Rabia Kherfi, Présidente du CNESE, à El Moudjahid : «Le centenaire de l’indépendance, c’est maintenant !»

ph : B. B.
ph : B. B.

Entretien réalisé par : Brahim Takheroubte

Pour sa première sortie médiatique, la présidente du CNESE, Rabia Kherfi, a planté le décor : il ne s’agit pas simplement de répertorier les atouts et les ressources du pays, pour s’en réjouir. Elle trace une voie vers un avenir prospère et durable, en mettant en lumière les défis à surmonter et les opportunités à saisir. La présidente du CNESE estime, en effet, que l’Algérie doit impérativement se doter d’une vision claire et ambitieuse pour le développement à long terme. Elle incite à mobiliser les acteurs nationaux, institutionnels, économiques et sociaux autour d’une vision partagée pour l’avenir du pays. C’est pourquoi, explique-t-elle dans cet entretien, le CNESE compte lancer une étude prospective à l’horizon 2062. «Pourquoi 2062, me diriez-vous ?» 2062 est une année emblématique forte de sens et de symboles. C’est le centenaire de notre indépendance. La génération de 2062 est déjà née, il faut d’ores et déjà la nourrir d’espoir et d’engagement pour le long terme et pour une Algérie prospère», dit-elle.

El Moudjahid : Le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) a rendu public son rapport sur la conjoncture pour l’année 2023. Pouvez-vous nous donner les principaux axes de ce rapport ?

Rabia Kherfi : Le rapport de conjoncture du CNESE se veut un rendez-vous périodique qui établit des diagnostics sur la situation économique, sociale et environnementale du pays. Celui de 2023 présente une analyse approfondie de plusieurs axes couvrant les trois dimensions. Tout d'abord, il traite du contexte géopolitique et international, en examinant les tendances mondiales et leurs implications pour l'Algérie. Il met en lumière les éléments saillants de l'année 2023 qui ont marqué la scène internationale, soulignant les défis et opportunités géostratégiques.
Compte tenu des transformations profondes que connaît le pays, cette édition du rapport a intégré un nouvel axe portant sur la gouvernance et le cadre institutionnel.
Il y est souligné : les réformes opérées pour l’introduction et la mise en œuvre du nouveau mode de gouvernance du budget de l’État (la loi organique n°18-15 du 02 septembre 2018), les mesures bancaires et financières (la loi n° 23-09 du 21 juin 2023) qui a introduit des avancées notables, la rénovation du cadre légal et règlementaire lié à l'investissement et l’amorce de sa mise en œuvre.
Le rapport examine également les mesures de gouvernance et du cadre institutionnel relatives au commerce extérieur, notamment celle, volontariste, de maîtrise des importations, avec une attention particulière accordée à la diversification des exportations hors hydrocarbures, et à l'amélioration de la concurrence et de la régulation des marchés.
Sur le plan macroéconomique et financier, le rapport indique que la position extérieure de l'Algérie maintient un niveau appréciable. L’évolution des paiements extérieurs en 2023 montre une position excédentaire, avec un solde positif de 6,35 milliards USD. En outre, la croissance économique continue à afficher des taux significatifs pour la troisième année consécutive, avec un retour à une situation stable, après la récession enregistrée, lors de la crise sanitaire mondiale. En effet, le taux de croissance du PIB est passé de 3,8% en 2021 à 3,6% en 2022, pour atteindre un taux de 4,1% en 2023. Le niveau de croissance enregistré a été soutenu essentiellement par les performances enregistrées dans les industries extractives, la production et la distribution d’électricité et du gaz, les services et l’agriculture.
Le rapport note avec force que les efforts visant à transformer l'économie nationale se poursuivent, afin de la diversifier davantage, à travers les projets structurants en cours, tels que l'exploitation minière du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour, à Béjaïa, la mine de Gara Djebilet à Tindouf et d'autres initiatives. En outre, les investissements enregistrés, au niveau de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI), ont atteint le nombre de 4 574, au titre de l’année 2023, contre 1 850 projets en 2022, soit une augmentation de 153,4%, marquée par l’entrée en vigueur des guichets uniques et des plate-formes électroniques dédiées aux investisseurs. Ces investissements offrent un potentiel de création d’emploi de plus de 110 339.
S’agissant de la situation sociale, le rapport examine les besoins sociaux de la population avec les différentes réponses des politiques publiques relatives au marché du travail, au climat social, à la sécurité sociale, à la santé publique et au système éducatif avec ses différentes formes. Il met en lumière les défis en matière de création d’emploi, d'accès aux services de santé et d'éducation, et propose des orientations pour améliorer les résultats atteints.
Enfin, la dimension environnementale du rapport enregistre également des avancées remarquables : dépollution urbaine et industrielle, gestion du littoral, lutte contre les changements climatiques et transition énergétique vers les énergies renouvelables. Il souligne l'importance de l'éducation et de la sensibilisation environnementales, pour mobiliser la population autour des enjeux écologiques.
Ce sont-là, résumés, les principaux axes de ce rapport, qui mettent en évidence des tendances chiffrées positives concernant la situation économique, sociale et environnementale, ainsi que les défis qui restent à relever pour les étapes à venir.

