
La nécessité de la participation de tous les acteurs pour assurer un été sans incendie a été préconisée hier à Souk Ahras dans le cadre de la campagne nationale de prévention contre les dangers des forêts, des récoltes agricoles et les risques de noyade dans les plages et les mares d’eau.
A cet effet, le sous-directeur des statistiques et de la communication à la Direction générale de la Protection civile, le colonel Farouk Achour, représentant du directeur général de la Protection civile, a précisé, lors du coup d’envoi de cette campagne que garantir un été sans incendie est tributaire de la contribution de toutes les franges de la société à l'effort national de prévention. Le colonel Achour dira, dans ce même contexte, que cette campagne qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois, a choisi Souk Ahras comme point de départ, ainsi que Sétif et Tiaret. Elle vise principalement à hisser le degré de prise de conscience des citoyens et réduire le nombre important d’accidents. Cette campagne de proximité s’articulera autour des dangers liés à la saison estivale : incendies de forêts et de cultures, noyades, accidents de la route, intoxications alimentaires et piqûres de scorpion. A cette occasion, le directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughelaf, a donné des instructions pour accompagner les agriculteurs pour la protection de leurs récoltes des incendies. Il s'agit également d’organiser, a ajouté le colonel Achour, des actions de sensibilisation de prévention et de proximité en direction des agriculteurs et mettre en place les moyens d'intervention, notamment des colonnes mobiles, comme mesures préventives pour les accompagner jusqu'à la fin de la saison de moisson-battage. Il sera aussi procédé durant cette campagne à des opérations de prévention au profit des citoyens sur les dangers de l'été, en se concentrant sur le milieu scolaire, les universités, les instituts de formation et maisons de jeunes. Il conviendra également d’impliquer les associations et les comités de village afin de préserver le couvert forestier, en plus des prêches dans les mosquées. La caravane qui regroupe la Conservation des forêts, la Direction des services agricoles, la Chambre de l'agriculture, la Caisse de mutualité agricole, les services de la Sûreté nationale, des Douanes et de nombreux acteurs et associations de la société civile, a entamé son périple vers la ferme pilote Boumaaraf Sebti dans la commune de Taoura pour sensibiliser les agriculteurs à la préservation des cultures. Au vu de la situation actuelle, notamment les prix élevés des céréales sur les marchés internationaux, il est devenu impératif de protéger les surfaces agricoles. Par ailleurs la Protection Civile a procédé à l’échelle nationale, l’année dernière, à 39.727 interventions pour la prise en charge de 21.715 accidents de la route ayant fait 647 morts et 27.620 blessés. Durant la même période, 9.052 incendies de forêt, de récoltes, d’arbres fruitiers et de palmiers avec la destruction de 100.000 hectares de couvert végétal, ont été également enregistrés.
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Sétif : La caravane escalade les montagnes
La campagne nationale de prévention et de sensibilisation a débuté lundi dernier marquée par un important dispositif humain et matériel de la protection civile en coordination avec la conservation des forêts, des services agricoles, la CRMA, la Gendarmerie nationale, les services techniques des communes et le mouvement associatif. Le coup d’envoi qui porte cette année sur Sétif, Souk Ahras et Tiaret a été donné lundi dernier à partir du siège de l’unité principale Saharaoui Embarek, la caravane de prévention et de sensibilisation se rendra pour ses 60 sorties, dans 47 communes. «118 localités rurales et contrées montagneuses théâtres d’incendies de forêt, de récoltes, de noyades dans des plans d’eau ou d’accidents de la route seront touchées par ces actions de proximité qui permettront aux éléments de la protection civile en coordination avec ceux des forêts, d’aller au contact direct du citoyen et porter le message», indique le capitaine Ahmed Lamamra, chargé de communication de la direction de la protection civile. Des actions d’autant plus importantes que l’année 2021 a été marquée par 177 incendies dans les zones montagneuses. S’agissant des feux de récoltes, 119 incendies ont été relevés durant la même période. Il s’agit donc d’accompagner les agriculteurs durant la campagne moissons-battages et de mettre en place des dispositifs de sensibilisation par des regroupements de fellahs. La couverture est assurée par 20 unités de la protection civile implantées notamment en zones montagneuses avec l’ouverture récente de l’unité de Babors aux confins de Jijel. Le wali, qui a donné le coup d’envoi de cette campagne, a appelé l’ensemble des intervenants à privilégier l’action de proximité à l’effet d’ancrer une culture de prévention chez les agriculteurs et les citoyens pour préserver les récoltes et le patrimoine forestier.
