Le secrétaire général du Front de libération nationale a affirmé, hier à Tipasa, que l’unité nationale est une ligne rouge à ne pas franchir et qu’il faut défendre avec fermeté contre toute tentative de division ou d’ingérence.
«L’unité nationale est un acquis sacré, pour lequel des générations de martyrs ont donné leur vie, et constitue le principal rempart contre toute ingérence ou tout discours visant à semer la division», a souligné Abdelkrim Benmebarek, lors d'une rencontre avec les militants du parti dans la wilaya. Illustrant ce principe fondamental, il a mis en avant le rôle central de la Kabylie dans l’unité nationale, rappelant que cette région est une «composante indissociable» de l’Algérie, fidèle à la cause nationale et à ses valeurs historiques, et évoqué les sacrifices consentis par ses habitants durant la guerre de Libération, citant notamment le colonel Amirouche et le colonel Si El-Haouès, tombés loin de leurs régions respectives. «Leur engagement démontre que la Révolution de Novembre n’était pas limitée à une région ou à une tribu, mais qu’elle constituait un combat national partagé par tous les Algériens, et que la Kabylie incarne un exemple de fidélité à la nation et de refus de toute tentative de division du pays», a-t-il relevé. Le SG du FLN a également dénoncé les discours séparatistes et les actions de ceux qui se sont placés «au service d’agendas étrangers», cherchant à exploiter les différences régionales ou identitaires. Il a assuré que ces manœuvres sont vouées à l’échec, car elles ne peuvent atteindre la conscience nationale des Algériens, attachés à l’unité et à la souveraineté du pays, et que les ennemis de l’unité nationale n’ont ni honneur ni dignité. Et d’ajouter : «Ce que n’a pas pu accomplir le colonialisme par la répression, la torture et les massacres ne pourra jamais l’être par une organisation terroriste ou des groupuscules instrumentalisés au service d’intérêts étrangers, qui ne sont désormais que des instruments manipulés pour tenter en vain de déstabiliser l’Algérie». Évoquant la position de la France, Benmebarek a dénoncé une campagne hostile contre l’Algérie en raison de sa politique souveraine et critiqué l’attitude française après la condamnation d’un «journaliste espion», ainsi que le refus de coopérer sur des dossiers concernant des personnes poursuivies pour le pillage de ressources nationales. Il a également dénoncé le soutien apporté par certains milieux français au mouvement MAK, classé organisation terroriste, considérant ces actions comme une «ingérence inacceptable» dans les affaires nationales. Il a, enfin, rappelé que l’identité algérienne, arabe et amazighe, constitue une «richesse» qui «renforce» l’unité nationale, et souligné que les tentatives du colonialisme de diviser les Algériens ont échoué grâce à la «conscience collective» et aux «sacrifices historiques» de «toutes les régions d’Algérie», renforçant le lien «indéfectible» entre les populations de l’Oranie, des Aurès, de la Kabylie et du Sud. Le SG du FLN a conclu en appelant à la mobilisation générale pour «protéger» l’unité nationale et «soutenir» les institutions de l’État, y compris le président de la République, l’Armée nationale populaire et les corps de sécurité, rappelant que la vigilance et la solidarité du peuple demeurent les «meilleurs garants» de la stabilité et de la souveraineté de l’Algérie.
S. E.