
Une centaine de départs de feu se sont déclarés précocement, cette année, dans divers sites forestiers, causant des dégâts importants. Selon un bilan de la Protection civile du 1er juin au 20 juin, 92,78 ha de végétation et 116,5 ha de maquis ont été détruits. Les feux ont détruit 667,66 ha de blé et d’orge, 268 arbres fruitiers et 3.455 palmiers.
La Protection civile est, comme chaque été, pleinement mobilisée, déployant un dispositif de lutte renforcé contre les incendies, accordant un intérêt particulier à la préservation des récoltes, notamment du blé, avec la mise en place pour la première fois d’un dispositif d’accompagnement des agriculteurs.
Il consiste en l’accompagnement de l’opération de moisson-battage jusqu’à la clôture de la campagne, dans le cadre d’une action préventive et anticipative, explique le sous-directeur de l’information et des statistiques à la DGPC, le colonel Farouk Achour. La Protection civile a adapté son dispositif de lutte à la situation mondiale, s’agissant notamment de la hausse des prix du blé. «Nous avons accordé une priorité majeure à la protection des récoltes de blé et des céréales et les agriculteurs ont été formés à l’utilisation efficace des extincteurs.»
Par ailleurs, des actions de sensibilisation de proximité ont été menées auprès des fellahs, pour la première fois, accompagnés par des sapeurs-pompiers pour parer à tout incident et assurer une intervention rapide et efficace. D’autre part, des camions-citernes sont mobilisés à proximité des champs durant toute la campagne moisson-battage, ce qui permettra de prévenir les incendies de récolte et de réduire le délai d’intervention et ce durant toute la durée de la campagne.
L’officier supérieur rappellera que la campagne a été lancée en premier lieu à Adrar, Timimoun, El Menaa, In Salah, Béni Abbès, Ouargla et Ghardaïa qui comptent des surfaces céréalières importantes. S’agissant des feux de forêt, le dispositif de lutte a été mis cette année le 1 juin au lieu du 1 juillet. «Nous avons anticipé pour mieux riposter face à la canicule. Nous avons lancé d’abord des actions de sensibilisation des villageois et de la société civile qui sont les acteurs principaux dans la préservation des forêts qui constituent des espaces de vie, poursuit-il, mettant l’accent sur l’importance de l’alerte en temps réel, la vigilance et la protection des espaces forestiers. Au plan opérationnel, 505 unités d’intervention ont été déployées dans les massifs à haut risque, soit un effectif de 15.000 éléments prêts à intervenir à tout moment.
En outre, 65 colonnes mobiles sont déployées dans les zones où le risque est plus grand pour intervenir dès la première alerte avec un effectif de 4,000 éléments. Les soldats du feu ont été également dotés de moyens d’intervention conséquents, dont 715 engins anti-incendie.
Le dispositif est appuyé par six hélicoptères «ayant démontré leur efficacité dans les grands feux ayant ravagé plusieurs régions, l’année dernière».
Ces appareils interviennent également pour l’évacuation sanitaire. «Notre préoccupation majeure est le sauvetage et la préservation des vies humaines», ajoute-t-il. L’intervenant a affirmé que la DGPC n’a pas lésiné sur les moyens, mettant en avant l’importance de la coordination intersectorielle et le rôle du citoyen dans la prévention.
Neila Benrahal
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Centre et est du pays : Gare à la canicule !
La canicule continuera de frapper plusieurs wilayas du Nord et de l'Est du pays avec des températures atteignant les 45 degrés, annonce un Bulletin météorologique spécial (BMS) émis par l'Office national de la météorologie (ONM). Les wilayas d'El Tarf, Annaba, Skikda, Jijel, Bejaia, Tizi Ouzou, Guelma, Mila et Constantine, placées hier en vigilance «orange», connaîtront ainsi des températures oscillant entre 42 et 45 degrés.