Pr Kamel Sanhadji, président de l’ANSS : «Le vaccin constitue une solution radicale contre la Covid-19»

Ph. Louiza M.
Ph. Louiza M.

CEM Zerara-Salah d’Aïn El-Beida : Suspension temporaire des cours

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Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr Kamel Sanhadji, a indiqué, lundi à Alger, que la situation d’urgence sanitaire a poussé l’Algérie à diversifier les choix dans l’acquisition du vaccin anti-Covid-19.

«Une décision judicieuse pour faire face à la forte demande sur le vaccin à l’échelle mondiale», a précisé le Pr Sanhadji, lors de son passage au Forum de la Chaîne I de la radio nationale.
Il dit que dans une situation normale, l’acquisition d’un seul vaccin permet une homogénéité de la logistique en termes d’utilisation et de conservation, ajoutant que tous les vaccins ont le même principe, celui de produire des anticorps dirigés contre le Sars Cov2. Selon lui, la diversification des choix de vaccins ne pose pas de problème. Cependant, soutient-il, il faut s’assurer de l’efficacité et de la sécurité du vaccin. Pour ce faire, l’invité de la radio a fait savoir que les experts immunologistes de l’ANSS ont procédé à une étude approfondie de plus de 8 dossiers des vaccins.
«Un travail qui s’est fait par anticipation sur l’efficacité et la sécurité des vaccins, en utilisant les données scientifiques de chaque vaccin et ses publications dans les revues scientifiques de renommée internationale, comme Science et Lancet», a expliqué le Pr Sanhadji, ajoutant que cette démarche démontre que l’étude a bénéficié d’une expertise. Il a révélé qu’une étude minutieuse a été faite en ce qui concerne la réaction de l’organisme face à chaque vaccin et la durée de l’immunité, ainsi que les effets indésirables.
«Les experts de l’agence ont procédé à un classement des vaccins sur une échelle de 1 à 8, en insistant sur les conditions d’utilisation et de stockage, pour permettre aux autorités sanitaires de prendre les décisions adéquates sur le choix du produit à acquérir», a souligné le président de l’ANSS.
Concernant les effets secondaires du vaccin, il dit que ce sont les mêmes réactions constatées, lors d’une vaccination par le BCG, soit une rougeur ou une petite crampe au niveau du point d’injection.

«Les personnes qui ont bénéficié de greffes ne sont pas concernées par la vaccination»

Le Pr Sanhadji affirme qu’il s’agit des signes d’une réaction immunitaire de l’organisme, ajoutant que certains sujets allergiques peuvent avoir des réactions plus ou moins agressives par rapport à la vaccination. Le spécialiste a, dans ce contexte, fait savoir que les personnes souffrant de grandes allergies, ainsi que les sujets greffés ne sont pas concernés par la vaccination. «Les personnes qui ont bénéficié des greffes d’organes sont des sujets immunodéprimés et doivent observer les mesures préventives», a-t-il noté. Concernant la vaccination de la femme enceinte, il dit qu’il y a eu certaines réserves à ce sujet, du fait que les essais cliniques n’ont pas concerné cette catégorie de la population, et ce afin de protéger le fœtus. Il annonce, toutefois, que d’autres vaccins, actuellement en cours de production, pourront inclure les femmes enceintes. Relevant l’importance de la vaccination, le Pr Sanhadji a indiqué que les vaccins ont permis de réduire de 50% la mortalité liée aux maladies infectieuses pendant un siècle. Il a mis en exergue la nécessité d’une bonne communication, pour lutter contre les réticences et convaincre la population de se faire vacciner contre le coronavirus. «Le vaccin constitue une solution radicale contre la Covid-19», a souligné l’invité de la Chaîne I. S’exprimant sur les capacités de l’Algérie à produire les vaccins, l’intervenant a fait savoir que l’institut Pasteur d’Algérie produisait le vaccin contre la tuberculose (BCG). «C’est la raison pour laquelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire vise comme objectif de relocaliser la production locale et de profiter des compétences et des technologies qui existent dans notre pays», a indiqué le Pr Sanhadji, précisant que l’Agence a proposé la création d’un nouvel hôpital des maladies infectieuses qui sera doté d’un centre de vaccinologie, qui est un nouveau concept. Sur un autre plan, le Pr Sanhadji a évoqué les principales missions assignées à l’Agence nationale de sécurité sanitaire.
«Parmi les missions de l’Agence, l’élaboration des solutions les plus efficientes pour un système de santé de qualité», a-t-il noté. Le spécialiste a, dans le contexte, indiqué que l’Agence s’attelle actuellement à coordonner les efforts pour interconnecter et rassembler toutes les données épidémiologiques à l’échelle nationale, par le biais des nouvelles technologique et des moyens intelligents. «L’Algérie dispose d’un nombre important de structures de santé dotées d’importantes données épidémiologique sur de nombreuses maladies, notamment les maladies chroniques et qui ne sont pas exploitées», a-t-il précisé, ajoutant que l’utilisation des données épidémiologiques permettra de mettre en place les stratégies efficaces en matière de santé. Pour l’intervenant, l’Agence s’est fixé comme objectif d’aller vers une médecine de prévention. «Nous devons passer du curatif au préventif», a-t-il dit, relevant que 80% du budget de la santé est destiné à la prise en charge des maladies chroniques.
Kamelia Hadjib

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CEM Zerara-Salah d’Aïn El-Beida
Suspension temporaire des cours

Une suspension «temporaire» des cours au collège d’enseignement moyen (CEM) Zerara- Salah, dans la commune d’Aïn El-Beida (wilaya d’Oum El-Bouaghi), a été décidée par la commission sanitaire de la wilaya, présidée par le chef de l’exécutif local, Zineddine Tibourtine, après la détection de cas confirmés de contamination au coronavirus, a-t-on appris hier auprès de la direction locale de l’éducation. «Six cas confirmés du Covid-19 (3 enseignants et 3 administrateurs) ont été signalés dans cet établissement scolaire», a précisé à l’APS, le chargé de l’information auprès de la direction locale de l’éducation, Achour Demane Debih.
Les cours devront reprendre au CEM Zerara-Salah «d’ici au début de la semaine prochaine», après l’achèvement des opérations de désinfection et le renforcement des mesures sanitaires nécessaires pour la sécurité des employés et des scolarisés, a ajouté le même responsable.

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