Le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’Algérie souligne le dynamisme de l’activité économique du pays et relève une baisse de l'inflation. Les chiffres du CNESE convergent-ils avec ceux de la BM ?

Le CNESE est une institution consultative qui a pour mission de fournir des avis et recommandations basés sur des faits probants. Pour y parvenir, il œuvre à actualiser ses bases de données et à automatiser le processus de collecte de données auprès des différentes institutions publiques et autres sources. Ce qui lui permet de développer des outils d’observation et d’analyse conformes aux standards en la matière. Par conséquent, il n’est pas étonnant que les résultats du dernier rapport de la Banque mondiale sur l'Algérie révélant plusieurs points concernant l'économie du pays soient en accord avec les analyses du CNESE.
Les deux rapports notent un dynamisme économique marqué, grâce aux solides performances des secteurs hors hydrocarbures et des hydrocarbures.
S’agissant de l'inflation, les deux rapports convergent également. L’inflation en glissement annuel en 2023 est restée stable par rapport à l’année précédente, ce qui dénote une maîtrise du rythme d’évolution des prix, malgré la tendance haussière enregistrée au niveau mondial. Les premiers chiffres de l’année 2024 confirment cette maîtrise, avec une variation des prix au premier trimestre 2024 par rapport au premier trimestre 2023, marquant un ralentissement significatif de l’ordre de 5,0%. La maîtrise de l’inflation est une préoccupation permanente des pouvoirs publics, essentielle pour la préservation du pouvoir d’achat, notamment des catégories vulnérables.
Dans le cadre de sa lutte contre l’inflation, la Banque d’Algérie est intervenue, à travers des mesures de contrôle de l'excès de liquidité, jugé «potentiellement inflationniste». En révisant le taux de réserve obligatoire de 2 à 3%, la Banque d’Algérie a réussi à réduire les liquidités bancaires de 441,96 milliards de DA, passant de 1 966,41 milliards de DA, à la fin de 2022, à 1 551,45 milliards de DA, à la fin de 2023. De son côté, le gouvernement veille à la disponibilité des produits, notamment alimentaires, par le biais de plusieurs mesures de régulation, ce qui a permis une décélération de l’inflation.

Des décisions audacieuses ont été prises par le président de la République au plan social : augmentation historique des pensions de retraite, relèvement des salaires et du pouvoir d’achat, allocation chômage… On a eu des échos très positifs de la part des employés, des syndicats et des partis politiques. Quelle est l’analyse du CNESE à ce sujet ?

