
Quelque 50.817 commerces sont appelés à assurer la permanence durant les fêtes de l’Aïd-El-Fitr, a révélé, hier, le directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Samy Kolli, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, a précisé que le chiffre a été revu à la hausse, cette année, et confié que 6.372 boulangeries, sur un total de 8.500, seront ouvertes les deux jours de l’Aïd, avant de saluer l’importante adhésion des Assemblées populaires communales.
Selon les éclairages du même responsable, il y aura, prioritairement, les boulangeries et les commerces d’alimentation générale qui vont devoir assurer la continuité du service, en garantissant les produits de première nécessité et de large consommation durant ces jours fériés. Il est à retenir, dans ce sillage, qu’un total de 27.987 épiceries et vendeurs de fruits et légumes sont mobilisés, ainsi que 463 unités de production, dont 133 laiteries et 290 minoteries, à leur tête les minoteries publiques, surtout celles qui alimentent le grand Sud.
Un effort particulier pour les nouvelles villes et les nouvelles wilayas
L’autre remarque importante à souligner, ici, c’est que les autorités œuvrent sans cesse à parfaire le dispositif de permanence, en visant, cette fois-ci, les zones les moins desservies, comme les nouvelles villes ou le grand Sud. «Il faut aller jusqu’à la frontière, Tin Zaouatine ou In Guezzam, puisqu’à présent, nous commençons à maîtriser la distribution de ces produits», a-t-il relevé, appelant au passage les walis à viser les programmes d’approvisionnement qui sont éligibles à la compensation des frais de transport vers le Sud, notamment les nouvelles wilayas.
Mais que se passera-t-il en cas de défection et de non-respect des consignes ? À cette question, il a soutenu que toutes les dispositions sont prises pour assurer la continuité de service durant l’Aïd-El-Fitr, en garantissant, bien entendu, la disponibilité des produits de large consommation. «Il faut bien noter que l’opération se déroule sous le contrôle des agents du commerce, qui se poursuit après les fêtes, afin d’assurer la reprise de l’activité après le mois de Ramadhan, sous peine de fermeture administrative d’un mois, comme peuvent en témoigner certains commerçants qui ont subi la sanction l’année dernière», a-t-il prévenu, non sans rappeler que les congés sont «réglementés». «Il s’agit, a-t-il insisté, d’un service public. Les commerçants doivent assurer la continuité de ce service, ainsi que la reprise de l’activité juste après l’Aïd.» Le représentant du ministère du Commerce a noté que la permanence des jours fériés est une opération qui se fait en étroite collaboration avec les collectivités locales, et confié que cette mesure est dictée par l’article 8 de la loi 13-06 du 31 juillet 2013 modifiant et complétant la loi 04-08 relative aux pratiques commerciales. «Le texte donne la prérogative aux walis de fixer, par arrêté, la liste des commerçants réquisitionnés pour assurer la permanence.»
Soraya Guemmouri