
«La campagne de vaccination contre le Coronavirus se déroule dans de bonnes conditions, notamment avec l’acquisition de manière constante de nouveaux lots de vaccin et en dépit d’imperfections imputées aux producteurs et aux développeurs de vaccins qui étaient eux-mêmes sous tension. Tout se passe désormais bien.»
C’est ce qu’assure le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le professeur Kamel Sanhadji. «Les défaillances ne dépendaient pas de notre volonté», a-t-il noté, «l’Algérie aurait pu, durant les 20 ou 30 ans passés, développer cette technologie de conception de vaccins pour les fabriquer localement», a-t-il ajouté.
Il a toutefois souligné le bon déroulement du processus de lancement de la fabrication du vaccin avec les Russes. «L’unité de Constantine de Saidal, qui fabriquait l’insuline, est prête à subir des modifications et les adaptations nécessaires pour le lancement de la production du vaccin Spoutnik», assure-t-il.
Le président de l’ANSS juge cependant nécessaire de fabriquer d’autres vaccins et d’aller vers la technologie de l’ARN messager, comme le vaccin de Pfizer. «Le procédé de l’ARN messager présente des avantages, du fait qu’il pourrait être adapté aux nouvelles mutations importantes que peut subir le virus», a-t-il expliqué. Cette technologie permet de modifier le vaccin pour l’adapter au bout de six semaines seulement à une nouvelle mutation, et ce contrairement à la technologie classique de fabrication de vaccins. Celle-ci nécessite beaucoup plus de temps pour l’adapter à une mutation du virus, allant jusqu’à deux années.
Selon le Pr Sanhadji, le virus va vite, nous devons vacciner le plus grand nombre de personnes possibles, et, pour cela, il faut avoir des quantités importantes de vaccins.
«Il faut accélérer l’opération de vaccination contre le Coronavirus, c’est une stratégie sanitaire qui permet de stopper le virus et de l’arrêter dans ses mutations ; plus on attend, plus on va faire émerger des mutations qui peuvent surprendre à la longue et poser des problèmes d’inefficacité des vaccins actuels.
Il faut donc développer la technologie ARN messager, afin de pouvoir élaborer un vaccin adapté dans une durée ne dépassant pas les six semaines et demie», a-t-il conclu.
Kamélia H.