La revalorisation des différentes sources de revenus, salaires, allocations et retraites, vise à préserver le pouvoir d'achat des citoyens face à la forte inflation importée, ces dernières années, en particulier pour le groupe des produits alimentaires. Mais au-delà de cet objectif de compensation face à la hausse générale des prix, ces mesures d'envergure poursuivent un objectif stratégique plus global : la cohésion sociale et une juste répartition des richesses nationales. Cependant, ces revalorisations ne devront pas se faire au prix d'un déséquilibre massif des finances publiques. Le CNESE recommande, dans ce cadre, une stratégie budgétaire contrôlée, incluant un renforcement de la collecte fiscale et une rationalisation ciblée des dépenses non prioritaires. Préserver un cadre macroéconomique stable et sain reste indispensable, pour soutenir durablement ces efforts sociaux d'envergure.

Le rapport sur le développement humain évalue l’action sociale de l’État, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et du logement. Quel a été le «verdict» de votre rapport sur cette thématique ?

L'Algérie a réalisé des progrès notables en termes de développement humain, comme en témoigne l'évolution positive de l’Indice de Développement Humain (IDH), situé dans le rapport national sur le développement humain, en cours de validation. Celui-ci a progressé de 0,757 en 2019 à 0,766 en 2022. Certes, la pandémie de 2020 a induit un repli temporaire de 0,8%, en raison de ses impacts économiques et sociaux, et ce à l’instar de tous les pays du monde. Mais, dès 2022, l'IDH a dépassé son niveau d'avant-crise (0,757 en 2019), porté par les avancées réalisées dans les domaines de l’éducation et des revenus.
À titre d’exemple, les progrès enregistrés dans l’enseignement scolaire sont notables, avec un accès quasi universel à l'enseignement obligatoire (taux nets de scolarisation de 98,9% pour les 6 ans et 97,1% pour les 6-15 ans en 2022/2023), conjugué à un infléchissement des taux d’abandon scolaire. L'offre universitaire, quant à elle, reste importante, avec près de 1,6 million d’étudiants en graduation et en postgraduation.
Il faut souligner que la progression n’est pas seulement d’ordre quantitatif, mais également d’ordre qualitatif, avec l’introduction de cursus dédié à l’entrepreneuriat, l’élargissement de cette offre à l’économie de la connaissance, à l’instar du numérique et de l'intelligence artificielle. Toutefois, le CNESE recommande de poursuivre l’effort d’assurer l’adéquation entre les formations et les besoins du marché du travail, ainsi que l’employabilité des nouveaux diplômés.
La formation professionnelle a également diversifié son offre, à travers l’actualisation de la nomenclature des spécialités, ainsi que l’activation du Conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels. Il n’en reste pas moins que ce segment du système éducatif exige, pour être encore plus performant, un suivi permanent et une évaluation de l’insertion professionnelle des diplômés.
Le rapport note également et avec force l’instauration du dispositif d’allocation chômage, dont il faut néanmoins prévenir la pression sur la capacité d’accueil, étant donné que le maintien du bénéfice de l’allocation chômage est soumis à l’obligation de suivre une formation professionnelle. Sur le plan de la santé, l'offre de soins s'est développée, avec une hausse des praticiens qui passe à 58 945 dans le public et à 49 477 dans le privé, ainsi que des infrastructures de santé, avec 235 hôpitaux généraux et 91 établissements hospitaliers spécialisés. Cette dynamique, associée aux efforts de prévention, a permis d'améliorer les indicateurs, comme la mortalité infantile (17,7% en 2022 contre 21% en 2019) et maternelle. Divers outils de gouvernance du système ont également été mis en place.
L'offre de logements s’est, quant à elle, considérablement accrue, avec près de 1,6 million d’unités réalisées et près de 1,3 million attribuées sur 2019-2023, permettant une baisse du taux d'occupation par logement de 4,46 en 2019 à 4,25 en 2023.
En termes de protection sociale, outre les revalorisations des salaires, retraites et allocations, il faut souligner l’augmentation de l’AFS, de 3 000 à 7 000 DA/mois, et de 10 000 à 12 000 DA/mois, en plus de la couverture sociale des cancéreux non assurés concernant 1 700 médicaments anticancéreux. Par ailleurs, nous relevons que les programmes de désenclavement des zones défavorisées, avec 98,9% des projets réalisés pour une enveloppe de 453 milliards de dinars, complètent ces efforts.
Cet ensemble de mesures a appuyé la stabilité du climat social. Il demeure entendu que le rôle du CNESE consiste là aussi à proposer les voies les plus à même de renforcer ces acquis et d’assurer la veille et le suivi de la dimension sociale.

