
- Le ministre a appelé à la création d’un front médiatique uni pour défendre le pays face aux attaques extérieures
Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a appelé à la nécessité de constituer un front national médiatique uni, pour défendre l’Algérie et faire face à toute tentative de déstabilisation, de menace à sa sécurité et de semer la discorde.
Supervisant avant-hier l’ouverture des travaux de la première rencontre régionale des journalistes, professionnels des médias et de la communication institutionnelle, qui s’est tenue à la salle des conférences de l’hôtel Le Méridien à Oran, en présence de journalistes et d’autres intervenants du secteur des wilayas de l'Ouest et Sud-Ouest ainsi que des représentants de plusieurs secteurs, Meziane a souligné que les complots visant l’Algérie et les attaques contre ses positions constantes exigent la mise en place d’un «front médiatique uni», englobant toutes les sensibilités médiatiques, sans distinction entre secteur public et privé, et dénué de toute coloration partisane, plaçant l'intérêt de l'État au-dessus de toute considération. L’objectif unique de ce front est de défendre l'Algérie.
Le ministre a précisé que cette initiative s’inscrit dans l’appel lancé par des Algériens à la création d’un front national interne, englobant plusieurs fronts de soutien dans lesquels les médias joueront un rôle central. Il a également affirmé que «la famille médiatique algérienne est consciente des défis et saura être à la hauteur pour porter cette initiative», qui s’inscrit dans les valeurs du 1er Novembre, socle rassembleur du front national évoqué. Mohamed Meziane a aussi mis en lumière la place essentielle de la presse nationale, qui a toujours accompagné les positions de l’État algérien, saluant la considération, l’estime et le respect que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, témoigne aux journalistes. Le ministre a aussi insisté sur l’importance de la formation continue et spécialisée, en vue d’élever la performance journalistique à un niveau professionnel, appelant les journalistes à vérifier leurs sources et à éviter les contenus douteux diffusés sur les réseaux sociaux, souvent manipulés par des parties hostiles à l’Algérie. Il a exhorté à combattre ces tentatives de déstabilisation par des moyens professionnels et éthiques.
A. S.
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Le ministre l’a annoncé sur les ondes de Radio-Oran :
Le statut particulier du journaliste finalisé
Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a annoncé, jeudi dernier à Oran, le parachèvement de l’élaboration de l’ensemble des textes réglementaires encadrant l’exercice du métier de journaliste. Dans son intervention, lors d’une émission sur les ondes de Radio Oran, M. Meziane a précisé que «parmi ces textes, figure le statut particulier du journaliste, que nous avons finalisé et qui est en attente de validation.
Il définit les droits et devoirs du journaliste, lui permettant d’exercer dans de bonnes conditions et de contribuer à l’amélioration des performances professionnelles».
Il a ajouté que «l’Etat tient à offrir à tous les journalistes et professionnels du secteur les moyens de développer leurs compétences, ce qui passe inévitablement par une formation continue et spécialisée». Le ministre a également rappelé l’existence de l’ensemble des textes déjà adoptés et publiés au Journal officiel, à l’instar de la loi organique relative à l’information, la loi sur l’activité audiovisuelle, ainsi que celle régissant la presse écrite et électronique. Cet ensemble de textes, a-t-il souligné, vise à encadrer l’exercice du métier de manière rigoureuse.
Il a souligné que son ministère «continuera de soutenir les médias dans leurs efforts de formation, et de les accompagner dans la transition numérique pour améliorer la pratique et les performances journalistiques».
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Clôture des ateliers :
Des recommandations ambitieuses et pertinentes
D'importantes recommandations ont sanctionné les quatre ateliers thématiques organisés dans le cadre de cette première rencontre régionale. Dans ce sens, le premier atelier consacré à la nouvelle législation encadrant le secteur et à la déontologie professionnelle, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’adoption des textes réglementaires relatifs au statut du journaliste professionnel et aux mécanismes de soutien à la presse. L’assainissement du secteur, la création d’un conseil supérieur de la déontologie et l’encadrement juridique de la publicité ont également été proposés, tout comme l’idée de classer le journalisme parmi les métiers pénibles afin d’ouvrir droit à des avantages sociaux spécifiques. Pour ce qui est du deuxième atelier centré sur les médias audiovisuels, la presse électronique à la lumière des nouvelles technologies en particulier celle de la cinquième génération, ses participants ont souligné entre autres l’importance de la formation continue dans un contexte de mutation numérique rapide. Les intervenants ont alerté sur les usages inappropriés de l’intelligence artificielle et appelé à la mise en place de partenariats concrets entre le ministère de la Communication et les startups pour accompagner l’évolution du journalisme digital. L’accélération de l’installation des instances de régulation et l’ouverture du fonds d’aide à la presse ont été vivement souhaitées. Quant au troisième atelier, il a proposé la création d’une haute autorité de la communication institutionnelle, l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée, et la mise en place d’un maillage actif de cellules de communication dans toutes les institutions. Les recommandations incluent également la production de contenus de qualité, le développement d’une identité visuelle commune, et le renforcement des passerelles entre journalistes et responsables de communication via une plateforme numérique. Enfin, le quatrième atelier, axé sur la formation spécialisée et continue, a insisté sur la révision des programmes universitaires en journalisme et communication afin de mieux répondre aux besoins du marché. La création de centres régionaux de formation, de plateformes de e-learning et d’une cellule de veille informationnelle au sein du ministère figurent parmi les mesures proposées.
A. S.
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Contributions des professionnels des médias :
« Chaque suggestion sera fidèlement transmise au président de la République »
Au terme des travaux de la première rencontre régionale des journalistes, des professionnels des médias et intervenants dans la communication institutionnelle, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a exhorté les acteurs du secteur à redoubler d’efforts pour améliorer leurs performances professionnelles et renforcer l’image des institutions auxquelles ils appartiennent.
«Toute valeur ajoutée à une institution est, par extension, une contribution à l’effort collectif fourni par l’État dans d’autres domaines», a-t-il déclaré devant les participants aux travaux de cette rencontre. Les échanges étaient pertinents, révélant une prise de conscience accrue des enjeux liés à l'exercice du métier, selon le ministre. Lorsque les acteurs de l’institution maîtrisent le discours médiatique, ils assurent une cohérence dans l’ensemble de leurs actions, a souligné le responsable. À l’inverse, si cette initiative est abandonnée, cela conduit à une désintégration de l'image médiatique, a-t-il expliqué. Cette désintégration, selon lui, ouvre la porte à des contenus hostiles qui portent atteinte aux symboles nationaux.
Le ministre a également insisté sur la reconnaissance des efforts de chacun «Ne dépréciez pas les apports des autres. Chaque contribution, chaque suggestion, chaque rapport sera fidèlement transmis au président de la République», a-t-il affirmé.
Un rapport intermédiaire sera d’ailleurs rédigé sur la base des travaux menés à Oran, avant d’être complété par d’autres cycles à Constantine, puis à Alger, à fait savoir le ministre, en ajoutant qu'à l’issue de ce processus, un rapport final rassemblant toutes les propositions sera soumis à l’évaluation du chef de l’État.
A. S.