
Vigilance accrue en cette rentrée scolaire 2021-2022 sur la situation sanitaire. Le ministère de l’Éducation nationale entend maintenir une stratégie privilégiant l’enseignement en présence, pour la réussite et le bien-être des élèves, tout en limitant la circulation du virus au sein des écoles et établissements scolaires.
Pour ce faire, le ministère de l’Education nationale avait décidé le report au 21 septembre de la rentrée scolaire 2021-2022, prévue initialement pour le 7 septembre et ce afin de disposer de plus de temps en vue de poursuivre l’opération de vaccination du personnel du secteur. Le ministre de l’Education nationale a expliqué que ce report «intervient aussi en réponse à la volonté exprimée par la communauté éducative des régions du Sud de lui accorder davantage de temps pour se préparer et terminer les différentes opérations liées à la rentrée scolaire, et assurer aussi le parachèvement, dans les délais impartis, des opérations de solidarité dont l’allocation scolaire et la gratuité du manuel scolaire pour les catégories qui y ont droit».
Rappelons que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé lors de la dernière réunion extraordinaire que la prochaine rentrée sociale des corps de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle était «tributaire de la vaccination de tous» et que «la vaccination des enseignants, fonctionnaires et employés du secteur de l’éducation nationale est un facteur essentiel pour une rentrée scolaire sécurisée à la date fixée». Samedi dernier, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a révélé, lors d’une conférence nationale consacrée aux dispositions relatives à l’organisation des cours, en prévision de la rentrée scolaire 2021-2022, que l’opération de vaccination du personnel du secteur avait atteint un «taux acceptable, même si les travailleurs étaient en congé», sans pour autant donner le nombre exact des personnes vaccinées. Le ministre a fait aussi état de «l’élaboration d’un recensement précis des vaccinés, appelant à l’impératif de réunir les conditions idoines pour une rentrée scolaire sûre et sereine». Il a également souligné l’importance pour les enseignants «de regagner leurs postes de travail et d’occuper les postes vacants afin qu’aucun groupe éducatif ne reste sans encadrement pédagogique».
Distanciation et vaccination, deux dispositions obligatoires
Le responsable du secteur a souligné que «le recours à des mesures exceptionnelles, notamment les plans éducatifs et le protocole sanitaire, nous est imposé par la situation épidémiologique qui a impacté le monde entier», ajoutant que l’adoption du système de groupes vise à assurer la distanciation physique et la préservation de la santé de tous, dans le cadre d’une action participative entre tous les cadres de l’Education nationale. Le ministre a préconisé, en outre, «une actualisation des informations fournies par la plateforme numérique en un temps record pour une meilleure maîtrise de la gestion matérielle et pédagogique, en insistant sur l’importance de l’action anticipative». Pour la réussite de cette opération de vaccination du corps éducatif, 1.433 unités de dépistage et de suivi (UDS) des établissements scolaires, 41 services de médecine du travail et 16 centres médico-sociaux ont été mobilisés. Il faut dire que c’est une lourde opération qu’il faut réaliser en un temps record. Avant la rentrée scolaire, il faudra vacciner pas moins de 840.000 membres du personnel de l’éducation nationale.
Rappellons que lors de réunions conjointes, le ministère de tutelle, les syndicats de la corporation et les représentants de parents d’élèves se sont accordés à assurer une saison scolaire sereine avec moins de contraintes et de pertes humaines face à la pandémie qui continue de faire mal et endeuiller des familles. Les concernés ont exhorté à ce que la distanciation sociale, la vaccination du corps enseignant et administratif soient obligatoires. Outre le corps pédagogique et administratif, certaines voix se sont élevées pour demander que les élèves soient également vaccinés. Une éventualité évoquée par le ministre de la Santé qui avait déclaré aux médias, au sujet des spécificités du variant indien, qu’ «aujourd’hui, on doit vacciner même les moins de 18 ans». Si la vaccination du personnel éducatif a bel et bien commencé, celle des élèves n’est pas encore à l’ordre du jour, puisqu’aucune autorisation allant dans ce sens n’a été accordée.
Le premier responsable du secteur a affirmé que Tamazight «est une langue nationale officielle que le ministère de l’Education œuvre à promouvoir et à généraliser», précisant que son enseignement sera assuré pendant les horaires officiels, à l’instar des autres matières». M. Belabed a donné une série d’instructions dans ce sens, soulignant l’importance de «faire preuve de flexibilité dans l’adaptation du système éducatif, en laissant le pouvoir d’appréciation aux directeurs des établissements éducatifs qui devront se concerter avec les enseignants, dans le respect des lois et règlements en vigueur et du protocole sanitaire». Il a également plaidé pour un traitement responsable et professionnel des questions soumises au débat, à l’approche de la rentrée scolaire, et la focalisation sur la sensibilisation et la lutte contre les rumeurs et les fausses informations (fakenews). Le ministre estime nécessaire «d’œuvrer de concert avec le partenaire social à résoudre les problèmes enregistrés dans le secteur au niveau local, conformément aux textes en vigueur et dans le cadre du respect mutuel». Par ailleurs, M. Belabed a fait état de «la réception d’un nombre important de cantines scolaires, dont l’ouverture est prévue à la prochaine rentrée scolaire 2021-2022, avec la garantie de repas chauds dès le premier jour, et ce en application des instructions du président de la République qui accorde une grande importance à ce sujet».
Farida L.