F. Zoghbi
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Oum El Bouaghi : Les agriculteurs révisent leur programme
Le coup d’envoi de la campagne a été donné à Oum Bouaghi depuis le siège de l’unité principale de la Protection civile. Une sortie sur terrain a été effectuée au profit des agriculteurs de la ferme de démonstration Saamï Mohammed Berriche où des consignes ont été données et les agriculteurs ont procédé à une simulation. Le colonel Farouk Achour sous-directeur des statistiques et de l’information à la direction générale de la Protection civile a déclaré : « Nous rappelons l’importance de ces opérations, dans la valorisation de la production locale d’une part, et assurer la sécurité alimentaire nationale, d’autre part. Nous travaillons en premier lieu à impliquer l’agriculteur dans la protection des récoltes par la sensibilisation et la formation. La deuxième étape consiste à mobiliser nos dispositifs d’extinction et d’intervention tout près des zones et des fermes sensibles, pour intervenir dans les plus brefs délais. A ce propos, Mohammed Mahyousse, directeur des services agricoles de la wilaya dira : «Nous avons entamé un grand travail de sensibilisation afin d’inciter les agriculteurs à mettre en place des bandes anti-feux, une mesure qui a donné de bons résultats. Nous avons obligé cette année les agriculteurs à accompagner chaque moissonneuse-batteuse par une citerne, pour intervenir immédiatement en cas de feu. M. Boutaraa Kheiredine, président de la ferme de démonstration Saamï Mohamed Berriche explique que les moissons-battage se préparent dans de bonnes conditions, avec une production escomptée de 9.000 quintaux.
De notre envoyé spécial Douakha Zouheyr
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Tizi Ouzou : Le désherbage, première action contre le feu
Des opérations de désherbage autour des habitations sont menées ces jours-ci à travers plusieurs villages et localités de la wilaya de Tizi-Ouzou et ce afin de les mettre à l’abri d’éventuels incendies durant la prochaine saison estivale. Vivant toujours sous le choc des incendies meurtriers du mois d’août de l’année passée, les comités de villages et le mouvement associatif local ont multiplié en ces journées de chaleurs caniculaires propices aux départs d’incendies les campagnes de volontariat de nettoyage et de désherbage autour des habitations et les alentours des villages situés aux lisières des forêts et maquis qui sont souvent les plus exposés aux feux qui se déclenchent en pareille saison estivale. Les réseaux sociaux, particulièrement facebook, sont submergés par des images vidéos montrant des dizaines de personnes, jeunes et moins jeunes, munies de différents outils de travail, en pleine opération de nettoyage et de désherbage aux alentours des villages et hameaux de plusieurs localités de la wilaya. Ces volontariats de nettoyage d’été anti-feu qui sont devenus ces dernières années une nécessité absolue au vu de la récurrence et l’intensité des feux qui ravagent nos forêts et provoquent souvent des pertes humaines sont fortement recommandées par les services de la protection civile et de la conservation des forêts, deux organismes directement concernés par la lutte contre les incendies. Le désherbage autour et à l’intérieur des villages et hameau a toujours été recommandé avec insistance durant les campagnes de sensibilisation que mènent ces deux institutions à l’approche de la saison estivale avec ces chaleurs caniculaires vecteurs de déclaration des incendies. En plus de ces herbes sèches couvrant les abords des routes qui constituent souvent le point de départ des incendies ravageurs, l’incinération des déchets accumulés dans décharges non contrôlées qui se prolifèrent à travers les quatre coins de la wilaya et souvent à la lisière des maquis et forêts a toujours été la cause de plusieurs feux qui se déclarent par la passé à Tizi-Ouzou. La pratique de l’incinération des ordures est de ce fait fortement déconseillée par la protection civile et la conservation des forêts durant cette même saison durant laquelle la population est également invitée à ne pas procéder à l’incinération des déchets dans les champs.
Bel. Adrar
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Béjaïa : Simulation d’Extinction d’un incendie de forêt
Une simulation à couper le souffle risque d’atteindre les installations du port pétrolier, a été organisé hier à l’ouest du parc national de Gouraya, fortement boisé et proche de la mer. L’exercice, piloté par la Protection civile, a réuni tous les modules prévus par le plan Orsec. Tous les moyens humains et matériels nécessaires pour faire face à une catastrophe de cette nature ont été déployés, et ont permis ainsi de "tester la bonne coordination de ces modules et leurs capacités de réaction", a expliqué le commandant Fateh Soufi, de la direction locale de la Protection civile. Le scénario reposait sur l’idée de déclaration de trois feux simultanés dans la forêt de Sid-Bouali, au sud-est du parc national de Gouraya surplombant le port pétrolier et qui rendent l’intervention délicate. Pour rendre plus compliquée la situation, les auteurs du scénario ont imaginé au moment des feux la présence de vents forts, donc supposant une forte mobilité des flammes, la présence de badauds, estivants et promeneurs sur les lieux et la difficulté d’accès des sauveteurs aux lieux du sinistre, surtout pour ce qui est des évacuations vers les ambulances et les structures sanitaires. 100 pompiers encadrés par 13 officiers ont été mobilisés pour l'exercice qui s’est achevé par un "succès" supposé, qu’il s’agisse de la mise en place des secours de protection du port ou de sauvetage des victimes virtuelles, certaines ayant été indisposées par les fumées et d’autres sujettes à des chutes. Huit blessés ont été déplorés et tous évacués par voie maritime. L’exercice a été inspiré par un incident de même nature survenu en octobre 2006 qui a vu toute cette région, notamment entre la forêt des oliviers et la plage des Aiguades, brûlée en grande partie