Aider les responsables du pays à prendre de bonnes décisions en fournissant des analyses pertinentes, prévoir les chocs économiques, des études prospectives, c’est cela l’essentiel du rôle du CNESE ?

Vous avez raison de rappeler que la veille, l’anticipation et la prospective figurent parmi nos missions statutaires, et qu’à ce titre, les travaux du conseil participent à éclairer et à alerter les responsables du pays sur les défis et les grands enjeux qui pourraient influer sur nos politiques publiques. Laissez-moi vous dire que l'Algérie présente des atouts considérables pour son développement, notamment une population jeune et dynamique, des ressources naturelles abondantes et une position géographique stratégique.
Cependant, le pays fait face à de grands défis, tels que la diversification économique, la croissance démographique et les besoins additionnels, en matière d’éducation, de santé, d’emploi, d’eau, de technologie, outre les sources de financement du développement.
Mais, avec son formidable potentiel, l’Algérie peut faire face à ces enjeux et ambitionner de compter parmi les économies émergentes ; bref, un pays prospère sur les plans économique et social, disposant d’une industrie solide et d’un maillage territorial efficient et équitable, où tous ses citoyens peuvent bénéficier de meilleures conditions de vie. Pour atteindre cet objectif, l'Algérie doit diversifier son économie, renforcer son infrastructure et améliorer l'accès à l'éducation et à la santé pour sa population.
Pour cela, elle doit se doter d’une vision claire et ambitieuse pour le développement à long terme, à même de mobiliser les acteurs nationaux, institutionnels économiques et sociaux autour d’une vision partagée pour l’avenir du pays. C’est pourquoi le CNESE compte lancer une étude prospective à l’horizon 2062. Pourquoi 2062, me diriez-vous ? 2062 est une année emblématique forte de sens et de symboles. C’est le centenaire de notre indépendance. La génération de 2062 est déjà née, il faut d’ores et déjà la nourrir d’espoir et d’engagement pour le long terme et pour une Algérie prospère. L’étude prospective que nous envisageons de réaliser à cet horizon sera traitée selon des étapes intermédiaires : 2030-2045-2062. Dans une première phase, d’ici à 2030, il s’agira d’établir des perspectives de croissance bâties sur les grands projets lancés : agriculture (céréales, lait et sucre), mines (phosphate, zinc…), filières industrielles motrices (industries de substitution à l’importation), et qui devraient participer à assoir un socle davantage solide pour une croissance robuste et un processus de diversification économique résolument engagé.
Les étapes post-2030 permettront d’identifier les objectifs à plus long terme, d’anticiper les effets et les risques liés aux changements technologiques, démographiques, environnementaux et économiques, et se préparer aux défis et aux opportunités futures qui façonneront la trajectoire d’ensemble. Il s’agit, plus précisément, de prévenir les chocs exogènes pouvant advenir, et proposer des scénarios possibles et souhaitables. Pour ce faire, nous emprunterons la démarche la plus usitée dans les exercices positifs sur une nation, celle des scénarios et celle dite de la vigie.

Mais, concrètement, Madame la présidente, au sein de votre institution, qui est également un espace de dialogue, d’échange et de concertation, les débats sont-ils réellement libres, sans tabou et sans censure ?

