voile sur les dysfonctionnements et les dérives d'un ordre mondial entièrement en déphasage avec l'évolution de la civilisation humaine, mais il a également montré la voie la plus à même de garantir une coopération internationale saine et juste, à travers l'avènement d'un nouveau monde multipolaire garantissant une coopération internationale au service de l'épanouissement de l'humanité et de son bien-être.
«M. Abdelmadjid Tebboune a donné une leçon au monde sur le principe de la diplomatie vertueuse, le pragmatisme patient et les fondements de l'altruisme et de la solidarité, sans oublier le contrat moral et politique entre gouvernants et gouvernés et entre Etats membres de l'ONU», indiquent à ce propos les experts. Une leçon de justice et d'équité, de moralité et d'éthique, d'exemplarité et de proactivité de la coopération... Autant de principes dont la consécration exige nécessairement une réactivation du rôle des institutions et organismes internationaux, à commencer par les organes vitaux de l'ONU qui doivent assumer pleinement leurs responsabilités et faire valoir les objectifs pour lesquels ils ont été institués.

La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, une priorité

Dans son discours, le président de la République a plaidé en effet pour la revitalisation du rôle central des Nations-Unies, en tant que seul organe qui reflète la diversité des composantes de notre communauté internationale. Il s'agit, a-t-il dit «d'un élément clé pour renforcer l'égalité entre les Etats et consolider les piliers d'une véritable démocratie». Dans cette optique, il a aussi appelé «à faire avancer le processus de négociations intergouvernementales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche intégrée et inclusive». Ceci «doit être une priorité absolue pour la communauté internationale pour réaliser une réforme garantissant plus de représentativité et de transparence», a-t-il insisté. Là aussi, les experts sont d'avis que le dossier de la réforme des organes vitaux de l'ONU sera le cheval de bataille de l'Algérie dans le cadre de son mandat en tant que membre non permanent au sein du Conseil de sécurité. Un mandat pour lequel le président Tebboune a également réitéré à New York la disponibilité entière de l'Algérie à défendre les États opprimés, les peuples sans voix, et surtout à mettre un terme définitif à l'injustice historique dont fait l'objet le continent africain.

Palestine, Sahara occidental : Ces injustices qui n’ont que trop duré

L'Algérie, parfaitement consciente du prix de la libération, sera toujours à l'avant- garde de la défense des causes justes et légitimes de la Palestine et du Sahara occidental, cette dernière étant la dernière colonie en Afrique. De l'analyse de la doctrine diplomatique de l'Algérie et de son legs historique, il en ressort une longue et riche trajectoire dans le sillage de laquelle notre pays a su apporter une contribution de taille au processus de décolonisation des peuples africains.
L'autodétermination des peuples, la souveraineté des États et leur intégrité territoriale sont des principes immuables de la diplomatie algérienne. Ceci a été réaffirmé avec force dans le discours du président de la République dont la défense de la cause palestinienne a été l'épine dorsale. En ce sens, M. Tebboune a exhorté, en des termes clairs, le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution pour une solution à deux États et mettre fin à l'occupation israélienne, et à convoquer une session extraordinaire en vue de procéder à un vote sur l'octroi d'une adhésion à part entière à la Palestine.
Le chef de l'État a aussi insisté sur la nécessité d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, conformément au plan des Nations-Unies de 1991 et approuvé par les deux parties, mais aussi et surtout à «faire face à cette tentative de créer une légitimité à partir d’une illégitimité».

Alger, un médiateur respecté

A partir du siège de l'ONU, le président de la République a assuré, par ailleurs, de la disponibilité de l'Algérie à mettre au profit de la communauté internationale sa riche expérience en médiation mais aussi celle acquise dans le cadre de la lutte antiterroriste pour asseoir les fondements d'une paix et d'une stabilité durables dans le monde. Appelant à la résolution de la crise en Libye, il a précisé que celle-ci devrait garantir l'unité du peuple libyen frère.
Concernant le Mali, il a rappelé que l'Algérie joue un rôle de chef de file par l'Accord d'Alger de paix et de réconciliation et poursuit ses efforts pour une solution paficique et durable basée sur le dialogue inclusif. Au sujet du Niger pour lequel le chef de l'État a initié un plan de sortie de crise salué par de nombreuses représentations de la communauté internationale, M. Tebboune a surtout insisté sur le refus de recourir à l'utilisation de la force ou à une quelconque intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel dans ce pays.
A propos du Soudan, il a réaffirmer la disponibilité de l'Algérie à contribuer par son expérience à la lutte antiterroriste, tout en appelant à mettre fin au conflit qui secoue ce pays. Pour ce qui est du conflit opposant la Russie à l'Ukraine, le chef de l'État a appelé à privilégier le dialogue et notamment l'application du plan d'action d'Addis Abeba. Tel un véritable tribun, le président de la République a présenté un manifeste d'apaisement et de résolution de ces crises qui secouent le monde, en s'appuyant sur une vision juste et des solutions réalistes et réalisables axées prioritairement sur les leviers de développement des Etats et des peuples, dans le cadre d'un processus multilatéraliste plus collégial et consensuel notamment dans le rapport entre l'Occident et les pays du Sud.

K. A.

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Concertation sur les préoccupations et les défis de l’heure

Dans le sillage de ses activités à New York, le Président Tebboune a rencontré dans les arcanes de l’ONU, plusieurs dirigeants à l’instar de son homologue cubain, Miguel Diaz-Canel et ceux de pays africains, à savoir le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la vice-présidente ougandaise Jessica Rose Alupo, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo, bissau-guinéen UmaroSissoco Embalo et le libérien George Weah.
Il s’est entretenu également avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, tout comme il a reçu le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, Nabil Ammar. Le président de la République s'est également entretenu avec le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gueteres, tout comme il a rencontré le président de la 78e session de l'AG de l'ONU, Dennis Francis.

K. A.

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