Effectivement, notre conseil est un espace de dialogue, d’échange et de concertation, c’est sa vocation première. Il y joue un rôle central, dans la construction du consensus, fruit de regard croisés de sa composante humaine et sociale plurielle et diversifiée, forte de son expérience, et qui fait de lui une institution fédératrice et de confluence des énergies, et, tout autant, un espace d’expression, authentiquement libre, des attentes multiformes.
Oui, les débats sont libres, sans tabou. Le spectre de problématiques traitées est large et concerne toutes les questions sans exclusive qui agitent notre économie et la société. Celles-ci font l’objet d’analyse, de préconisations et de recommandations neutres, objectives et impartiales. C’est tout le sens que nous attribuons à la liberté qui caractérise nos débats. Il faut souligner ici que le processus de concertation préalable à l’adoption de tout rapport, toute étude ou autre avis passe par au moins trois étapes, en l’occurrence la commission dédiée, le bureau et l’assemblée générale. Trois moments forts de débat libre, d’échanges soutenus et de convergence de vues.

Vous avez organisé, récemment, une conférence-débat intitulée «Intégration et participation de la communauté algérienne établie à l’étranger dans le Renouveau national». Quels sont les objectifs visés par cette conférence et en quoi est-elle différente des précédentes rencontres sur la diaspora ?

Effectivement, cette activité a eu lieu à la veille de la tenue de notre assemblée générale, faisant coïncider la venue des membres représentant notre communauté établie à l’étranger. Cette rencontre-débat s'inscrit en droite ligne avec l'un des engagements de Monsieur le président de la République relatif à la promotion de la participation de la communauté algérienne établie à l'étranger au renouveau national. L'objectif premier est d’apprécier la contribution actuelle de cette dernière dans des domaines clés, tels que l'économie, l'éducation, la formation et la recherche scientifique et technologique.
Il s’agit aussi d’identifier les mécanismes à même de consolider son apport en ces différents domaines. Ce qui distingue cette rencontre des précédentes, c'est notre approche holistique, élargie à une multiplicité d’acteurs parties prenantes dans cette dynamique, en particulier des représentants institutionnels, des universitaires, des entrepreneurs et des experts. Parmi les recommandations issues de cette rencontre : des mécanismes d’incitations pour une inclusion financière des apports de notre communauté et leur intégration dans la sphère bancaire.
Cette recommandation est d’autant plus possible à concrétiser, avec l’implantation de banques algériennes à l’étranger qui appelle leur élargissement là où les conditions le permettent. Une autre recommandation réside dans un inventaire plus fin des talents et investisseurs potentiels à travers toutes les régions où notre communauté est établie, adossé à une politique globale intégrée d’incitation et d’accompagnement. Une autre recommandation et non des moindres, celle consistant à développer davantage des plateformes de communication et d’information interactive et permanente entre les Algériens établis à l’étrangers et les différents partenaires locaux.
Il convient de rappeler que le CNESE dispose d'une commission permanente dédiée à la communauté nationale établie à l'étranger, ce qui témoigne de notre engagement constant à intégrer pleinement notre communauté dans notre action.

Enfin, pour terminer, le mandat du CNESE prendra fin en septembre prochain. Comment vont les préparatifs pour le renouvellement de votre composante ?

En effet, le mandat du Conseil actuel prend fin en septembre prochain. Il est donc naturel que nous entamions le processus de renouvellement des membres, conformément aux dispositions du décret présidentiel n° 21-37 relatif à la composition et au fonctionnement du CNESE. Pour rappel, plusieurs catégories composent le collège, à l’instar des représentants des syndicats des travailleurs, du patronat public et privé, des institutions publiques, de la communauté nationale établie à l’étranger et de personnalités ès qualité. L’opération est donc lancée. Une commission ad hoc indépendante prévue par le texte cité examinera les listes de membres proposés selon les critères fixés par ce même texte. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le CNESE, et sur la base de l’évaluation établie sur le mandat qui s’achève, travaille à mettre en place des mesures destinées à améliorer la performance de son action. À travers ces mesures, il est visé une action forte plus crédible du conseil, conformément aux attendus de Monsieur le président de la République.

B. T.

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